Nouveau départ (4)

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- Ma mère le cachait dans un placard quand il était petit et y mettait une télé pendant qu'elle... travaillait. Et puis, même, la télévision était presque un des seuls meubles qu'on avait, enfin... Le seul truc qui nous occupaient. Moi, je regardais plus des séries où je ne comprenais pas grand chose d'ailleurs car Livai était beaucoup plus grand. 

- Oh, je vois. 

- Je n'avais pas beaucoup de jouets. Peut-être une poupée et des habits qui ma mère faisait à partir de vieux rideaux. Je pense que c'est pour ça que Livai a vite voulu travailler et gagner de l'argent. Et qu'il s'entoure de trucs moches qui coutent cher. C'était vraiment la misère. 

- De trucs moches qui coutent chers, fis-je en montrant une tasse avec un chat de cartoon? 

- Oui, à quelques exceptions, rigola la brune. 

- C'est drôle. Mes parents ont toujours été aisés et je voulus me détacher de ça alors que c'est tout l'inverse avec vous. 

- J'ai une question indiscrète, d'ailleurs. 

- Oui? 

- Comme tu es leur fils adoptifs, est-ce que tes parents t'ont mis sur leur testament?

Il y eut un silence pendant lequel je réfléchissais. 

- Je ne sais pas. Peut-être. Oui... Je serai l'unique héritier si on suit cette logique. Mais je pense que c'est l'argent que j'ai le moins envie de recevoir.

- Je comprends. Livai est fou et a déjà fait le sien. Je suis la seule dessus. Je l'ai engueulé parce que ça me rend triste de savoir qu'il s'attendait de mourir à tout instant. 

Il y eu un autre silence avant que je pouffe nerveusement. 

- C'était vraiment dur, ces dernières semaines. 

- Oui, fit d'une petite voix Mikasa. Il fallait s'y attendre, malheureusement. C'est vraiment un con. 

Elle attrapa la tasse avec le dessin et la caressa. 

- Plus rien ne sera comme avant. J'ai... On a failli le perdre et il a l'air... de s'en foutre. Il est vraiment sans cœur. 

- Tu ne penses pas qu'il cache plutôt son inquiétude.

- Sa seule inquiétude était de finir son foutu roman, s'énerva Mikasa! Et... et...

Elle prit une grande respiration et reposa la tasse. 

- Pardon, ça me met encore dans tous mes états. 

- Moi aussi. Mais on n'a plus le choix. On ne peut pas reculer, maintenant. 

Le jeune femme passa une main sur son ventre avec un air mélancolique. On savait tous les deux que le combat ne faisait que commencer. 

Aide moi! 2 [Riren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant