Chapitre 42 - Lena

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— Est-ce que tu as bien ton passeport?

— C'est bon maman, dis-je en tapotant mon sac à main.

Il était difficile de cacher à mes parents que je partais deux semaines en vacances chez Cooper.

Alors j'ai fini par le leur dire. Ni l'un ni l'autre n'ont eu l'air surpris.

Ma mère m'a même avoué m'avoir vu m'éclipser avec lui le soir du mariage, cette fameuse soirée où nous avons fait l'amour pour la première fois.

Je me souviens d'avoir rougi instantanément, tandis qu'elle semblait franchement amusée.

— Alors, qu'est-ce que Cooper et toi avez prévu ?

— Je ne sais pas trop, et de toute façon, il sera au travail la plupart du temps, alors j'imagine que je devrais m'occuper seule la journée.

— Je suis heureuse que vous ayez pu dépasser vos différends, me dit-elle en s'asseyant face à moi.

— Moi aussi, maman.

— Tu sais, j'ai toujours su que ce garçon tenait à toi. Même si les choses entre vous se sont mal passées à l'époque, il a beaucoup changé.

J'en ai bien conscience, sans quoi je ne serais sans doute pas retombée dans ses bras.

— Je n'ai jamais voulu en parler alors... Comment est ce que tu as su ?

— Une mère sait, Lena, dit-elle simplement. Tu as grandi avec ces garçons mais tu as toujours eu des étoiles dans les yeux quand tu regardais Cooper. En grandissant, il a fallu faire face à vos sentiments, et Cooper lui, n'était pas aussi mûr que toi, au même âge.

— Concernant les relations avec les filles, probablement pas.

— C'est un homme, dit ma mère en tendant sa tasse de café vers moi en riant. Tu sais, après le bal, il est venu s'expliquer avec nous. Il ne nous a pas raconté en détail ce qui s'était passé mais il tenait à te parler, à s'excuser.

— Il a fait quoi ? lui demandé-je, surprise.

— Il est venu, il voulait te parler mais tu étais tellement fermée... Il a voulu essayer d'arranger les choses, a l'époque. Et il me semble important que tu le saches aujourd'hui.

— Qu'est-ce que vous lui avez dit ?

— Que nous l'aimions beaucoup mais que ce n'était pas à nous de prendre de décision concernant ta vie amoureuse. Et que tu t'ouvrirais à lui quand tu te sentirais prête.

Je suis un peu chamboulée par les révélations de ma mère.

— Il vous aura juste fallu dix ans, reprend-elle.

Dix ans, oui.

Mais nous sommes enfin ensemble.

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Je n'ai jamais pris l'avion de ma vie. Alors, autant dire que me repérer dans l'immense aéroport a été une épreuve considérable pour moi.

Mais le vol s'est plutôt bien passé, ceci dit.

J'imagine que voyager en première classe aide à apprécier le voyage.

Cooper n'a pas lésiné sur les moyens, et même si je sais qu'il peut se le permettre, c'est très attentionné de sa part.

Le commandant de bord annonce notre arrivée imminente.

Je rabats la tablette, comme demandé, et réunit mes affaires.

Mon pouls s'accélère, non seulement en vue de l'atterrissage, mais aussi parce que je sais que l'heure de le retrouver approche.

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Ça a toujours été toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant