Désintoxe (3)

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Je rentre de Rosemaria les mains remplies de papiers. Je pose le tout sur le comptoir et reprend mon souffle. J'ai dû balader ses trucs depuis l'arrêt du métro jusqu'ici. Il est vraiment temps que j'ai le permis. 

Livai était dans le salon entrain de lire un livre. Il jeta un coup d'oeil avant de me faire dos. 

- C'est quoi tout ce bazar? 

- Heu... Des manuscrits. Des petits trucs à lire. Rien d'important. 

- Pardon? C'est les manuscrits de qui? S'exclame Livai en se retournant. 

- Calme toi. J'aide des collègues à boucler dans les temps. Il me file des petits bouts par-ci par-là. Je ne suis pas payé pour ça. C'est de l'entraide. 

- Et si j'avais un manuscrit à te faire lire aussi?

- Je le lirai aussi. De toute façon, tu n'as pas de manuscrit à me proposer en ce moment? 

- Si, bientôt. J'écris en ce moment. 

- D'accord. Ne t'en fais pas. Je saurai me libérer évidemment. Mais je te rappelle encore que les éditeurs ont normalement plusieurs romanciers. L'édition a convenu à cet accord car j'étais le seul qui peut te supporter. 

Livai renifla légèrement avant de reprendre son livre, vexé. Mon cœur rata un battement sans ma volonté. 

- Livai, c'est normal que tu ne trouves pas l'inspiration tout de suite. Tu as carburé avec ses merdes une partie de ta vie. Au contraire, je m'inquiète de savoir que tu puisses écrire aussi vite.

- Tu penses quoi?! Que je ne suis pas un romancier compétent si je ne sniffe pas mon petit raille de poudre blanche?!

- Non, Livai...

- Je sais que vous m'observez et m'analysez, Mikasa et toi. Ca dure depuis deux semaines et je n'en peux plus. J'ai simplement reniflé et tu m'as regardé comme si j'avais tué ta putain de grand mère. 

- C'est bon! J'en ai marre! Je vais monter dans ma chambre, lire ces manuscrits et arrêter cette dispute ridicule, fis-je en allant monter les escaliers. 

- Note bien leur nom, au cas où ces romanciers là seraient plus intéressant qu'un junkie qui renifle! S'exclama-t-il bien fort. 

Je traverse le couloir et claque la porte de ma chambre. Je posai les piles de feuilles sur mon lit et m'allongeait à côté. Livai en manque est l'être le plus détestable du monde. 

Aide moi! 2 [Riren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant