Sa Majesté d'Éronde [Tome 1]

Chapitre 49 - Matthias

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Attention : ce chapitre comporte des scènes/termes à caractères violents. Pour le bien du monde entier, ne répétez jamais ces termes à qui que ce soit. Luv, May.

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- " Ne t'inquiète pas, petit trésor. Ils sont là pour nous aider. "

- " Nous aider ? Comment ça ? "

- " Écoute, nous devons t'expliquer ce qu'il s'est passé, mais il va falloir que tu nous écoutes. Assieds-toi. "

Mirela se dirige vers un fauteuil et d'un mouvement de tête, j'invite tous les autres à faire de même. Je sens que les deux hommes se sentent mal à l'aise, mais il faut qu'ils comprennent que je n'ai pas le choix, il faut que Mirela sache.

- " Bon, Mirèl. Ce que nous allons te dire doit rester entre toi et nous. C'est important, d'accord ? "

- " Tu me fais peur, Matthias. Mais oui, je comprends. "

- " Bien. Comme tu l'as remarqué, le plan n'a pas marché comme prévu, mais il se trouve que notre chère Praline vient de nous trouver une possible solution. "

Mirela regarde Praline, qui lui donne un petit sourire timide. Qu'est-ce qu'elle est belle.

- " Une solution ? Je ne vais pas me marier ? C'est vrai ? " Mirela commence à se relever de son siège. Je sais qu'elle est contente, mais ce n'est qu'une possibilité.

- " Mirela, rassis-toi. Ce n'est pas encore déterminé. Il faut d'abord qu'on en parle tous, mais ce n'est certainement pas facile à dire pour tout le monde. " Je dirige mon regard vers les deux hommes qui essayent de se faire le plus discret possible. Je m'en veux terriblement de les utiliser ainsi. Ils ont le droit de s'aimer comme ils veulent, mais je dois absolument libérer ma sœur de ce traquenard.

- " Praline a... " Je suis soudainement interrompu par des bruits métalliques qui se font entendre dans le couloir. D'ordinaire, ces bruits ne m'auraient pas interpellé, mais il semble qu'ils proviennent de plusieurs personnes. Dans ce grand fracas, on arrive à distinguer plusieurs voix. Ces voix m'appellent. Dans la salle, tout le monde s'est relevé. Du coin de l'œil, j'arrive à distinguer Praline et Mirela se tenir l'une collée à l'autre. Cette scène m'attendrit, mais me brise le cœur. Que se passe-t-il encore ?

Les voix continuent de s'élever dans les couloirs, alors je décide de sortir. Je regarde ma sœur et ma paysanne et leur prie de rester à l'abri. Je sens qu'il se passe quelque chose de mauvais. Dans le couloir, j'aperçois une masse de soldat vêtu de leurs armures de combats et de leurs armes. Je le savais : il se passe quelque chose.

Un garde me voit et vient à ma rencontre. Dans l'affolement, tous les autres gardes se rentrent dedans et bousculent tout sur leurs passages.

- " Majesté, nous devons vous protéger. Il y a des intrusions. "

Merde. Encore.

- " Combien sont-ils ? " Il ne faut pas que je panique, mais mon cœur bondit très fort dans ma cage thoracique.

- " Nous avons repéré un groupe de cinq personnes. Nous ne savons pas comment ils ont pu rentrer, mais il semble qu'ils vous cherchent. Ils se sont dispersés dans tout le château. Nous devons vous protéger. "

- " Non, ce ne sera pas nécessaire. Cependant, je vous demande de protéger la famille royale de Monake. Restez près de leurs appartements et demandez-leur de ne pas sortir, tant que je ne suis pas revenu. Protégez aussi ma famille. Personne ne doit sortir de leurs chambres, c'est clair ? "

- " Bien, votre Majesté. "

Le garde part alors dans une autre direction, amenant avec lui un groupe de soldats. Je souffle un bon coup et retourne dans la salle de cours de Mirela.