Aide moi! 2 [Riren]

Anniversaire (3)

Il y eut un petit silence pendant que Livai lâcha la main de mon père. Lui-même ne s'attendait pas à ce que je l'annonce à mes parents tout de suite. Mais je n'ai pas pu résister. 

- Oh, d'accord... Ca fait longtemps, demanda ma mère hésitante? 

- Non. Enfin... qu'on se connait, si. Mais, hem... On sort officiellement depuis peu.

- "Officiellement"? Interrogea mon père. 

- T'as vraiment envie de savoir ça, chuchota ma mère? 

- En fait... comme vous le savez, Livai est mon employeur et... 

- T'as vraiment envie de justifier ça, chuchota Livai? 

- Oh, je laisse tomber. Je voulais faire une présentation propre mais c'est peine perdue. 

- Non, non... Désolés, on ne s'attendait pas à ce que tu nous présentes quelqu'un. On a été surpris. Pardon si on vous a semblé impoli, M. L.A. 

- Livai, ça suffit. 

- Je lis vos livres et je suis fière que ce soit mon fils qui vous aide à les publier. 

- Merci. 

- Mais on a appris que vous aviez fait un AVC début janvier... Comment vous sentez vous? Demanda mon père. 

- Je marche, je travaille, je n'ai pas encore regagné de toute ma force mais ça va. J'ai été opéré très rapidement grâce à votre fils. 

- J'hésite aussi à me faire opérer suite à mes problèmes de cœur, fit mon père. C'est assez délicat comme opération alors ma femme est réticente. 

- Chut! On a dit qu'on ne parlait pas de ça! 

- C'est vrai, papa? 

- C'est en négociation. Je me fais âgé alors... Mais d'ailleurs, vous semblez assez jeune, Livai, pour un AVC. 

- Chéri, un peu de tact! Peut-être que Livai n'a pas envie de parler de ça. 

- C'est bon, fit Livai qui semblait commencer à subir la conversation. 

- Vous avez quel âge? 

- 35 ans. 

- Livai a une santé assez fragile, m'exclamais-je. C...C'est malheureusement familial. Les médecins pensent que c'était génétique. 

Je vis le regard de Livai changer. Il me dévisagea d'une expression que je ne pus définir mais qui me glaça le sang. 

- Excusez-moi. Vu que j'ai une "santé fragile", je vais aller me reposer dans ma chambre. 

Il tourna calmement le dos et s'éloigna d'un pas lent. Il croisa Mikasa qu'il manqua de percuter mais il ne lui lança même pas un regard. 

- Hum... Oh, mais ce ne serait pas ton ami Armin, là-bas? Fit ma mère gênée. 

- Oui...