Aide moi! 2 [Riren]

Tendresse familiale

Aujourd'hui, j'étais pas mal angoissé. C'était un jour assez spécial et nouveau pour moi. Et je voulais que ça se passe bien. 

Je conduisais en m'imaginant plein de scénarios possibles dans ma tête. Livai était assis à côté de moi, silencieux comme à son habitué. Il tenait dans ses mains un beau bouquet composé qu'il regardait d'un air méfiant d'ailleurs. L'odeur était apparemment "trop forte" pour lui et l'emmerdait. 

S'il avait pu, il me l'aurait refilé, quitte à avoir un accident de voiture. Quand on entrait dans mon ancienne rue, il sembla un peu plus attentif au paysage. Moi, je sentais mon stress monter en flèche. Je me cramponnais au volant et appuyais un peu trop brusquement sur les pédales, le faisant prester. 

La maison de mes parents apparut dans l'angle. Je nous arrêtais sur un trottoir et Livai fit une remarque sur la façon de me garer à laquelle je répondis d'une manière que je ne vous détaillerai pas. 

Il leva le regard sur la maison qui était, on doit se l'avouer, assez grande. Elle appartenait autrefois à une de mes grand-mère et ma mère l'a eu à son héritage. J'ai peu connue cette dame.

- Je comprends mieux ton goût pour les baraques immenses. 

- Notre maison n'est pas si grande, Livai. Tu verras qu'on sera serré quand elle sera remplie de jouets pour bébé. 

- Hum... C'est ce qu'on va voir. 

- Bon, pas de vulgarités. 

- Je sais. 

- Pas de mentions de notre vie sexuelle. 

- Je sais. 

- Pas d'alcool. 

- Je sais, bordel. Tu vas me faire la liste, pesta Livai? 

J'appuyais sur la sonnette en le regardant avec de grands yeux. J'espère que mes parents ne l'avaient pas entendu. 

- C'est juste que c'était assez glacial la première fois que tu les as rencontrés. Je veux qu'ils aient une bonne opinion de toi. 

Livai resta silencieux en plongeant son regard dans le mien. 

- Et.... excuse mon père s'il est mal à l'aise. C'est encore nouveau pour lui. 

- Tch... 

La porte s'ouvrit sur ma mère qui nous accueillit avec un grand sourire. 

- Bonjour vous deux! Entrez, entrez! 

- Bonjour, maman, dis-je en lui faisant un câlin. Ça va? 

- Oui, oui! 

- Bonjour, madame, fit solennellement Livai. 

Ce qui ne put m'empêcher de me faire sourire. Il semblait d'un coup très poli et courtois. 

- Oh mon dieu, non! Appelle moi, Becky. Ne me vieillis pas trop! 

- Désolé.