Dans un lycée publique au centre de New York, un drame allait se produire en fin d'après-midi. Mais ne sachant rien de tout cela, tous les élèves allèrent en cours comme d'habitué.
Une adolescente aux cheveux roux courait dans les couloirs de l'école. Elle était presque en retard. Elle reconnut ses deux amis et se rua dessus en hurlant.
- Farlan! Grand frère!
- Isabelle, tu connais la discrétion, peste le plus âgé!?
- Désolée, j'avais peur que vous rentriez dans la salle sans moi.
- Oh, on n'aurait pas osé faire ça, fit Farlan sarcastiquement.
- Je vous connais! Vous jubilez quand Mme Moore m'engueule.
- Bah... Tu n'as qu'à arriver à l'heure et faire tes devoirs.
- Mais il n'y avait pas de devoirs pour aujourd'hui? Fit la rousse en entrant dans la salle avec eux.
- Si, soupira Livai. Une rédaction.
- Bah, évidemment. Toi, dès qu'il faut écrire, t'es content. Moi, j'écris comme un pied.
- Essaye de formuler des phrases simples issus de ton vocabulaire.
- T'es méchant, grand frère. J'aurai jamais dû faire cette option. Ça m'aurait permis de ne pas te voir pendant quelques heures.
- Mais oui... Bien sûr, ricane le noiraud en s'essayant.
- Farlan!
- Je suis de son côté.
- Silence! Fit la professeur en rentrant dans la salle.
Livai sentit sa meilleure amie se relever comme un piquet. Elle était tellement angoissée en présence de cette femme. Il se demandait pourquoi elle avait pris le français en option, même si elle en a des origines, elle est très mauvaise.
- Bon, la semaine dernière, je vous avais demandé de rédiger une rédaction sur la culture français littéraire du XVIIe siècle. Je vais vous demander d'en lire quelques-unes à voix haute. Hum... des volontaires?
Erwin leva aussitôt la main. La lèche botte de service toujours au taquet.
- Hum, non. Je voudrai quelqu'un que je n'entends pas souvent. Hanji?
La brune se releva et agrippa une feuille sur laquelle un texte était griffonné. Livai lança un regard à Isabelle qui était liquéfiée sur sa chaise en priant de ne pas être interrogée. Il soupira avant de fouiller dans son sac. Il sortit deux copies et surveilla la prof avant d'en tendre une à Isabelle.
- Tiens, murmure-t-il. Au cas où, elle t'interroge.
- Oh, merci!
- Chut! Tais toi. J'en ai juste fais deux comme ça. Lis la pour ne pas qu'elle ait l'impression que tu découvres le texte.
Isabella acquiesça doucement, le regard illuminé. Elle tendit un chewing gum à la fraise à Livai qui l'accepta sans rechigner. Farlan qui avait assisté à la scène, esquissa un sourire.
Hanji finit sa lecture et s'assit. Après quelques corrections, la prof dévisagea la salle avant de planter son regard sur le trio dans le fond. Farlan, Livai et Isabelle, ces amis inséparables qu'on se demande des fois ce qu'ils font ensemble vu leur différence.
Farlan est le conseiller pragmatique adulé par les filles, Livai est calme, intelligent et un peu grossier et Isabelle est pétillante, attachante mais maladroite. C'est peut-être parce qu'ils ont tous les trois des problèmes, alors.
Les parents de Farlan sont très pauvres, tout le monde connait la réputation de la mère de Livai et Isabelle doit s'occuper toute seule de son père malade. Ce ne sont que des murmures qu'on entend quand ils passent dans les couloirs mais ils les ignorent.
- Isabelle, tu nous lis ta rédaction?
- Oui!
L'adolescente se leva et réussit à lire avec assurance un texte qu'elle n'avait pas écrit. Mais elle se rendit compte qu'il était fait pour elle. Livai n'avait pas écrit un aussi bon texte à son niveau. Pour ne pas que ça paraisse suspect, il y avait des fautes et comme il l'avait dit... "des phrases simples issus de son vocabulaire".
Livai avait écrit ce texte pour Isabelle. Et tout le monde dans la classe s'en était rendu compte car ils les connaissaient. Quand elle se rassit, la prof resta un moment silencieuse avant de dire que c'était très bien, malgré les fautes.
Isabelle s'empêcha de sauter dans les bras de son grand frère de cœur qui faisait mine d'écrire dans son coin. Le reste de l'heure se passa dans le calme jusqu'à ce qu'ils entendirent un brouhaha dans le couloir.
Au bout d'un moment, importunée, la prof se leva pour aller voir mais la porte s'ouvrit brusquement. Un garçon entra dans la salle avec une mitraillette dans la main. Tous les élèves se mirent à hurler alors qu'il se mit à tirer au hasard. Quelques-uns se cachèrent sous leur table alors que d'autre eurent le réflexe de courir au fond de la classe.
Livai fut projeté en arrière sans avoir eu le temps de comprendre. Il ressentit une immense douleur à son épaule droite. Il se retrouva au sol à regarder le plafond. Il tourna légèrement la tête n'arrivant plus à parler tellement il avait mal.
- I...Isa...
Il vit Isabelle à côté de lui, elle était face au carrelage baignant dans du sang. Ses habits troués se tachaient de rouge progressivement. Livai gémit mais entendit le tireur qui était encore dans la pièce alors il ne bougea pas et fit semblant d'être mort. Il sentait son propre sang se vider et il perdait petit à petit de ses forces.
- Farlan...
Pas de réponses non plus. La classe devint aussitôt calme. Il tourna la tête de l'autre côté pour voir Farlan allongé aussi, une balle dans la joue. Livai se mit à sangloter, il n'arrivait plus à bouger. Il allait mourir aussi, il le savait.
Il ferma les yeux et perdait presque connaissance avant qu'il se fasse secouer par quelqu'un.
- Livai!
Il les rouvrit et vit une silhouette sombre au-dessus de lui.
- Il perd trop de sang!
- Faut arrêter l'hémorragie!
Hanji était au-dessus de lui, en train d'éponger sa blessure à l'épaule. Le tueur avait disparu mais pouvait revenir donc la plupart des élèves s'étaient enfuis.
- Hanji, il faut qu'on parte. Ils sont morts, on ne peut rien faire.
- Non, Livai est encore en vie! Appelle les secours!
Le noiraud, beaucoup trop affaibli, ferma les yeux et s'évanouit dû à la douleur et la perte de son sang.
Tout était arrivé très vite, il sentait encore un goût de fraise dans sa bouche...
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Aide moi! 2 [Riren]
FanfictionUn jeune éditeur en pleine crise existentiel. Un vieux romancier aux manies douteuses. Rien ne les prédestinait à s'apprécier aux premiers abords. Eren Jaeger se créait des problèmes insurmontables et Livai Ackerman jouait dangereusement avec ses...