Aide moi! 2 [Riren]

Anniversaire (8)

Il était tard dans la soirée. Tous les invités étaient partis mise à part Hanji qui dormait dans ma chambre. Je sortais de la salle de bain de Livai en essuyant mes cheveux. Celui-ci était sur son ordinateur en train de travailler. 

Il était tellement concentré que je n'osais pas le déranger. Je rangeai la serviette et allai m'allonger sur le lit. Je le regardai travailler silencieusement.

Au bout d'un moment, pendant que je somnolais presque, il se tourna vers moi et arrêta d'écrire. Il se leva pour venir s'asseoir à côté de moi. 

- Je l'ai dit à ma mère, murmurais-je. Elle... semblait surtout inquiète.

- Tu avais dit que tu préférais attendre. 

- Je sais. Mais je la vois se faire du mourront pour mon père et... J'ai toujours été proche d'elle. Mon père a une maladie mortelle mais il ne s'inquiète pas. Donc on double d'inquiétude. 

Livai ne répondit rien pendant un moment. Il redressa ses lunettes sur le nez en regardant ailleurs. 

- J'avais besoin de me confier, expliquais-je somnolant. Tu devrais aller dormir aussi. 

- Hum... 

Il se leva pour retourner à son bureau. 

- Je vais... travailler encore un peu. 

___

J'étais dans l'ancien salon de Livai, assis sur son canapé. Tout était très silencieux. Je me levai pour chercher le noiraud. 

- Livai? 

J'allai dans la cuisine mais je butais contre quelque chose qui fit un bruit assourdissant. Je regardais mes pieds et je remarquai que le sol était entièrement rempli de bouteille de whisky. 

Je ne pouvais même pas marcher sans en faire tomber. Je me retourne et le salon en était lui aussi rempli. La pièce était beaucoup plus sombre. 

- Livai! 

Sur la porte de sa chambre, il y avait écrit quelque chose en allemand. Quand je m'approchais, je remarquai que c'était écrit avec de la poudre blanche. Je compris aussitôt ce que c'était. 

" Tu crèveras pour ça "

- Eren!

J'entendis une vois étouffée venir de son bureau. 

- Livai! 

Je me mis à courir vers la porte mais elle semblait s'éloigner plus je m'avançais. Ma course était trop bruyante, les verres se cassaient sous mes pieds. Je manquai de tomber à plusieurs reprises. J'avais les pieds en sang.

- Eren! 

J'attrapai enfin la poignée de la porte et l'ouvrit vivement. Ce n'était pas son bureau, la pièce était sombre mais illuminé au centre. C'était une chambre d'hôpital. Je vis deux personnes au centre remuer ainsi qu'un lit qui était au-dessus de la seule lumière. 

- Heure du décès: 2h15 du matin. On débranche. 

- Livai... sanglotais-je en me rapprochant du lit. 

Il était allongé, sans vie. Un masque et des fils encore reliés partout sur lui. 

- Cause du décès: infarctus cérébrale, intervention trop tardive. 

Ma main agrippa ses épaules et les secouèrent. 

- Livai! Réveille-toi! 

Il ne réagissait pas. Je n'entendais ni son cœur, ni sa respiration. Sa peau était froide. Je tentais de réveiller un cadavre. Mes mains se perdaient entre les fils pour tentant de le soulever et le remuer. Je voulais le serrer contre moi.

- Non... Non... 

J'ouvris les yeux et vis la commode près du lit. Ma respiration était hiératique et mon visage remplie de larmes. Je me tournai lentement et vis le noiraud me regarder calmement. Il était allongé à côté de moi. Le simple fait de le voir me regarder me rassurait 

Je savais que j'avais l'air dans un sale état. Je passai une main sur mon visage. 

- E...est-ce que j'ai dit quelque chose pendant que je dormais? Demandais-je. 

Il sembla réfléchir avant de répondre:

- Non...

- Ah, d'accord... 

- Tu n'as fait que répéter "non". 

Il y eut un moment de silence où j'étais un peu gêné. Je me retournai. 

- Bon... Il faudrait que je dorme encore un peu. Je suis fatigué. 

J'étais encore trop dans tous mes états pour tenir une conversation. Je restais les yeux ouverts à ressasser mon mauvais rêve. Puis, doucement, je sentis une main passer le long de mes côtes. 

Livai se rapprocha de moi pour coller son torse à mon dos. Je sentis ses cheveux dans mon cou et sa tête se poser pour écouter mon cœur. Ce simple geste me détendit et je m'endormis rapidement. 

Mais... je pense que cette image ne disparaîtra jamais. Si je n'avais pas été là, Livai serait mort tout seul dans sa maison.