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SUR LES PAS DES ANGES

Sur l'aire d'autoroute

/!\ Cette intrigue suit l'anime mais des détails ont changé. Les détectives ont vaincu les Anges en décomposition, qui sont donc en cavale dans le pays pour leur échapper. Évidemment, vous allez très vite voir que certains événements concernant certains personnages n'ont pas eu lieu comme dans le manga, donc merci de ne rien spoiler en commentaire :) /!\

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— Non- Non, non, non, non Sigma freine ! Freine, c'est- Non c'est pas cette pédale, s'énerva Fyodor en s'accrochant aux accoudoirs de son siège. Tu viens d'écraser ton propre pied, t'es une pédale peut-être ?!
   — J'y arrive pas, je comprends rien, gémit Sigma, qui était au bord des larmes.
   — Regarde devant toi et arrête d'accélérer stupidement ! Et arrête de confondre les pédales, tu connais pas ta gauche et ta droite ?!
   — Mais je panique, j'ai peur !
— Arrête d'avoir peur et roule !
— On va tous mourir ensemble c'est trop cool, s'écria joyeusement Nikolaï, assit à l'arrière de la voiture.
— Non on va pas mourir, Nikolaï tais-toi et Sigma roule droit, dit Fyodor avec colère. Je... Non Sigma tu dois pas dépasser les lignes, fais un effort !
— Mais je fais des efforts !
— Fais en plus alors, comment on peut être aussi nul ?!
Sigma ne répondit pas, mais il renifla et serra ses mains sur le volant, signe qu'il se retenait de pleurer. Fyodor le regarda longuement avec agacement, avant de détourner les yeux, retenant un soupir d'exaspération. Il se massa les tempes pour retrouver son calme. Allez, il devait rester calme, c'était inutile de crier sur Sigma, il n'y était pour rien. Ce n'était pas comme s'il avait calé cinq fois, frôlé une dizaine de voiture, loupé trois feu rouges, qu'il ne roulait pas à la bonne vitesse, qu'il confondait sa gauche et sa droite, qu'il oubliait sans cesse ses clignotants, qu'il ne regardait pas dans son rétroviseur, et qu'il avait failli foncer dans la moitié des arbres qui longeaient la route.
Calme, zen attitude, tout allait bien se passer. Sigma faisait de son mieux, c'était déjà bien qu'il conduise, Fyodor devait rester patient avec lui et ne pas l'étriper sur place. Il devait rester calme. Gentil. Tout allait bien. Il devait aussi se retenir de tuer Nikolaï qui avait l'air de beaucoup s'amuser à l'arrière de la voiture. Allez. Il n'allait pas tuer ses coéquipiers enfin. Et puis c'étaient ses... ses amis... Nikolaï était son ami au moins, même si leur amitié n'était pas vraiment réciproque... Bon, c'étaient les personnes qu'il tolérait le plus sur terre. C'était déjà bien. Et puis c'était aussi les seules personnes qui le supportaient pour l'instant, alors ils avaient tout intérêt à rester ensemble.
C'était d'ailleurs pour cela qu'ils restaient ensemble malgré leur échec cuisant face aux détectives. Et la mafia. Et les chiens de chasse, et le gouvernement. Et le monde. Ils avaient lamentablement échoué face au reste du monde, et ils se retrouvaient maintenant en cavale à travers le Japon, dans une voiture miteuse, à rouler sans savoir où aller. Ce qui expliquait que Fyodor soit légèrement agacé. Mais au moins ils étaient ensemble... C'était... Réconfortant...
Non, ce n'était absolument pas réconfortant, c'était juste parfaitement humiliant ! Fyodor avait échoué face à Dazai, et maintenant il se retrouvait avec un imbécile qui avait visiblement eu son permis de conduire dans une pochette-surprise, et un clown qui passait son temps à glousser stupidement ! Sans parler du fait qu'ils voulaient tous s'étriper, que Fyodor songeait sérieuse à utiliser ses pouvoirs sur Sigma, et que Sigma et Nikolaï complotaient secrètement contre lui pour le tuer, comme s'il n'était pas au courant !
Fyodor serra la mâchoire et prit une grande inspiration. Allez, cela faisait trois heures qu'ils roulaient ensemble et Fyodor avait réussi à tenir, ce n'était pas pour craquer maintenant. Si seulement il avait passé son permis lui aussi...
— Sigma, je suis désolé de t'avoir crié dessus, dit Fyodor en essayant de retrouver son calme.
— C'est pas grave, dit Sigma d'une voix tremblante.
— Si vous voulez je peux conduire, je sais comment faire, dit Nikolaï en se penchant vers eux pour s'accouder sur leur siège.
— T'as pas ton permis tu vas juste nous tuer, et mets ta ceinture, dit sèchement Fyodor.
— Mohh tu t'inquiètes pour moi t'es chou, dit Nikolaï en caressant sa joue avec le dos de son index.
Fyodor ne prit pas la peine de répondre et donna une tape sur sa main pour qu'il arrête de le toucher.
— Et on va où d'ailleurs, continua Nikolaï en continuant d'essayer de le toucher.
— J'en sais rien.
— On arrive quand ?
— J'en sais rien.
— On fait bientôt une pause ? J'ai trop faim !
— Et moi j'ai envie d'aller aux toilettes, ajouta Sigma avec gêne.
— Et vous pouvez pas attendre ?!
— Ça fait trois heures que je me retiens...
— Si tu veux je te mange toi, proposa Nikolaï en se mettant à lui caresser les cheveux.
— Retenez-vous, on n'a pas le temps pour s'arrêter, dit Fyodor en ignorant la proposition de Nikolaï.
— Et on va dormir où ?! Dans la voiture encore ? Parce que j'aimerais bien un lit pour dormir !
— Moi aussi... Mais c'est pas grave si on dort ici !
— J'en sais rien, souffla Fyodor.
— Tu sais pas grand chose, je propose qu'on change de chef ! C'est moi le chef maintenant, et c'est moi qui prends les décisions, dit Nikolaï avec joie.
— Arrête de dire n'importe quoi.
— Mais tu sais pas quoi faire alors que moi, je sais quoi faire ! On va se trouver un hôtel et on va pouvoir se reposer, et on ira au restaurant tous les trois !
— Non, Nikolaï on est recherché, on va pas sortir dans un restaurant, réfléchis ! Et puis ça nous ferait perdre du temps, moi je veux juste qu'on trouve un aéroport pour que je puisse rentrer chez moi et- Sigma on va foncer dans une voiture, apprends à conduire, cria soudain Fyodor en voyant une voiture arriver vers la leur.
Il attrapa vivement le poignet de Sigma et le força à tourner le volant, ce qui fit partir leur voiture sur le côté, et leur évita de rentrer dans la voiture qui arrivait perpendiculairement vers eux. La voiture passa en trombe devant eux et les klaxonna bruyamment, mais le hurlement que poussa Sigma couvrit le bruit. Il secoua vivement son poignet pour que Fyodor le lâche, et lui jeta un regard effrayé.
— Arrête, s'écria-t-il avec panique.
Fyodor retira alors sa main, comprenant ce qui l'effrayait, et croisa les bras sur sa poitrine. Tout c'était passé très rapidement, et sur le moment il n'avait pas réfléchi alors il avait touché Sigma. Il avait presque oublié qu'il ne pouvait pas toucher les autres sans les effrayer. Bien sûr. Ils avaient toujours peur qu'il utilise son pouvoir.
— Concentre-toi sur la route, dit-il finalement, en fixant la route d'un air impassible.
— O-Oui...
Sigma déglutit difficilement, il reporta son attention sur la route, et plus personne n'osa rien dire.
Fyodor décida de ne plus rien dire et garda le silence, même si Sigma continuait de faire n'importe quoi. De toute façon personne ne l'écoutait ici, Sigma était trop stressé pour retenir ses instructions, et Nikolaï devait juste trouver tout ça hilarant à voir. Rien n'allait entre eux, Fyodor commençait à se dire qu'ils feraient mieux de se séparer. Ils seraient beaucoup mieux chacun de leur côté, ils seraient plus discrets, ce serait plus simple, et au moins ils ne risquaient pas de s'entretuer. Et puis c'était inutile qu'ils restent ensemble si tout le monde avait peur de Fyodor. Ou s'ils voulaient le tuer.
Il sentait très bien qu'il terrifiait Sigma. Dès qu'il lui parlait, qu'il le regardait, ou qu'il se tenait trop proche de lui, Sigma se raidissait. Et s'il avait le malheur de le toucher, Sigma fondait presque en larmes. C'était tout le temps comme ça, Fyodor avait l'habitude. Il ne pouvait pas s'approcher de quelqu'un sans lui faire peur, c'était bien pour ça qu'il restait à l'écart et qu'il ne touchait jamais les autres. Mais ce n'était pas grave, ce n'était pas comme s'il était très tactile non plus, les contacts ne l'intéressaient pas, après tout la chaleur du corps d'un autre ne devait pas être si agréable que cela...
Ça n'avait pas d'importance. Il avait grandi comme ça, loin des autres, avec pour seul contact les étreintes de l'hiver sur son corps glacé. Il avait l'habitude, et ça ne le dérangeait pas. Il restait du côté de la mort et les autres restaient du côté de la vie. C'était ainsi depuis toujours. Mais rester loin de ses coéquipiers était... plus difficile.
Devoir rester loin des seules personnes qui pouvaient le supporter n'était pas évident. Fyodor était épuisé, il voulait juste retourner en Russie, loin de tout le monde, et retrouver sa vie loin de ceux qu'ils connaissaient. La neige de son pays n'aurait pas peur de perdre la vie à ses côtés.
Ils restèrent un long moment dans le silence. Fyodor priait silencieusement pour sa vie, et Sigma essayait de se concentrer sur la route. Il était trop crispé, ses gestes étaient brusques et ses réflexes trop lents, sans parler du fait qu'il ne roulait pas droit et qu'il ne mettait jamais de clignotants. Seul Nikolaï avait l'air confiant. Il n'avait même pas mis sa ceinture, Fyodor avait essayé de l'obliger à la mettre mais il avait rapidement abandonné l'idée en voyant son obstination. Nikolai regardait tranquillement autour de lui, un sourire ravi illuminait son visage à chaque secousse de la voiture, et il était occupé à faire de petites tresses dans les cheveux de Fyodor. Encore une fois, Fyodor avait abandonné l'idée d'éloigner Nikolaï de lui. Il savait que les intentions de Nikolaï envers lui n'étaient pas celles qu'il prétendait, puisqu'il voulait secrètement le tuer... Mais il n'avait pas la force de le rejeter. Malgré cela... Il restait ce qui s'apparentait le plus à un ami pour lui...
— Il y a une air pour s'arrêter, signala Nikolaï au bout d'un interminable moment de silence. On peut s'arrêter pour prendre à manger et pour aller aux toilettes.
— D'accord, dit Sigma en mettant enfin son clignotant.
Fyodor ne répondit rien et resta immobile. Il se retint de dire que Sigma avait oublié de regarder dans le rétroviseur, ce qui aurait pu provoquer un accident, et qu'il ne roulait pas au bon endroit, et pria silencieusement pour rester en vie. Sa prière fut entendue, car ils arrivèrent sains et saufs sur le parking, et Sigma réussit miraculeusement son créneau. Enfin il le réussit... La voiture était garée de travers, mais peu importait. Il se dépêcha de sortir de la voiture, oubliant évidemment la clé sur le moteur, pour partir en courant vers les toilettes publiques.
— Et si je conduisais, proposa soudain Nikolaï. Je suis sûr que je me débrouillerais bien !
— Comme tu veux, dit Fyodor en détachant sa ceinture.
— Tu vas où ?!
— Loin.
— Mais attends, moi aussi je veux venir avec toi ! Tu fais quoi ? Tu vas aux toilettes ?! Hé attends !
Fyodor ne prit pas la peine de répondre, il sortit de la voiture et claqua la portière. Il ne remit pas son manteau et sa chapka, qu'il avait retiré, et oublia complètement qu'il devait dissimuler son visage. Il partit vers une table de pique-nique, qui se trouvait plus à l'écart du parking, installée sur la pelouse verte. Il s'assit sur un banc, en tirant ses manches sur sa main pour les couvrir, et appuya son menton sur la paume de ses mains. Il ferma ensuite les yeux, fatigué, et poussa un long soupir.
Respirer l'air frais lui faisait du bien, il se sentait déjà plus calme. Il devait vraiment rester calme et ne pas crier sur Sigma, sinon ils ne trouveraient jamais d'aéroport et il ne pourrait pas rentrer chez lui...
— Tu fais la tête, demanda soudain la voix de Nikolaï.
Fyodor, qui l'avait entendu arriver, ne réagit pas.
— C'est parce que Sigma veut pas que tu le touches ?
— Je m'en fiche de Sigma.
— Tu sais moi je m'en fiche, je peux te toucher autant que tu veux !
— T'as pas peur que je te tue ?
— Pas du tout ! Tu sais que je suis trop génial pour être tué, s'exclama Nikolaï en lui sautant dessus pour le prendre dans ses bras.
Fyodor se figea et rouvrit les yeux avec surprise. Nikolaï s'était tant rapproché de lui que leur cuisse était collée, ses bras entouraient sa taille, et il avait même posé sa tête sur son épaule. Et bien... Personne n'était aussi à l'aise avec Fyodor, il n'y avait vraiment que lui pour le toucher aussi facilement...
— Arrête de me coller, dit Fyodor en essayant de ne pas avoir l'air gêné.
— Je sais que t'adore ! Et puis j'aime bien te faire des câlins ! Qu'est-ce que tu veux faire maintenant ? Tu sais où tu veux aller ?
— Je veux rentrer chez moi.
— En prison, plaisanta Nikolaï.
— Très drôle. Je veux retourner en Russie, je me suis rendu compte que je détestais le Japon.
— En Russie ?! Mais tu vas faire quoi là-bas ?!
— Vivre en paix. Loin des sushis, des mochis, de Sigma et de sa conduite aléatoire, et de Dazai et de ses stupides bandages...
— Bon alors je viens avec toi, dit Nikolaï d'un ton catégorique.
— Et qu'est-ce que tu comptes faire en Russie, demanda Fyodor en haussant les sourcils.
— Être avec toi ? On va trop bien s'amuser tous les deux !
— N'importe quoi. C'est débile de rester avec quelqu'un qui nous fait peur.
— Mais tu me fais pas peur ! T'es un amour ! Enfin t'as un sale caractère, t'es froid et tu supportes pas les gens en général, mais t'es un amour, dit Nikolaï à toute vitesse.
Fyodor ne répondit pas et reste figé, le regard rivé devant lui. Il savait très bien que ce que disait Nikolaï était faux, il était tout sauf un amour. Mais même s'il savait qu'il racontait n'importe quoi... C'était agréable à entendre. Les bêtises de Nikolaï étaient rassurantes, et son contact lui faisait du bien. Lorsqu'ils étaient ensemble, Fyodor se sentait moins seul, étrangement il se sentait plus complet. Il ne saurait pas vraiment l'expliquer... Mais savoir qu'il n'était pas un danger pour tout le monde c'était... réconfortant.
— Nikolaï... T'es le premier à me prendre dans tes bras depuis des années, murmura Fyodor d'une voix lointaine.
— Sérieux ? Ça veut dire que t'es vierge ?!
Fyodor ne répondit pas, et serra un peu plus ses mains sur son visage. Oui, en effet il était vierge, mais ce n'était pas cela qu'il voulait dire... Que Nikolaï soit le premier à le prendre dans ses bras signifiait qu'il était le premier à le considérer comme un être humain. Pas comme un pouvoir errant et mortel, comme une main funèbre qui se refermerait sur lui et lui volerait la vie. Il était le premier avec le voir lui, Fyodor, avant de voir son pouvoir. Il n'était pas seulement Crime et Châtiment, il était aussi lui-même.
   Depuis que son pouvoir s'était révélé, c'était comme si Crime et Châtiment existait à sa place. Comme s'il ne vivait pas vraiment sa propre vie, ou qu'il était précédé par son propre don. Il n'était qu'un personnage secondaire de sa propre existence, il n'était que l'hôte d'une force supérieure, esclave de ses capacités. Fyodor s'était souvent demandé si les pouvoirs n'étaient pas des contraintes pour leur hôte, et s'il était le seul à voir sa vie impactée par eux. Mais en grandissant, il avait fini par se dire qu'il était bien le seul. La téléportation n'obligeait pas Nikolaï à s'isoler. Effacer les pouvoirs des autres n'empêchait pas Dazai de toucher ceux qu'il voulait. De même pour n'importe qui.
   Aucun d'eux ne devait rester à l'écart, aucun d'eux n'avait dû grandir en s'habituant à effrayer les autres aux moindres mouvements. Aucun d'eux ne s'était construit sur leur pouvoir, il n'y avait que Fyodor qui avait dû autant s'y adapter. Alors... Savoir que Nikolaï ignorait toutes les limites que s'était toujours imposé Fyodor, et le considérait comme s'il n'était qu'une simple personne dépourvue de pouvoir, c'était... Vraiment réconfortant.
   — Ça va, s'inquiéta Nikolaï en voyant qu'il s'était crispé.
   — Oui...
   — Tu sais c'est pas grave d'être vierge, si tu veux je peux remédier à ça !
   Fyodor sourit et laissa échapper un éclat de rire. En temps normal il aurait ignoré sa réplique, ou bien il se serait énervé. Mais entendre ça dans ce genre de situation était plus drôle qu'autre chose, Nikolaï n'avait pas dû remarquer que son étreinte ne laissait pas Fyodor indifférent.
   — Merci mais ça va aller, je suis très bien comme ça, dit Fyodor en baissant ses mains, qui soutenaient toujours son menton.
   — Ça c'est parce que tu sais pas de quoi tu parles ! Tu sais avec Sigma on avait parié que tu ferais quelque chose avec Dazai en prison, en plus lui il peut vraiment te toucher sans aucun risque !
   — Avec Dazai ? Vous êtes malades, je m'approcherai jamais à moins de cinq mètres de lui. Et puis je pouvais toucher personne en prison je te signale. Rien que de m'imaginer avec Dazai, ça me donne envie de vomir.
   — C'est ce que j'ai dit à Sigma ! Tu ferais jamais rien avec Dazai, acquiesça Nikolaï. Et puis il a déjà Chûya.
   — En prison, il a eu l'audace de me demander comment il devait faire pour courtiser une jeune femme, et je lui ai répondu qu'il n'avait qu'à lui faire perdre son travail, sa famille et sa maison, se souvint Fyodor d'un air pensif. Et je me suis rendu compte que c'est un peu ce qu'il avait fait avec Chûya.
   — C'est vrai. Moi j'ai pas de famille, ni de toit, ni de travail. J'ai que toi. Est-ce que je dois comprendre que t'essayes de me courtiser ?!
   — Non, pas du tout, dit Fyodor en repoussant la tête de Nikolaï, pour se relever et retourner près de la voiture.
   — Je suis déçu, j'aurais adoré que tu me dragues ! Bon c'est pas grave, moi je peux te draguer ! Et si tu veux je conduis et je pose ma main sur ta cuisse, comme ils font les couples. Ensuite on trouve un hôtel pour la nuit, on met Sigma au lit, on va dans notre chambre, et je te montre quel autre tour de magie je sais faire, dit Nikolaï en le suivant.
— Oui bien sûr, dit Fyodor d'un ton moqueur.
— Je vais te montrer que moi aussi je peux commander ! Who's the daddy here, s'exclama Nikolaï en l'attrapant soudain par la nuque pour le tirer et le tourner vers lui.
— Ah ! Mais t'es malade, s'écria Fyodor en le frappant.
Nikolaï arrêta sa main avant qu'elle ne le touche, serra son poignet entre ses doigts, et sourit avec amusement.
— On ne frappe pas son dad-
Fyodor ne lui laissa pas le temps de répondre. Il leva son autre main et frappa la tête de son ami, avant de le forcer à le lâcher pour partir en courant vers la voiture. Sigma se trouvait déjà devant la voiture, et il les regardait avec incrédulité. Malheureusement pour Fyodor, Nikolaï le rattrapa avant qu'il n'ait le temps de se mettre en sécurité. Il le saisit fermement pas la taille et le souleva, le mit sur son épaule, et partit en courant comme si de rien était.
   — Nikolaï lâche-moi tout de suite, s'écria Fyodor en se débattant.
   — Hé mais qu'est-ce que vous faites, s'exclama Sigma sans comprendre.
   — Sigma le laisse pas m'emmener, cria Fyodor en tendant désespérément les bras vers lui.
   — On va aux toilettes t'inquiète pas, il faut juste que je donne une punition à Fyodor, dit joyeusement Nikolaï.

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Coucou !
Je vous avais même pas demandé si la dernière intrigue vous avez plu ! J'espère que vous l'avez trouvé cool, perso c'est l'une de mes préférées :)

On part donc sur une nouvelle intrigue, qui sera un peu triste malgré tout 👀. Elle durera cette semaine, peut-être un peu plus si je décide de rajouter un os 🤔

À demain :)

Recueil Bungo Stray DogsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant