Chapitre 57 - Cooper

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— C'est vraiment joli, dis-je en regardant le mur du salon sur lequel Lena a accroché quelques unes des compositions florales qu'elle a elle-même créer.

— Ça te plaît ?

— Oui, vraiment.

— Tu ne dis pas ça seulement parce que tu es amoureux de moi ? demande-t-elle, visiblement peu convaincue.

— Je suis fou amoureux de toi, mais en toute honnêteté, c'est vraiment très joli.

Elle sourit et dépose un baiser léger sur ma joue. Elle est adorable et sa manie de venir m'embrasser à la moindre occasion me rend complètement dingue.

— Est-ce que tu veux qu'on commande quelque chose ?

— Non, en fait j'ai un peu mal à l'estomac ces derniers temps.

— Tu veux que j'appelle le docteur ?

— Coop, tu es adorable mais on ne fait pas déplacer un médecin pour un mal d'estomac.

— Je veux juste que tu te sentes bien, dis-je en l'attirant contre moi.

— Je me sens bien, je n'ai juste pas très faim. Mais mange, toi.

— Je vais regarder ce qui reste dans le frigo, je te rejoins dans une minute, lui dis-je.

Lena a l'air un peu tendue. Ou bien peut-être que c'est moi qui me fais des idées. Pourtant, après la discussion de cet après-midi, je pensais qu'elle serait heureuse de savoir que nous sommes sur la même longueur d'onde. Mais quelque chose semble la tracasser et j'aimerais bien savoir quoi.

J'attrape une petite boîte contenant les restes de notre repas de la veille. Cela fera parfaitement l'affaire pour ce soir puis je viens m'asseoir auprès d'elle. Je n'aurais jamais pensé qu'un repas réchauffé puisse être aussi agréable, mais la vérité, c'est que Lena donne de la saveur à tout ce qui m'entoure.

Nous discutons de la journée et je l'invite à me rejoindre sur le canapé pour y terminer la soirée. Les journées de travail sont intenses et je reconnais que j'aime me détendre auprès d'elle.

— Tu veux bien me dire ce qui te tracasse ? Je vois bien que quelque chose ne va pas.

Allongée contre moi, je la sens nerveuse. J'aimerais qu'elle me parle, parce que je n'aime pas la voir ainsi.

— Ce n'est rien, je te promets.

— Tu ne peux pas me dire ça alors que tu es dans cet état.

— Dans quel état je suis ?

— Fébrile.

Elle sait que j'ai raison, et même si elle fait mine d'essayer de le cacher, c'est peine perdue.

— Ok, bon, il y a peut-être quelque chose qui me tracasse mais je ne veux pas t'en parler tout de suite.

— Pourquoi ça ?

— Parce que ce n'est sans doute rien.

— Quand est-ce que tu comptes m'en parler ?

— Demain, je te le promets, dit-elle en me faisant un petit sourire auquel je me surprends à répondre alors que j'étais parti pour lui tirer les vers du nez.

— Promets-moi que ça n'est rien de grave.

— Je te le promets, Coop. Je t'aime, tu le sais non ?

— Possible que j'ai besoin d'une petite piqûre de rappel pour m'en souvenir.

Elle se met à rire, semblant se sentir beaucoup mieux tout à coup, puis glisse sa main dans mon pantalon.

— Ok, laisse-moi faire alors.

****************

Je suis parti très tôt ce matin pour un rendez-vous proche de New York. J'en profite pour déjeuner avec Carter qui a fait la route restante pour me rejoindre.

— Je te jure, on ne peut plus rien laisser trainer, ce petit gars chipe tout plus vite que son ombre.

Charlie a fait ses premiers pas il y a quelques semaines et il progresse rapidement. Carter semble un peu dépassé, ce qui me fait sourire.

— Il faudrait qu'on passe vous voir bientôt, je crois que Lena aimerait passer un weekend à New York.

— Tu sais que vous êtes les bienvenus quand vous voulez. Et si tu proposes une virée shopping entre filles à Sofia, autant te dire qu'elle viendra elle-même vous chercher, dit-il en riant.

Avant mon retour à Hillsborough, je ne voyais que rarement mes frères mais je dois dire que le fait d'avoir déménagé me permet d'en profiter davantage, ce qui est très agréable vu que l'on s'entend très bien tous les trois.

— Comment va Lena ? Elle se plaît dans votre nouvelle maison ?

— Je crois, oui. Elle a passé la semaine à l'aménager. Mais ces derniers temps, je la trouve un peu moins en forme.

— Qu'est-ce qui se passe ?

— Je ne sais pas trop, elle fatigue beaucoup, et hier soir elle avait des brûlures d'estomac tellement intenses qu'elle n'a pas pu manger.

Carter semble réfléchir une minute, hésitant à poursuivre.

— Dis-moi à quoi tu penses.

— Tu es sûr qu'elle n'est pas enceinte ?

Dans ma tête, les éléments s'assemblent. Sa fatigue, ses brûlures d'estomac... Notre discussion sur les enfants hier midi, et puis maintenant que j'y pense... Il m'a semblé l'entendre parler de grossesse avec Donna hier soir, avant que je n'interrompe leur conversation. Il y a aussi le fait qu'elle ait dit qu'elle me parlerait aujourd'hui de ce qui la tracasse.

— À vrai dire, j'en sais rien du tout.

— Est-ce qu'elle t'en a parlé ?

— Non, mais... maintenant qu'on aborde le sujet, c'est vrai qu'il y a plusieurs choses qui me semblent louches.

Je lui fais le récit de ces dernières vingt quatre heures et Carter m'écoute attentivement.

— Tu devrais probablement lui en parler.

— Oui, tu as raison, lui répondis-je.

— Est-ce que ça serait une mauvaise chose ? demande-t-il. Si c'était le cas ?

— Non, absolument pas. On a une bonne situation et je suis certain que Lena est la femme de ma vie. Mais c'est peu probable de toute façon, elle prend la pilule, enfin pas très sérieusement mais... Carter me sourit, et je sais parfaitement où il veut en venir. Sofia est tombée enceinte après seulement quelques semaines de relation alors qu'elle aussi prenait la pilule et qu'ils se protégeaient.

— Je sais ce que tu vas me dire.

— Ca ne me dérangerait pas d'être tonton, il va bien falloir que Connor ou toi vous y mettiez un de ces jours, dit-il en souriant.

— Connaissant Connor, on doit déjà avoir une demi-douzaine de neveux et nièces à travers le pays.

Carter éclate de rire.

— C'est vrai.

— Et puis, de toute façon, je dois parler à Lena de quelque chose, moi aussi.

J'ai profité de ma virée à New York pour aller chercher la bague de fiançailles que je lui ai commandée il y a des semaines et je sors l'écrin de ma poche.

— Merde, tu vas la demander en mariage ?

— Absolument !

Ça a toujours été toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant