Bataille de finance (8)

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La serveuse déposa les plats devant nous et enleva les couvercles. Plutôt surpris, je découvris un plat qui m'avait semblé fort intéressant. C'était Livai qui me l'avait pointé du doigt avec son menu. 

Je voulus lui lancer un sourire mais il était trop occupé à bavarder. En soit, cela ne servait pas trop que je vienne. Je les ai mis en relation et maintenant, je ne sers plus à grand-chose. 

Je suis juste là pour le surveiller avec le vin. On a dû trouver une excuse un peu bizarre pour les empêcher de servir Livai. Vaut mieux inventer un problème de foie que dire qu'il est alcoolique. Mais je le voyais regarder les deux hommes siffler la bouteille d'un mauvais oeil. 

J'ai regardé tous les couverts devant moi en hésitant. Je sentis un coup sur ma jambe sous la table. Je relevais légèrement la tête et je vis Livai frôler de ses deux mains discrètement deux couverts. Il me lança un bref coup d'oeil avant d'en prendre d'autre adaptés à son plat. 

Je fis mine de prendre les miens naturellement et manger dans le silence. 

- Je veux être là lors du casting. Le commissaire Johnson n'est pas un bel et jeune acteur hollywoodien que vous pourriez me servir. C'est un policier dans la quarantaine mais connu pour avoir du charme, hors des standards communs. 

- Hem, oui... Mais vous savez qu'on peut toucher une plus grande audience avec un acteur connu qui... 

- Je m'en fous qu'il soit connu ou pas. Je veux qu'il corresponde à l'idée que je me fais de lui. 

- Bien, vous comptez vous intéressez à tous les personnages?

- J'ai dit que je serai là lors des casting, alors oui. 

- De toute façon, nous n'y sommes pas encore. Nous devons assembler l'équipe et nous mettre d'accord sur le scénario. Avec tout le respect que j'ai pour vous, vous êtes un romancier. Les scénaristes sont là pour compacter les livres en film. Certains éléments vont malheureusement devoir être omis. 

- Oui, je m'en doute.

Bon, ils n'en sont pas venus aux mains. M. Shimon semble avoir de la patience car sans le connaître, l'attitude de Livai m'aurait énervé. Quand on nous apporta l'addition, on n'a même pas eu le temps d'en voir la couleur qu'il nous l'a pris des mains. 

- Je vous invite, pour vous remercier d'avoir accepté cette entrevue. J'espère qu'on se reverra bientôt. M. L.A., M. Jaeger. 

Aide moi! 2 [Riren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant