Annonce (2)

249 26 3
                                    

Je me levai et pris la première feuille. Je lus les premières lignes, comprenant que le début n'était pas pareil que dans le livre. 

- C'est M. Boyer qui a choisi ça? 

- Ça vient de nous deux. La scène dans le bureau du commissaire divisionnaire arrive après. 

Je sentis sa main venir le long de mon dos. 

- D'accord... Et ce texte-là? Quand ce gendarme parle, tu es sûr que...

- Les garçons! Vous ne pouvez pas parler de ça ailleurs? 

On leva la tête tous les deux pour voir Mikasa désespérée. On l'avait oublié.

- Oui... 

- Viens, on va dans ma chambre. 

- Désolé, Mikasa. 

Je suivis le romancier qui referma la porte derrière lui. Je m'assis sur son canapé pendant qu'il ramena sa chaise de bureau devant moi. Il s'assit en mettant le dos de la chaise face à moi et pour se tenir à elle. Ses jambes de chaque côté de la chaise. J'essayais de ne pas trop prêter attention à son attitude que je trouvais... intéressante. 

- Donc... je disais que le gendarme parle sur ce ton au commissaire. Tu ne penses pas que celui-ci le remettrait à sa place? 

- Il le fait. 

- Tu ne trouves pas que la réponse paraît trop "gentille", fis-je en la relisant. 

- Oui, parce qu'il y a son supérieur à côté de lui. 

- Ce n'est pas précisé, remarquais-je en regardant la description de la scène. 

- Fais voir, fit Livai en se penchant. 

Il mit ses lunettes sur son nez et lut vivement toutes les lignes. Je ne savais pas trop où regarder. Désormais, Livai doit mettre des lunettes pour lire et travailler, et je n'ai jamais pu m'empêcher de trouver ça sexy. Lui, ça l'emmerde. Même s'il en mettait déjà avant.

- Tu m'écoutes? Demanda-t-il en relevant la tête. 

- Hein? Heu... oui, dis-je en rougissant. 

- Hum... Et du coup? 

Je clignais mes yeux avec une moue de poisson pendant plusieurs secondes. Trop honteux pour dire la vérité. 

- Pourquoi dans cette situation, tu ne m'écoutes jamais? 

- Q...quelle situation? 

- Quand je suis proche de toi. 

Je lâchai un soupire, gêné. Soit il est vraiment très nul avec les interactions sociales, soit il me taquine. Je lui fis un haussement d'épaule évident à lequel il fit mine de ne pas comprendre. 

- Parce que... tu m'attires et que je n'arrive pas à me concentrer à côté de toi. 

Aide moi! 2 [Riren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant