Aide moi! 2 [Riren]

Tendresse familiale (4)

J'ouvris la porte de mon ancienne chambre remplie de vieux poster de chanteuses des années 80. Livai fit une tête presque surprise en découvrant ma tanière d'adolescent. 

- Je m'attendais à plus grand, remarqua-t-il. 

- T'as un problème avec la taille.

- Et donc, tes parents n'ont jamais douté de ton orientation sexuelle? 

- Non. 

- Même avec ça, fit-il en pointant du doigt ma pile de roman à l'eau de rose?

- Peut-être qu'ils avaient des doutes mais devaient se dire que c'était une passe. 

- Ouais, une sacrée passe, pouffa-t-il. 

Je m'assis sur mon lit pendant qu'il continuait d'inspecter la pièce. 

- C'est vrai, ce que tu as dit à mes parents? 

- Hum? 

- A propos de moi. 

- Je ne vois pas de quoi tu parles, marmonna Livai en comptant le nombre de cassette que j'avais. 

Je m'allonge en soupirant, fatigué de son attitude brumeuse et parsemée de doutes. Il me rejoignit pour se mettre au-dessus de moi. 

- T'avais la gueule de l'élève parfait au lycée. 

- C'était le cas. Arrête de faire genre, Hanji m'a dit que tu étais un vrai intello de service toi aussi. 

Ses mains vinrent de chaque côté de ma tête. Et je ne voyais plus que sa silhouette sombre à cause de la lumière de mon plafond. 

- Tu penses qu'on aurait pu être amis si on avait été à l'école ensemble? Demandais-je. 

- Non. 

- Oh aller, les opposés s'attirent? 

- Justement, on baiserai juste. 

- Charmant. Tu penses que je me serai laissé faire pour être ton plan cul?

- Ce n'est pas ce que tu as fait? Murmura-t-il en venant m'embrasser. 

Je fronce les sourcils pendant le baiser et le repousse. 

- Attends, quoi? 

- Laisse tomber, fit-il en voulant m'embrasser à nouveau. 

Sa main passa sous mon tee-shirt mais je le repoussais. 

- Tu insinues quoi, Livai? 

- Ne te voile pas la face, au début, c'était juste qu'une histoire du cul entre nous. 

Je serre les lèvres en sachant qu'il n'avait pas complètement tort. 

- Mais... on n'a pas couché ensemble seulement par hasard, murmurais-je. 

- Je voulais que tu la fermes. Tu te mêlais beaucoup trop de mes affaires. 

- Oui, bien sûr. J'aurai dû te laisser dans cet état. 

- Beaucoup l'ont fait. 

- Allez, dis le... 

Il détourna la tête et soupira. 

- Je sens le regard de Madonna sur moi et ça ne me met pas trop en condition, avoua-t-il. Sérieusement, j'espère que tu ramenais pas de mecs dans cette chambre. 

- Livai!