Chapitre 4 - Cooper

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DIX ANS PLUS TÔT

⎯ Tu es très beau mon garçon, me dit ma grand-mère en s'approchant de moi pour aplanir une mèche rebelle sur le sommet de mon crâne.

Mes cheveux sont comme mes hormones en ce moment. Incontrôlables.

⎯ Mamie, laisse-les tranquilles ! protesté-je.

⎯ Quand on emmène une jolie fille au bal, on se doit d'être irréprochable.

⎯ Ce n'est pas une jolie fille. C'est juste Lena.

⎯ Lena est une superbe jeune fille et le fait que tu as traversé la moitié du pays pour être là à temps pour son bal de promo en dit long sur ce que tu ressens pour elle, me dit-elle en levant les yeux au ciel.

Ma grand-mère a toujours eu cette capacité incroyable de lire dans les pensées des gens. Et elle a raison sur toute la ligne. Mais je me garde bien de lui dire.

Lena a toujours été mignonne. Mais depuis que l'adolescence l'a fait grandir ces deux dernières années, elle s'est transformée et aujourd'hui, c'est une jeune femme superbe.

Elle a de longs cheveux bruns qu'elle laisse la plupart du temps tomber en cascade le long de ses épaules.

Il n'y a que lors de nos balades en extérieur, qu'elle prend toujours soin de les nouer en un chignon grossier pour éviter qu'ils ne s'emmêlent trop à cause du vent. Parce qu'elle déteste les brosser.

Cela a pour effet de dévoiler ses épaules nues lorsqu'en plein été on fait le tour du lac pour aller chercher les fleurs qu'elle aime tant.

Je m'imagine parfois passer un bras autour de son cou et y déposer un baiser.

De plus en plus ces derniers temps.

Mais elle et moi n'avons pas ce genre de relation.

Nous sommes amis. C'est tout.

Des amis proches. Très proches.

Et ce n'est pas le genre de chose qu'on fait avec ses amis, n'est-ce pas?

⎯ Ouais, peu importe.

Je n'ai pas envie de m'étaler sur le sujet.

Oui, Lena me plait. Beaucoup.

Mais de toute façon elle me considère comme son frère. Tout comme Carter et Connor. Et elle n'a jamais rien fait qui laisse penser le contraire.

Enfin, c'est vrai que ces derniers temps notre relation est devenue plus tactile.

Elle aime se blottir contre moi pendant les films et moi, je dois faire en sorte d'éviter qu'elle ne constate l'incroyable érection que cela provoque.

Je ne sais pas si elle s'en rend compte.

J'ai eu envie de l'embrasser un million de fois au moins, mais jamais je ne prendrais l'initiative de le faire. Si quoique ce soit doit se passer entre nous, je veux qu'elle en soit à l'origine, pour ne rien lui imposer qui la mette mal à l'aise.

⎯ Allô la terre ? dit ma grand-mère en faisant claquer ses doigts juste sous mes yeux.

⎯ Quoi ?

⎯ Tu as les fleurs ?

Je regarde autour de moi et constate que le bouquet de lys, ses fleurs préférées, est posé sur la table.

⎯ Oui mamie.

⎯ Bien, alors prends-les et va la chercher, me dit-elle en m'offrant un sourire encourageant.

Ça a toujours été toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant