À ma meilleure amie ( Maxence )

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11 janvier 1944, Zermatt, Alpes suisses, Suisse.

À ma chère Eve Dechambord,

Je ne sais pas par où je dois commencer. Avant toute chose, j'aimerais te savoir en forme en France, que tu sois toujours protégé par Hans Leyers, même si je le déteste, je suis bien conscient qu'il t'aime plus que ce qu'il n'est permis d'aimer. Je sais ce que pense un homme amoureux, j'aime Freya, je pourrai la protéger face à n'importe quel fléau. L'Oberfürher fera la même chose pour toi.
De là où je me porte, tout se passe bien, avec mon ami nous sommes toujours bien occupés à nos activités habituelles, je souhaite révéler à Freya notre relation qui m'est si chère avec tous nos exploits également. Je ne sais pas si tu es d'accord mais je le ferai, je veux tout savoir d'elle, je veux qu'elle sache tout de moi. J'espère que tu comprendras.

Certains allemands, des très hauts gradés sont passés en chars près de la frontière, j'ai appris par les connaissances de Freya qu'il s'agissait en effet de la SS DasReich. Parmi mes nombreuses sources, j'ai aussi appris qu'ils viennent en France dans un petit village de l'Hérault. Sais-tu quelque chose ? Si c'est ici qu'ils viennent, je veux que tu me promettes par la pensée et par le cœur que tu ne t'approcheras pas d'eux. Joue un double jeu, fais ce qu'il te semble le mieux du moment que ça ne met pas ta vie en danger. Je sais que ce n'est pas dans ta nature, je te connais bien trop, mais je te supplie de ne pas prendre de risque. Sois prudente, pour toi et pour ma mère, il ne me reste qu'elle je n'ai pas envie de perdre celle qui m'a donné la vie et ma meilleure amie. J'espère que tout ira bien de ton côté. J'ai hâte que la guerre se finisse, que je puisse rentrer avec Freya en France. Je pense que tous les deux, nous méritons une vraie vie normale, sans la guerre, en compagnie de l'amour de notre vie.

Autre chose dans cette horrible nouvelle, j'ai vu un grand nombre de la DasReich SS. Ces gens sont assoiffés de sang, ils seront prêts à tout pour assouvir leur pulsions sauvages. Parmi eux, j'ai vu ton père qui portait l'uniforme nazie. Il porte le brassard tapé de la croix. Jean Dechambord sera avec eux quand ils arriveront je ne sais où.
Je me suis vite renseigné lorsque je l'ai reconnu au milieu des flocons de Bavière.
Ton père est un traître à la France française, depuis tout ce temps il n'était pas à Londres avec Churchill mais à Munich avec tous les hauts dignitaires nazis du Reichstag. Je ne sais pas si tes sœurs et ta mère étaient avec lui. Mais c'est un traître, il est parti en 1939 pour mieux aller renseigner le Fūrher et les autres. Je suis terriblement désolée que Jean fasse parti des leur. Je suis conscient que ça va être dur de se faire à cette idée, de se dire que le second homme qui a été ton modèle est en réalité en alliance avec le Diable.

Je sais aussi que s'ils viennent en France, au village, ton père essaiera de venir te voir et de t'amadouer. Ne te laisse pas avoir. Rappelle toi de tout ce que les allemands De notre canton faisaient et font encore, souviens toi de ton pauvre grand-père pris par ces monstres, rappelle toi de ta meilleure amie Rose, de tes sœurs et ta mère qui ont dû fuir à cause de l'Allemagne, souviens toi de tout ce que tu as perdu en l'honneur d'une prétendue puissance appuyée sur la souffrance des autres. Et dis toi que ton père, il en fait partie.
Depuis tout ce temps, il fournit des informations à Heinrich Himmler lui-même.

Ne te laisse pas avoir par tes émotions mon amie, je suis bien placé pour savoir qu'elles te joueront des tours. Les personnes à qui tu faisais confiance ont pu tourner leur veste sans que tu le saches, tu ne peux plus te fier à qui que ce soit, fie toi qu'à toi-même, à ton instinct sous l'influence de cette foutue guerre pour survivre. Tu auras besoin de toute ta force, de toute ton âme qui résistera face à cette oppression, face à toute cette nouvelle société.

Dès que la guerre sera finie, je reviendrai au village, je reviendrai avec Freya si elle veut toujours de moi. En attendant, il faut que tu me promettes que tu redoubleras d'efforts pour que personne ne te dénonce ou te tue. Je ne supporterai pas de perdre une autre personne à cause de ce régime hitlérien, je ne me remettrai jamais de ta perte et tu le sais. Fais attention à toi, mais n'oublie pas de vivre. Je t'adore.

- Ton meilleur ami Max D.

Programmés pour tuerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant