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LE REVERS DU MIROIR NOIR

Soukoku/Shin soukoku

Stratégie pour anéantir la mafia

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(Quand je mets ça ça veut dire que c'est spicy, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour vous prévenir 👀)

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   Chûya détestait plus que tout Dazai. Il détestait tout chez lui, de son horrible voix enfantine à sa manière de marcher, les mains dans les poches, en balayant toujours minutieusement du regard les alentours. Il détestait son pouvoir qui était à la fois si lâche et si utile, qui ne faisait de lui une personne peu redoutable et exceptionnelle, et à la fois très dangereuse. Il détestait ses stupides bandages de coton qu'il s'amusait à mettre sur son corps chaque matin. Il détestait le claquement des talons de ses chaussures lorsqu'il marchait sur des graviers. Il détestait ses cheveux ondulés qui encadraient son visage et ternissaient sous le soleil éclatant. Il détestait ses doigts fins autour desquels il faisait tourner ses armes avec provocation. Il détestait sa façon de faire l'imbécile en se tortillant sur sa chaise comme un enfant. Il détestait ses éclats de rire qui surgissaient dans les moments les plus sérieux. Il détestait son regard amusé et plein de sous-entendus. Il détestait comment ses lèvres remuaient et brûlaient son cœur. Et il détestait l'odeur envoûtante qui se dégageait de lui et l'enveloppait lorsqu'il était à ses côtés.
Chûya détestait chaque partie de Dazai. Et par-dessus tout, il détestait se perdre dans ses baisers, et la manière dont son corps réclamait le sien. Il ne le supportait pas, et pourtant, le voilà plaqué dans son lit, à gémir de plaisir son nom sans pouvoir s'arrêter.
Ses poignets liés au-dessus de sa tête se tordaient de frustration, son corps nu était couvert d'une rosée luisante à la faible lumière de la pièce, son torse arqué sous celui de Dazai frissonnait de froid en l'absence de ses baisers, et ses cuisses ouvertes étaient serrées autour de sa taille. Dazai devait avoir conscience de l'effet qu'il produisait sur lui, car il prenait un malin plaisir à le dévisager. Il s'était agenouillé entre ses jambes, ses mains posées sur sa taille tenaient son bassin contre lui, il allait et venait rapidement en lui, sans détourner le regard de lui pour le voir perdre le contrôle.
   Dans ces conditions, Chûya ne risquait pas de tenir très longtemps.
   — Arrête de me regarder comme ça, gémit-il en essayant de respirer correctement.
   — Comment, demanda Dazai d'une voix saccadée.
   — Comme... c-comme... a-ah...
   Chûya se mordit la lèvre et prit une inspiration. Il ne savait pas ce qui était le plus excitant, coucher avec Dazai... ou que Dazai le regarde prendre du plaisir...
— Désolé Chûya, mais pour rien au monde j'arrêterai de te regarder faire l'amour, murmura Dazai d'une voix enivrée.
   Il lui donna un soudain coup de hanche et Chûya se cambra de plaisir. Il tira sur ses bras avec impuissance, essayant de détacher ses liens trop bien serrés, et se cambra avec plaisir. Dazai se pencha au-dessus de lui et approcha son visage du sien, il s'appuya d'une main sur ses poignets liés pour plaquer ses bras sur son oreiller, et accéléra le rythme. Pourquoi venait-il aussi proche de son visage ? Chûya n'allait pas le supporter, il avait l'impression que le torse de Dazai était déjà sur le sien, la chaleur qui émanait de lui l'écrasait, et son plaisir était de plus en plus fort...
   Il se retrouvait rarement aussi proche de lui... Ce n'était pas la première fois qu'ils... avaient une relation ensemble. À dix-sept ans, lorsque Dazai faisait partie de la mafia, Dazai avait... touché Chûya, car Chûya l'avait défié de le faire. Ils avaient recommencé quelques fois, lorsqu'ils étaient ivres ou hystériques d'avoir brillamment réussi une mission. Et à dix huit ans, ils avaient fini par vraiment coucher ensemble. Même après que Dazai ait quitté la mafia, ça leur était déjà arrivé d'avoir une relation ensemble... Pourtant ils ne se supportaient pas, et ils se disputaient à chaque fois qu'ils se voyaient ! Mais... Parfois, la tension qui brûlait entre eux prenait le dessus, et alors même qu'ils se disputaient, ils finissaient par se ruer l'un vers l'autre.
   Chûya n'arrivait pas à comprendre comment est-ce qu'il pouvait être attiré par Dazai autant qu'il le détestait. Ni comment est-ce qu'il ne pouvait penser qu'à lui. Même lorsqu'il essayait de passer une nuit dans les bras d'une autre personne, son esprit divaguait toujours vers Dazai, et ses mains apparaissaient sur son corps pour le toucher. Il en oubliait presque son partenaire, il sentait Dazai contre lui sans pouvoir s'en empêcher, et personne ne réussissait à lui donner autant de plaisir que lui...
   — D-Dazai, gémit Chûya en le sentant aller plus loin en lui.
   Dazai sourit et lui donna un puissant coup de hanche. Chûya poussa un cri de plaisir et rejeta la tête en arrière, enfouissant sa chevelure rousse dans l'oreiller de plumes qui se creusait sous lui. Mais il sentit soudain Dazai poser sa main sur sa joue brûlante et effleurer ses lèvres, alors il rouvrit les yeux et le regarda sans comprendre. Son amant regardait ses lèvres avec une envie non dissimulée, et sa bouche n'était plus qu'à quelques centimètres de la sienne.
   — Q-Qu'est-ce que tu...
   — Dis rien, coupa Dazai avant de plaquer ses lèvres sur les siennes.
   Chûya écarquilla les yeux et gémit. Dazai ne l'avait jamais embrassé... Pas une seule fois leurs lèvres ne s'étaient touchées, même lorsqu'ils étaient plus jeunes. Dazai commençait toujours par embrasser son cou, avant de descendre le long de son corps, mais leur bouche était toujours restée vierges de baisers. C'était comme une barrière entre eux à ne pas franchir, comme si leurs lèvres étaient le fruit défendu de leur relation. Chûya avait souvent eu envie d'embrasser Dazai, mais il ne l'avait jamais fait, il s'était toujours dit que... un baiser représentait bien plus qu'une relation sexuelle...
   Dazai aussi devait être surpris d'avoir franchi cette barrière pour l'embrasser, car il s'arrêta de bouger pendant un instant. Mais il s'habitua rapidement aux lèvres de Chûya, et se mit à l'embrasser passionnément en bougeant à toute vitesse sur lui.
   Chûya rougit vivement alors que son corps se tendait de plaisir. Il essaya de rendre son baiser à Dazai du mieux qu'il pouvait, mais il se retrouva rapidement à bout de souffle. Il entrouvrit désespérément ses lèvres contre celles de son amant et chercha son souffle, il poussa un gémissement étouffé, mais la langue de Dazai vint glisser sur la sienne, et sa main se posa soudain entre ses jambes.
— Dazai, gémit Chûya d'une voix aiguë. E-En...
— Encore, compléta Dazai avec envie. C-Comme ça... ?
Son pouce remonta le long de son intimité, alors que ses doigts se serraient autour, et il commença à dessiner des cercles sur son extrémité.
— Oh oui, s'écria Chûya en se vidant aussitôt. D-Dazai !
Son amant lui donna un dernier coup de reins, faisant trembler son corps, et les deux jeunes hommes se figèrent, haletants. Ils restèrent ainsi un moment, leur bouche à quelques centimètres l'une de l'autre, le corps encore tremblant de leur orgasme. Dazai finit par se retirer de lui pour rouler sur le côté, et posa une main sur son cœur pour écouter ses battements.
Chûya ferma les yeux un instant pour essayer de reprendre ses esprits. Ça faisait un moment qu'il n'avait plus partagé le lit de Dazai et... il avait presque oublié à quel point ça pouvait être bon... Il était bien content que Dazai l'ait fait venir chez lui et qu'il lui ait sauté dessus...
Mais... maintenant qu'il y réfléchissait, Dazai l'avait fait venir pour quoi en fait ?!
— Pourquoi tu m'as demandé de venir ici, demanda Chûya en tournant vivement la tête vers lui.
— J'avais envie de toi, dit simplement Dazai en attrapant un mouchoir.
— ... Sérieusement ?
— Oui.
— Tu te fous de moi ou quoi ? J'ai des choses à faire moi, tu crois que je suis ton esclave ou quoi, s'énerva aussitôt Chûya.
— Mais Chuchu, c'est mon travail de faire ça, s'exclama Dazai en se redressant sur un coude.
— Qu'est-ce que tu racontes encore ?
— Yosano a dit qu'il fallait baiser la mafia, alors c'est ce que je fais !
Chûya dévisagea Dazai avec incrédulité. Il était stupide ou quoi ?!
— Ben quoi ? Moi j'écoute juste les ordres...
— Donc tu vas aller coucher avec toute la mafia, demanda Chûya en haussant les sourcils.
— Ah non, je m'approcherais pas de Mori, je le laisse au directeur !
— Hein ?!
— Et je laisse aussi Akutagawa à Atsushi, le bas peuple m'intéresse pas, expliqua Dazai d'un air pensif.
— N'importe quoi, détache-moi, dit Chûya avec agacement.
— Hmm... non !
— Je rigole pas, détache-moi.
   Dazai se retourna un instant et attrapa quelque chose que Chûya ne réussit pas à voir, et revint ensuite près de lui.
   — T'es jaloux parce que je t'ai dit qu'il fallait défoncer la mafia, demanda-t-il avec amusement.
   — Non, j'en ai rien à faire d'avec qui tu couches. Détache-moi j'ai du travail.
   — Mais moi je veux que tu restes avec moi, j'ai pas fini de m'occuper de toi, dit joyeusement Dazai en levant une plume.
   — Dazai tu m'énerves, j'ai pas que ça à faire de rester ici !
   — T'auras qu'à dire que t'étais en plein corps à corps avec moi, dit Dazai, en commençant à passer le bout de sa plume sur le visage de Chûya pour l'embêter.
   — Arrête !
   — Non !
   — T'es lourd Dazai, si tu continues je vais te tuer. Pourquoi tu m'as embrassé déjà, demanda Chûya en secouant son visage pour lui échapper.
   — J'en avais envie, répondit Dazai avec un sourire.
   — Je croyais qu'on n'avait pas le droit ?
   — On a jamais dit qu'on n'avait pas le droit !
   — Ça me semblait évident, on s'est jamais embrassé. T'aurais pas dû m'embrasser, maintenant j'ai le goût de tes lèvres et ça me dérange.
   — Je suis sûr que t'as aimé, répliqua Dazai en passant sa plume sur son torse. J'ai toujours eu envie de t'embrasser...
   — Pourquoi ? T'as jamais embrassé quelqu'un ou quoi ? Personne veut de toi, se moqua Chûya.
   — Je trouve tes lèvres sexy, et je voulais savoir si elles étaient aussi chaudes que ce qu'il y a entre tes jambes, dit Dazai dans un murmure, passant sa plume sur ses tétons. Mais même si elles sont brûlantes, elles ne seront jamais aussi chaudes que ce qui est entre tes jambes...
   Le jeune homme rougit et ne trouva rien à répondre. Dazai n'allait quand même pas caresser tout son corps avec cette plume... n'est-ce pas ? Chûya n'était pas sensible aux chatouilles, mais le passage de cette plume sur lui était plus plaisant que ce qu'il n'aurait pensé, il sentait déjà son corps redevenir chaud...
   — Je pensais pas que tu serais sensible à ça, dit Dazai avec satisfaction.
   Chûya se mordit les lèvres et fronça les sourcils. Il serra ses cuisses relevées l'une contre l'autre, en sentant ce que Dazai s'apprêtait à faire. Mais Dazai descendit sa plume sur son ventre, comme il s'y attendait, et fit passer de force sa main entre ses cuisses fermées. Il sourit avec amusement et approcha la plume de son intimité, il chatouilla délicatement son entrée, et le corps de Chûya se contracta aussitôt. Non. Il ne devait pas lui montrer qu'il aimait ça, il devait rester indifférent ! Sinon, Dazai lui sauterait de nouveau dessus et... et... Non pas qu'il ne le voulait pas mais... Chûya ne voulait pas perdre contre lui...
   — J'ai pris cette plume juste pour toi, déclara Dazai en continuant de le caresser.
   — T'es un pervers, dit Chûya en détournant la tête, les joues rouges.
   — Tu l'es encore plus, t'adore ça ! Regarde-moi ce joli corps durci de plaisir... Même ta poitrine est dure, c'est... très excitant...
   — Dazai, s'exclama Chûya en sentant des plumes entrer en lui pour le chatouiller.
   — T'inquiète pas elle est propre, elle est faite pour ça...
   — Où est-ce que t'as trouvé ça ?!
   — Pourquoi ? T'en veux d'autres, demanda Dazai d'un air joueur. Ça me surprend pas, t'as l'air d'adorer ça...
   Bien sûr qu'il aimait cela, c'était une sensation merveilleuse...
   — Arrête, stop, s'exclama Chûya alors que son plaisir le démangeait. Détache-moi !
   Dazai soupira et finit par se redresser, en retirant la plume de lui. Il détacha alors les liens qui retenaient les mains de Chûya à son lit, et le jeune homme se redressa aussitôt.
   — Je t'ai connu plus joueur Chû-
   Chûya ne lui laissa pas le temps de répondre. Il lui sauta presque dans les bras et plaqua ses lèvres contre les siennes, en passant ses bras autour de son cou, et fit basculer son corps sous le sien. Dazai sourit contre ses lèvres et entoura sa taille de ses bras, avant de le faire de nouveau sien. Chûya poussa un gémissement de soulagement. Ce devrait être interdit de donner autant de plaisir à quelqu'un...
   — Je te préviens, t'as pas intérêt à aller dans le lit de quelqu'un d'autre de la mafia, murmura Chûya en se redressant difficilement, pour commencer à faire onduler son bassin sur le sien. Je suis le seul à qui tu peux faire l'amour.
   — Jamais de la vie Chûya, répondit Dazai avec un sourire plein de plaisir.

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On commence cette intrigue par un soukoku, mais c'est pour... mettre en place le contexte on va dire. Ou plutôt d'expliquer le délire de « baiser la mafia ». Le reste sera du Shin soukoku vous inquiétez pas !

Cette intrigue durera toute la semaine, j'espère qu'elle vous plaira 🤭

Zoubi zoubi mgl 🦦

Recueil Bungo Stray DogsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant