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LA MÉLODIE DE SON SOUFFLE

Le dernier vœu

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— Fyodor ?
— Oui. Avec Ryû on pense que c'était soit lui, soit Sigma, puisqu'ils étaient les plus proches de Nikolaï. Il ne reste plus qu'eux après tout, enfin, il y a Bram mais... Mais bon, ça serait vraiment bizarre qu'il fasse... Ça... Avec Nikolaï... Je pense qu'on peut tout de suite exclure cette possibilité, donc par déduction, il ne reste que Fyodor et Sigma, expliqua Atsushi d'un air pensif.
— ... Le Fyodor, répéta Chûya d'un air incrédule.
— Oui ?
— Attends, t'es en train de dire que Fyodor était au bain, et qu'il se tapait Nikolaï ?!
— Je sais pas si c'était lui, je suis justement en train de vous demander ce que vous en pensez !
— Il faut que j'appelle Kôyô pour lui raconter ça.
— Et moi je dois appeler Yosano, s'exclama Dazai, qui tapait déjà sur son téléphone.
— Quoi ? Mais pourquoi ?!
— Parce que c'est hilarant ! Fyodor et Nikolaï ! Excellent !
— C'est l'info de l'année, il faut absolument que j'en parle à Kôyô, dit Chûya en éclatant de rire. Fyodor avec Nikolaï ! Incroyable !
— Ça n'a rien de drôle, c'est grave, s'exclama Atsushi d'un air accablé.
— Ah oui c'est grave en effet, comment on peut avoir d'aussi mauvais goûts, répondit Dazai en portant son téléphone à son oreille.
— Fyodor pouvait avoir qui il voulait, pourquoi prendre Nikolaï, ajouta Chûya en l'imitant.
— Pourquoi prendre Fyodor plutôt, il est affreux !
— Je le trouve sexy.
— Quoi ?! Ben vas-y va coucher avec lui !
— Oh c'est fin ça Dazai.
— Aussi fin que son petit corps d'anémique.
— T'es aussi plat que lui, c'est quoi ton problème ?! En plus lui au moins il a des fesses en volume, alors que toi...
— Ah ! Chuchu t'es mé- Oh ! Allô Yosano ?Oui, tu sais pas quoi ?! Atsushi vient de me dire qu'il avait vu Nikolaï en train de-
— Stop, on est pas à une séance ragots, s'agaça Atsushi en confisquant les téléphones de Dazai et Chûya. On s'en fiche de ce qu'ils se trouvent, j'ai vu Nikolaï avec quelqu'un, c'est inquiétant !
Il avait élevé la voix pour parler, et sa soudaine réaction suffit à calmer Dazai et Chûya. Ils s'immobilisèrent tous les deux et le dévisagèrent un instant, surpris. Atsushi soupira et éteignit leur téléphone. Il n'aurait jamais dû les faire venir ici tous les deux, Ryûnosuke lui avait dit que c'était une mauvaise idée de les voir en même temps...
Ils se trouvaient dans le café de l'agence, assis à la table la plus éloignée du comptoir. Atsushi avait fait venir Dazai et Chûya ici pour leur raconter ce qu'il s'était passé la veille, lorsqu'il avait croisé Nikolaï et cette mystérieuse personne aux bains. Il y avait beaucoup pensé depuis, mais il n'avait pas eu l'occasion d'en parler plus tôt avec Dazai et Chûya, car il avait préféré passer la journée avec Ryûnosuke. En venant à ce rendez-vous, il pensait que tout se passerait bien, qu'ils auraient une discussion sérieuse et qu'ils finiraient par décider comment agir.
Mais visiblement, la seule chose qui intéressait Chûya et Dazai, c'était de savoir avec qui Nikolaï passait du bon temps... Ils étaient pires que des enfants, comment ne pouvaient-ils pas voir l'ampleur du problème ? Les parties de jambes en l'air de Nikolaï étaient-elles si importantes que ça ?
— Est-ce que vous pourriez rester sérieux, demanda Atsushi en essayant de rester calme. C'est important.
— T'as raison, désolé, dit Chûya en redevenant calme. Tu sais Atsushi, je pense pas qu'il puisse s'agir de Fyodor.
— Mais vous avez dit qu'il était sûrement en vie !
— Je sais, mais il ne doit pas être en état de coucher avec Nikolaï dans un bain à Yokohama. Même s'il a survécu au crash de l'hélicoptère, il a perdu un bras, il s'est fait transpercer le ventre, et il a dû perdre beaucoup de sang. Sachant qu'il est déjà anémié, ses blessures ont dû lui infliger beaucoup de dégâts. En plus de ça, il avait du poison dans le sang, et même s'il a reçu un antidote, il n'a pas pu la recevoir rapidement, donc ça aussi a dû l'affaiblir. Il doit aller mal, il ne peut pas aller dans une source comme ça. Et puis je ne le vois vraiment pas coucher avec Nikolaï, conclut Chûya, avant de prendre son verre de vin pour boire une gorgée.
— Mais ça fait cinq mois, il a eu le temps de se remettre...
— Peut-être, mais il a sûrement quitté le Japon, dit Dazai. Je pense qu'il est retourné en Russie pour se faire soigner, il a très bien pu trouver refuge dans une église ou un monastère. Ce serait l'idéal pour lui, et puis nous ne pouvons pas accéder aux informations de ces lieux, alors il est protégé là-bas. Quoiqu'il en soit, il est beaucoup trop tôt pour qu'il revienne au Japon. Il n'a plus la moitié de son équipe, et il n'a plus de plan. Il ne peut pas revenir aussitôt, c'est une question de bon sens.
— Oui c'est vrai... Alors c'était peut-être Sigma ?
— Non, il n'a pas bougé de la prison.
— Ça pouvait très bien être quelqu'un qu'on ne connaît pas, dit Chûya en haussant les épaules. Je ne vois pas pourquoi tu pars du principe qu'on connaît celui, ou celle, qui accompagnait Nikolaï.
— Alors pourquoi le faire disparaître si on ne le connaît pas ?
— Parce que c'était moins embarrassant, à sa place je l'aurais fait aussi, dit Dazai. Tu as dit que la personne avait deux mains ?
— Oui. Je sais que Fyodor a perdu un bras, mais il peut très bien l'avoir retrouvé ! Je veux dire... Il y a forcément des capacités comme celles de Yosano, et qui permettent de recoller les membres perdus... Surtout que Nikolaï avait gardé son bras.
— Oui c'est possible, accorda Chûya d'un air calme. Comment étaient ses ongles ?
— Ses ongles ?
— Oui. Ils étaient longs ou courts ?
— Euh... Je crois qu'ils étaient courts ?
— Aux deux mains ?
— Oui ?
— C'était pas Fyodor. Il a les ongles longs à la main droite, dit alors Chûya.
— Comment tu le sais, demanda Dazai en haussant les sourcils.
— Je l'ai vu. Et il fait du violoncelle, pour ça il faut les ongles courts à la main posée sur le manche, et c'est toujours pratique d'avoir les ongles longs sur l'autre main, pour jouer certaines notes isolées. Je m'en souviens parce que j'avais trouvé ça amusant de voir qu'il avait les ongles longs.
— Hmm. Sigma aussi a les ongles longs, finit par dire Dazai.
— Comment tu le sais ?
— Il me les a enfoncés dans la peau quand j'ai dansé avec lui.
— Ça t'apprendra, dit alors Chûya en croisant ses bras sur sa poitrine.
— Je suis pas vraiment convaincu, dit Atsushi d'un air sceptique.
— Atsushi, je sais que tu as peur pour Akutagawa parce qu'il ne peut plus se battre, et je sais que te plonger dans une nouvelle enquête te rassurerait, dit Dazai avec un soupir. Mais ça va aller, je surveille déjà Nikolaï, je sais très bien ce qu'il fait. Écoute... Je sais qu'en ce moment on ne te tient pas beaucoup au courant de l'actualité et on ne te confie pas beaucoup de missions, alors ça doit t'inquiéter, tu dois te dire qu'il y a un problème. Mais en ce moment, tu n'es pas en état de travailler, et c'est pas à toi de t'occuper de Nikolaï. Tu dois t'occuper d'Akutagawa, tu peux plus travailler comme avant. Tu comprends ?
   — Mais je peux travailler avec vous, je veux être au courant de ce qu'il se passe !
   — Je sais, mais tu as déjà trop de stress et de pression, alors on préfère te ménager. Tu ferais mieux de te contenter des petites missions pour l'instant, peut-être même que tu devrais... Faire une pause ? Arrêter de travailler et prendre du temps pour toi.
   Atsushi fronça les sourcils, ne sachant pas quoi répondre.
   Il avait remarqué qu'il se faisait écarter des plus grosses missions depuis un moment. Il n'avait plus que les petits délits, ceux qu'aucun détective ne voulait prendre car ils n'étaient pas intéressants, et il n'était même plus obligé de faire ses rapports. Il n'était plus prévenu des grosses affaires, personne ne le prévenait des criminels qui étaient en liberté, personne ne l'appelait en renfort... C'était presque comme s'il ne travaillait plus ! Et il ne comprenait pas pourquoi, il avait toujours bien travaillé, certes il n'avait plus son partenaire, mais tout de même, il pouvait travailler seul, ou avec d'autres personnes !
   Son travail lui manquait... Ne presque plus avoir de mission lui laissait beaucoup de temps libre, ce qui lui permettait de rester avec Ryûnosuke, mais... L'absence de mission lui laissait aussi beaucoup de temps pour angoisser. Il n'avait plus de moyen de s'aérer l'esprit, mais il avait du temps pour ruminer, pour s'inquiéter, pour s'imaginer une vie sans Ryûnosuke, pour se dire que tout ce qu'ils faisaient était vain... Son ennui l'angoissait, il avait besoin de penser à autre chose. Il ne pouvait pas toujours se contenter de la présence de Ryûnosuke pour arrêter de penser. Ryûnosuke dormait beaucoup, et même s'il restait dans ses bras la plupart du temps, il ne l'empêchait pas de stresser et d'avoir de mauvaises pensées. Et l'anxiété que ressentait Atsushi depuis un mois l'étouffait de plus en plus, elle l'oppressait et l'effrayait en permanence. Il avait besoin de s'occuper pour penser à autre chose que le cancer, sinon il ne réussirait pas à tenir...
   — Pour l'instant, c'est Ryûnosuke qui compte, dit finalement Chûya avec douceur. Les enquêtes peuvent attendre, pas la santé de Ryûnosuke. Il a besoin que tu sois là pour lui.
   Atsushi acquiesça en baissant les yeux. Bien sûr, il savait que Ryûnosuke était la priorité, et cela ne changerait jamais. Mais il ne pouvait pas toujours être collé à lui, ça ne le dérangerait pas, mais... Ryûnosuke avait aussi besoin de son espace, parfois il sortait de son côté, et puis il passait du temps à l'hôpital. Et Atsushi n'arrivait pas à s'occuper autrement qu'en stressant en son absence...
   — Qu'est-ce qu'il y a, demanda Dazai, en remarquant qu'il était perturbé.
   — C'est juste que... Travailler, ça m'évite de trop stresser... Je passe mon temps à m'inquiéter et... C'est pesant... Et j'ai l'impression d'étouffer...
   Sa voix s'éteignit dans un chuchotement, sans qu'il n'ose poursuivre, ou même regarder Dazai et Chûya dans les yeux. Il n'osait jamais parler de ses problèmes à ses amis, il préférait garder tout pour lui jusqu'à en discuter avec Ryûnosuke, car il était le seul à le comprendre sans qu'il n'ait besoin de parler. Mais il ne disait rien à ses autres amis, il n'avait jamais d'occasion de leur parler de ses problèmes. Kyoka était un peu jeune pour ça, Kunikida était toujours trop occupé, Kenji ne comprenait pas vraiment les problèmes d'anxiété, Ranpo était trop enfantin pour avoir une telle discussion, Yosano lui dirait de boire un verre pour oublier... Et puis Dazai... Il ne prenait pas grand-chose au sérieux, et puis il devait déjà avoir beaucoup de problèmes à gérer. Atsushi ne voulait pas en rajouter une couche.
   Mais aujourd'hui, la situation était particulière. Il n'était pas juste angoissé pour une raison futile, mais il avait peur de perdre celui qu'il aimait... Dazai et Chûya étaient les seuls à être au courant du cancer de Ryûnosuke, il n'y avait qu'avec eux qu'Atsushi pouvait parler. Peut-être que ça lui ferait du bien...
   — Soutenir quelqu'un qui va mal c'est pas évident, dit alors Chûya avec un petit sourire. C'est une angoisse constante, tu as cette peur qui reste toujours au fond de toi, comme une voix dans ta tête. C'est une voix qui murmure, elle se mélange à tes pensées, et elle te dit que ça, ton bonheur, tes moments de joie, tout ça, c'est éphémère. Tu peux pas la faire taire, alors tu la laisses flotter dans ton esprit en faisant comme si tu l'entendais pas. Mais tu l'entends, chacune de ses phrases restent graver dans ta mémoire, alors tu vis avec cette petite voix, et quand tu es seul, que tu baisses ta garde, ses paroles te reviennent en tête et tu ne peux plus y échapper. Toute la peur que tu as essayé d'enfouir ressort et t'étouffe, tu suffoques et tout ton esprit se brouille.
   — Oui... Comment est-ce que vous le savez, demanda Atsushi d'une voix étouffée.
   — On a tous des angoisses. La peur de perdre quelqu'un qu'on aime... La peur d'échouer... La peur d'être abandonné... La peur d'être trahi... La peur de revivre son passé... Au fond, on a tous peur de quelque chose, et on a tous cette petite voix dans notre tête qui nous empêche d'être parfaitement heureux. C'est dur de voir celui qu'on aime souffrir, surtout quand tu ne peux rien faire pour lui. T'as beau être là, le soutenir à chacun de ses bas, le faire avancer... Au final t'as toujours l'impression d'être inutile. Tu dois regarder celui que t'aime souffrir, et c'est comme si t'étais condamné à rester immobile devant lui, sans pouvoir rien faire. Atsushi, je sais que c'est difficile. Je peux pas dire que je sais ce que tu ressens, parce que toi et moi on est attaché différemment à Ryûnosuke, et je n'ai jamais eu de sentiments pour une personne aussi gravement malade. Mais je suis là. Je sais qu'on est pas très proche, mais si tu as besoin de parler, je suis là. Dazai aussi est là, et même Yosano, on est là pour t'aider à vivre ça, parce qu'on sait que c'est difficile pour toi.
   Un reniflement échappa à Atsushi alors qu'il triturait ses doigts, pour essayer de contenir son émotion. Ce que disait Chûya le touchait, il arrivait à poser des mots sur ce qu'il ressentait, et il parvenait à exprimer toute l'angoisse qu'il éprouvait, alors même qu'Atsushi en était incapable. Entendre Chûya dire tout cela l'émouvait sa gorge était serrée, ses yeux étaient vitreux, et il avait soudain très envie de rentrer chez lui et de se jeter dans les bras de Ryûnosuke.
   — C'est juste que... Je tiens vraiment à lui et... Et...
   — Et tu veux pas le perdre, compléta Dazai. C'est normal que tu aies peur, n'importe qui angoisserait à ta place.
   — Je peux pas m'empêcher de poser des questions. Qu'est-ce qu'il se serait passé si je l'avais pas emmené à l'hôpital ce jour-là ? Si j'avais pas remarqué son état ? Et... Et... Je le connais depuis presque un an, alors pourquoi est-ce que c'est que maintenant que je me réveille et que je veux être avec lui ? J'ai l'impression d'avoir perdu du temps et que maintenant on doit s'aimer dans l'urgence, et qu'à chaque nouveau sentiment que j'ai, il va un peu plus mal... Je... Je l'ai déjà perdu une fois sans pouvoir rien faire... Et je vais devoir le perdre une deuxième fois, toujours sans pouvoir rien faire ! Et je déteste le voir mourir à petit feu, je veux pas qu'il parte, dit Atsushi d'une voix étranglée.
   Une larme tomba sur sa joue sans qu'il ne puisse la retenir. Il n'eut pas la force de la retenir, et la laissa rouler sur sa joue, froide et déchirante. Il avait la tête baissée, et il demeurait incapable de regarder Dazai et Chûya. Il ne voulait pas croiser leur regard plein de tristesse et de pitié. Il ne voulait pas voir dans leurs yeux qu'eux aussi pensaient que Ryûnosuke allait mourir... Il n'en avait pas le courage.
   Personne ne dit rien pendant un moment. Il n'y avait rien à dire après tout, aucun mot ne pourrait rassurer Atsushi, rien ne pourrait effacer sa douleur et sa peine. Il garda alors les yeux rivés sur ses mains tremblantes le temps de se calmer, il hoquetait et reniflait, en se mordant violemment les lèvres pour retenir ses sanglots. Il mit du temps avant de retrouver son calme, et lorsqu'il releva les yeux, il vit un mouchoir apparaître devant lui. Il le saisit et essuya ses larmes, avant de se moucher.
   — Merci, dit-il d'une voix étouffé. Désolé, je voulais pas parler de ça...
   — T'excuse pas, tu fais mieux de nous en parler, dit Dazai en lui ébouriffant les cheveux. J'essaierai de te trouver des petites enquêtes pour t'occuper.
   — Merci...
   — Allez, je pense que tu as besoin de voir ton amoureux, dit Chûya en frappant sa main contre la table. Je te ramène, j'en profiterai pour voir comment va Akutagawa.
   — Ça ne vous dérange pas, demanda Atsushi avec espoir.
   — Pas du tout. Allez viens.
   Chûya se leva et posa plusieurs billets sur la table, avant de quitter le café. Atsushi comprit qu'il devait le suivre lorsqu'il vit Dazai sortir à son tour, alors il se leva, jeta des pièces sur la table, et se précipita dehors. Chûya était déjà sur sa moto, prêt à partir.
   — Vous venez pas avec nous, demanda Atsushi à l'adresse de Dazai.
   — Non, j'ai du travail, et puis il n'y a que deux places sur la moto.
— D'accord... Mais ça ferait plaisir à Ryûnosuke de vous voir. Et que vous ne vous contentiez pas de lui offrir une figue...
— Sérieusement Dazai, soupira Chûya en lui lançant un regard noir.
— Je savais pas quoi lui offrir !
— T'es vraiment nul, tu sers à rien.
— C'est bon, c'est bon ! J'irai le voir demain.
— Si tu n'y vas pas tu auras affaire à moi. On y va, à plus.
— Soyez prudents en chemin ! Chuchu on se voit ce soir pour tu sais quoi !
Chûya rougit vivement, et s'empressa de démarrer sa moto, en faisant comme s'il n'avait pas entendu Dazai. Atsushi s'assit derrière lui et s'accrocha timidement à sa taille, et la moto partit aussitôt. Qu'entendait Dazai par « on se voit ce soir pour tu sais quoi » ? Ce n'était tout de même pas ce à quoi Atsushi pensait ? Oh non... Il ne verrait plus jamais Dazai et Chûya de la même façon. Il avait déjà été traumatisé par Nikolaï, maintenant par Dazai et Chûya... Il allait faire comme s'il n'avait pas compris de quoi ils parlaient. C'était le mieux pour lui.

Recueil Bungo Stray DogsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant