Chapitre 54

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Où est-ce que je suis ?  Mes yeux s'habituent peu à peu à l'obscurité qui m'entoure. Je me rends compte que je suis debout, dans ce qui me semble être une vaste pièce, et au vu de la forme rectangulaire que j'aperçois contre un des murs, je suppose que c'est une chambre. Les rideaux fermés ne laissent filtrer aucune lumière ce qui me suffit pour deviner qu'il fait nuit.

J'entends une respiration, respiration qui deviens de plus en plus bruyante et saccadée au fil des secondes qui passent. Et lorsque dans ce que j'ai supposé être un lit, une forme se redresse en hurlant, je sursaute et ne peux retenir un cri.

Mais lorsque j'identifie la voix comme celle d'un enfant, je ne peux m’empêcher de m'avancer vers elle. Quand je suis suffisamment proche je peux voir avec un peu de difficulté une fillette en pleur, le visage effrayée et le souffle court. Je fronce les sourcils peinée, et je tente de poser ma main sur son épaule pour la consoler. Oue pas du tout flippant Ava. T'es dans la chambre d'une gamine que tu connais pas et tu la touche.

- Tu vas bien ? Tu as mal quelque part, demandais-je de la voix la plus douce que je puisse offrir.

Je suis stupéfaite quand je me rends compte que ma main passe au travers de son bras.

- Oh mon dieu ! C'est quoi ça encore ?

Plus étonnant encore la petite fille ne m'accorde aucune attention, elle ne semble même pas m'avoir sentie.

Je n'ai pas le temps de m'éloigner que la porte s'ouvre à la volée et la lumière éclaire la vaste chambre. J'ai un hoquet de stupeur quand je vois une ribambelle d'hommes tous armés et en ce qui ressemble à un uniforme de garde. Mon cœur se met à battre plus fort en imaginant qu'ils veuillent du mal à la petite fille.
Mais lorsque je me rends compte qu'ils ne sont absolument pas menaçants envers elle mais plutôt envers toutes personnes qui lui voudrait du mal, je me fige. Je me dis que si ils me voient, je suis foutue. Alors je me relève rapidement et m'éloigne. C'est là qu'un des types s'approche de moi. Je me mets en position de combat pour me défendre mais il me passe au travers. Il vient littéralement de traverser mon corps. Je suis morte ? Non pas possible. Mon cœur bat.

Pourtant aucun des gardes ne semble me voir. Ils vivent leurs vies comme si je n'étais pas là.

- Vous allez bien mademoiselle ? demande l'un des hommes à la petite fille.

- Je veux ma maman, lui répond-elle des larmes pleins les yeux.

- Petit papillon ?

Une femme vient d'entrer dans la chambre en courant presque. Elle est magnifique. Des boucles brunes lui tombent en cascades jusque dans le bas du dos et ses yeux violets fixent la petite avec inquiétude. Violet ?

Le garde baisse la tête, comme tout les autres d’ailleurs et informe la dame que la chambre est sécurisée.

De là où je suis, je regarde la scène sans savoir comment j'en suis arrivée là. Je me rappelle du sort et plus rien. Je suis peut-être entrain de rêver. Oui c'est sûrement ça.

- Maman ! Je peux avoir le feu d'artifice ? S'il te plaît...

Je tourne à nouveau la tête vers le lit. La femme semble avoir réussi à apaiser sa fille qui est à présent dans ses bras.

- Tu te rendors après alors. Il est encore trop tôt pour rester éveillée.

La petite hoche vivement la tête avant de se recoucher sur son lit, sa mère à ses côtés. Celle-ci tend ses mains face à elle, paumes vers le ciel et des gouttelettes d'eau apparaissent au dessus. Elle prennent de la hauteur et à un certain point, elles éclatent en de minuscules particules.

My destiny ( Terminé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant