Ce jour là, le réveil ne s'est pas passé comme les précédents. À peine debout, j'ai entendue sa voix résonner dans ma tête.
- On a besoin de toi.
Nul doute que c'est Aedan qui tentait communiquer avec moi. C'est bien la première fois depuis qu'ils sont enfermés qu'il me contacte . Pour ma part lorsque j'ai essayé de lui parler, aucune réponse ne m'est parvenu. Je suppose que je n'ai jamais réussi.
A peine cette phrase a elle résonné dans ma tête que déjà mes sourcils sont froncés et que l'inquiétude m'envahit. Comme toutes les autres fois, j'essaye d'y répondre mais sans succès. Alors je décide que peu importe ce que dira l'alpha aujourd'hui j'irai voir et libérer mes amis. Mais une évidence s'impose à moi, je n'ai aucune idée de où est-ce qu'ils sont.
Pour commencer, je prends la décision de ne pas faire de bêtises et de juste aller voir Raphaël pour lui demander si tout se passe bien. Si sa réponse ne me plaît pas alors j'aviserai à ce moment. Comme tous les jours, je descends les marches en silence, traverse le grand salon pour enfin arriver à la cuisine. Je suis surprise de voir que je ne suis pas la première en bas. Jaylen est déjà en train de faire griller des tartines. Je le contemple. Appuyé sur l'ilot centrale, ses muscles sont bien visibles et ressortent d'autant plus que son haut lui colle au corps. Sa tasse de café dans une main, il a la tête légèrement rejetée en arrière et sa pomme d'Adam bouge au rythme des gorgées qu'il avale. Il est vraiment pas dégueulasse.
Semblant avoir perçu ma présence, il tourne la tête dans ma direction. Toujours dans mon analyse détaillée de son corps, je ne le remarque pas tout de suite. Le grille, en sortant les tartines, me fait sortir de mon état d'hypnose. Je détourne alors rapidement le regard me rendant enfin compte que je n'ai pas bougé depuis une bonne minute. Pitié, faites qu'il n'ai rien remarqué.
Discrètement je lui jette un furtif coup d'œil. Mon regard croise alors le sien. Il hausse un de ses sourcils et ses lèvres forment un petit sourire moqueur. La blague, prise en flagrant délit. Dieu qu'il a l'air idiot. Sexy surtout. Je secoue alors doucement la tête histoire d'éloigner cette pensée. Au final c'est moi qui ai l'air idiote. Mes joues se teintent légèrement alors que je me tourne vers le frigo à la recherche de la pâte a pancakes préparée la veille. J'ouvre un placard du bas pour chercher l'appareil dont j'ai besoin, sans succès. Je pince mes lèvres, embêtée. Je fouille alors les placards voisins mais toujours aucune trace de l'objet.
- Mince alors...chuchotais-je frustrée.
Je me relève, et pose mes mains sur le plan de travail. Je maltraite mes lèvres de mes dents comme à chaque fois que je réfléchis. Il me semble pourtant l'avoir vu hier dans le premier placard. Et de ce que j'en sais, les appareils à pancakes n'ont pas de jambes et donc ne peuvent pas se déplacer.
J'entends un long soupire derrière moi. Je lève les yeux au ciel en comprenant que j'ennuie sûrement Jaylen. T'es pas content tu peux bouger de là. Puis je me pétrifie lorsque après avoir entendue des pas, je sens la chaleur d'un corps dans mon dos. Respire Ava. A peine ais-je pris une inspiration que son odeur vient chatouiller mes narines. Ou pas en faite. Je serre mes mains en poing sur le plan en marbre, je me retiens d'humer à nouveau. En un mouvement gracieux, il ouvre l'un des placards en hauteur pour en sortir la machine et la poser juste à coté de mes poings. Son épaule me frôle alors qu'il s'éloigne pour aller s'asseoir autour de l'îlot. Un frisson me parcoure, ma louve s'éveille une demie seconde.
- Merci.
J'essaie de parler assez sèchement pour ne pas lui faire remarquer le trouble qu'il produit en moi. Je n'ai pas de réponse. Je me mets enfin à la tache et une bonne vingtaine de minutes plus tard, le petit déjeuner est prêt. Je prends soin de déposer un bon nombre de pancakes dans une boîte afin qu'ils soient transportés plus tard. Avec cela ils auront bien sur de quoi les garnir et aussi de quoi boire.
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My destiny ( Terminé )
ParanormalTout était faux. Son identité, son enfance, sa vie entière. Ils pensaient pouvoir la protéger mais se trompaient. Les secrets ne le restent jamais definitivement. Et quand enfin la vérité éclate, il y a des reproches, de la tristesse, et peut-être...