Chapitre 32

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PDV ANTON

C'est de plus en plus violent. De plus en plus présent. Je déteste rester enfermé, je déteste ne pas être libre de mes mouvements. Et surtout, ne pas avoir la liberté d'ouvrir mes ailes.

Elles me rassurent, forment normalement un cocon protecteur autour de moi et empêche mes démons de m'attaquer.

Un ange sans ses ailes, ce n'est plus un ange. Mais ce n'est pas non plus un humain. En vérité il n'a plus sa place nul part.

Merci respiration s'accélère, j'enfonce ma tête entre mes jambes et je ferme les yeux fort.

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- Grand père, hurlais-je alors que le grand homme était retourné vers ma mère.

J'ai toujours été très proche de lui. Souvent, les enfant prennent leurs parents en modèles, moi c'est lui. Tout chez lui n'inspire que le respect, la puissance et l'amour. Il est l'un des plus grands combattants de notre royaume, le guerrier de référence. Et pourtant il n'a jamais mit de côté sa famille, il nous a toujours fait passer avant tout le reste.

Mais là, lorsqu'il se retourne, ses yeux me transpercent, et immédiatement je comprends que quelque chose ne va pas. Il me sourit, mais pas de la façon dont il le fait d'habitude, plutôt comme il le ferait avec un inconnu.

- Tu dois me confondre avec quelqu'un mon grand. Tu t'es perdu, me demande-t-il en avisant du magasin dans lequel nous nous trouvons, vide si ce n'est de notre présence. Comment t'appelles-tu ?

Mon visage se décompose peu à peu en voyant la lueur dans ses yeux. Il pense réellement ce qu'il dit. Il ne se souvient plus de moi.
Je n'ai pas été sage ? J'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ? C'est peut-être juste un jeu ?

- Tu as besoin d'aide, m'interroge-t-il encore après deux secondes de silence.

Et je sens mes yeux se remplir de larmes. L'homme me fixe sans comprendre mon mutisme soudain. Je me tourne vers ma mère et je remarque ses yeux écarquillés devant la scène.

- Maman ! L'appelais-je à l'aide en laissant une larme couler le long de ma joue.

La jeune femme au doux visage accourt directement et me prend dans ses bras. Sa voix résonne dans mes oreilles alors que j'enfonce mon visage dans son cou.

- Grand-père, il- Il sait plus qui je suis.

Du haut de mes dix ans, la réaction de mon grand père me touche. Mes doigts se serrent plus fort autour du cou de ma mère, et je respire dans ses cheveux de blé.

- Enfin papa, c'est Anton, s'exclame-t-elle en posant ses mains derrière mon dos pour me garder près d'elle.

Dans sa voix je peux sentir de la tristesse, mais aussi de la retenue. C'est comme si elle venait de faire un saut dans l'inconnu.

- Anton ? S'exclame mon grand père.

- Mon fils, l'éclaire-t-elle.

Le fait qu'elle ai besoin de le préciser fait couler mes larmes plus fort. Mes sanglots sont perceptibles, en fait on entend plus que ça pendant ce qui me semble être des heures. Et finalement je sens deux mains rugueuses me séparer du réconfort des bras de ma maman.

La prise plus ferme mais tout aussi douce, ainsi que la main qui vint me tapoter le haut du crâne, me confirment que c'est bien mon grand père.
Après m'avoir laissé le serrer de tout mes forces, il me pose à terre et s'accroupi face à moi.

Ses yeux, emplis de plusieurs émotions, dont la seule que j'arrivais à vraiment déceler est la tristesse, se plongent dans les miens.

De sa main, il essuie les larme toujours présentes sur mon visage. Devant lui j'ai l'air minuscule, fragile. Mes épaules sont rentrées comme une sorte de protection.

My destiny ( Terminé )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant