Ça a toujours été toi

Chapitre 12 - Cooper

Cette soirée s'est bien passée finalement. Enfin, disons aussi bien que possible.

J'ai enfin pu parler à Lena.

Ce n'était certes pas un échange très conséquent et rien n'est encore réglé, mais j'ai fait le premier pas.

J'aimerais qu'elle en fasse autant bien sûr, et qu'elle s'ouvre un peu à moi, mais je suis prêt à lui laisser du temps.

Je l'ai vu m'observer du coin de l'œil toute la soirée et je sais que les choses ne doivent pas être simples pour elle non plus. Elle essaie de jauger la situation avant de savoir si elle doit se lancer ou pas et je peux le comprendre.

Mon retour et notre proximité forcée compliquent la petite vie tranquille qu'elle s'est construite ici.

Mais il y a bien trop longtemps que la situation est bloquée entre nous et que les choses n'évoluent plus. Alors même s'il m'a fallu près de dix ans pour trouver le courage de l'aborder à nouveau, j'en suis très heureux.

Le mariage aura lieu dans quelques jours et même si je compte rester un peu plus dans les parages ensuite, j'ai conscience que mon temps est limité et que je dois absolument éviter d'en perdre davantage.

Je sais qu'elle m'a demandé d'être patient, mais la vérité, c'est que le timing est serré. Très serré même si l'on se fixe mon retour à Dallas comme échéance.

Alors je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que les choses se passent au mieux.

Tout cela ne cesse de tourner et retourner dans ma tête. C'est sans fin.

En général, je n'ai aucune difficulté à m'endormir, surtout après les journées chargées que j'ai au cabinet, mais ce soir, quoique je fasse, je n'y parviens pas. Un énième changement de position n'y change rien.

Depuis que je suis arrivé à Hillsborough, je peine à fermer l'œil.

Il est désormais près de minuit et je me décide à ouvrir l'un des dossiers que j'ai emmenés avec moi pour travailler un peu. Autant mettre à profit cette nuit blanche.

Mais même relire mes notes me semble impossible.

Mon esprit ne cesse de diverger vers Lena.

Je voudrais simplement retrouver ma meilleure amie. C'est tout.

Rien de plus ? Vraiment ? Je me mens à moi-même bien sûr.

Elle m'attire. Énormément. Et il est peu probable que je sois le seul à qui elle fait cet effet. Ses longs cheveux bruns, ses jambes interminables et l'adorable façon dont se nez se plisse lorsqu'elle rit... Tout me plait chez elle. Et depuis longtemps déjà.

Elle était déjà mignonne adolescente, mais là, c'est devenu une femme. Et quelle femme !

Je sais que je ne devrais probablement pas penser à elle de cette façon, mais je ne parviens pas à m'en empêcher.

Et je ne suis pas surpris de constater que j'ai désormais une érection du tonnerre.

Je fais de mon mieux pour me concentrer sur autre chose, mais c'est peine perdue. Seule la façon dont son short moulait sa si jolie paire de fesses me revient en tête.

J'ai passé la soirée à la mater, merde !

Et je veux bien admettre que ce n'était pas très classe de ma part.

Lorsque l'on s'est retrouvés coincés tous les deux, un bref instant, j'ai cru percevoir quelque chose entre nous et je me trompe peut-être, mais ça ressemblait foutrement à de la tension sexuelle.