Chapitre 50 - Lena

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Le seul avantage dans les disputes, c'est la réconciliation qui suit.

Du moins, en ce qui nous concerne.

Je suis réveillée par les baisers que Cooper dépose le long de mon bras nu.

— Mmmh, qu'est-ce que tu fais ?

— Je te réveille, dit-il.

Je souris en le voyant allongé à côté de moi.

— Mais pourquoi ?

Je n'ai pas beaucoup dormi. Trop désireuse de savourer son corps contre le mien.

Maintenant que la nuit est passée, je me rends compte que j'ai réagi de façon excessive. Mais les sentiments que j'éprouve pour Cooper sont tellement intenses qu'ils me font faire n'importe quoi.

Certes il aurait dû me parler de ce baiser dans les toilettes, mais je le crois quand il dit qu'il ne s'est rien passé. Il faut juste que j'apprenne à lui faire confiance, à lui, mais aussi à moi.

Je ne suis plus l'adolescente naïve d'il y a dix ans.

— Lève-toi et tu le sauras.

Je tends le bras vers lui pour qu'il continue ce qu'il était en train de faire. Il dépose un dernier baiser et je grogne lorsque je le vois se lever.

— Très bien...

Je m'étire dans le lit alors que le soleil semble tout juste pointer le bout de son nez et le rejoins près de la fenêtre.

— Viens avec moi, dit-il en me tendant la main.

Nous franchissons ensemble la porte-fenêtre menant vers le balcon.

Au loin, le soleil commence à apparaître, distillant ses rayons sur la ville encore plongée dans le silence à cette heure-ci. Le ciel oscille entre les nuances de rose et d'orange et c'est vraiment un spectacle époustouflant.

— C'est magnifique, soufflé-je, blottie dans ses bras.

Cette vue me rappelle celle d'Hillsborough au début de l'été, lorsque la lumière se reflète sur le lac. Il m'est arrivé plusieurs fois d'admirer ce spectacle en pensant à ce que pouvait devenir Cooper et à tout ce que je loupais loin de lui.

— Je savais que ça te plairait, dit-il avant de déposer un baiser dans le creux de mon cou.

L'air est doux malgré l'heure matinale, mais je frissonne à son contact.

Et nous restons quelques minutes à admirer le spectacle avant que la réalité ne reprenne le pas sur ce moment.

— Qu'est-ce qu'on va faire, Coop ?

C'est une question qu'il faut qu'on aborde.

Nous sommes tous les deux sur la même longueur d'onde. Nous voulons que notre histoire fonctionne, mais la distance entre nous finira par poser problème.

Je sais que Cooper fera le nécessaire pour que l'on se voie aussi souvent que possible, mais ce que je veux, c'est l'avoir auprès de moi chaque jour. C'est égoïste de ma part et je m'en rends compte, mais le lien qui nous unit est si puissant que je ne peux plus me passer de lui.

— Je t'ai promis que j'allais trouver une solution, non ? On a tous les deux nos vies à des milliers de kilomètres l'un de l'autre, mais je sais qu'on va trouver quelque chose, me dit-il.

— Je veux que tu saches que je ne te demanderais jamais de quitter Dallas.

Il sourit et me retourne pour que je lui fasse face.

— Et je ne te demanderais jamais de quitter Hillsborough. D'ailleurs, puisqu'on a décidé qu'il fallait tout se dire, il y a autre chose que je dois t'avouer.

— Encore une collègue avocate cachée dans un placard ?

— Non, je te jure que c'était la seule !

Je le dis sur un ton léger, mais pour être honnête, ce qui s'est passé la veille résonne encore dans ma tête.

— Crache le morceau !

— Très bien. Le local que tu loues pour ton magasin m'appartient.

— Attends, quoi ? Tu viens de l'acheter ?

Il secoue la tête.

— Je l'ai acheté il y a trois ans, quand j'ai appris que tu cherchais quelque chose là-bas. La ville avait commencé à être à la mode et les garçons m'ont dit que tu ne trouvais rien qui soit dans tes prix. Alors je l'ai acheté, et j'ai fait en sorte que l'agence te le loue.

Je m'éloigne de lui, pas fâchée, mais franchement surprise.

— Tu es sérieux ?

— Oui.

— Mais il y a trois ans, on ne se parlait même pas.

— Je sais, mais je ne t'ai jamais oublié Lena. Il n'y a pas une journée où je ne me suis pas demandé ce qu'on serait devenus toi et moi, si je n'avais pas fait n'importe quoi à l'époque. C'était ma façon à moi de veiller sur toi, à défaut d'avoir le courage de revenir te voir.

— Et moi qui me disais que mon propriétaire était idiot de louer à aussi bas prix, dis-je avant que nous éclations de rire. Je ne sais pas quoi dire Coop. Ça me touche beaucoup.

Je passe les bras autour de sa taille et pose ma tête contre son torse.

— Je n'aurais jamais pensé que tu sois capable de faire un truc pareil. Mais, tu n'as jamais quitté mes pensées, toi non plus.

Il se penche pour effleurer mes lèvres.

— Tout ça nous a mené l'un à l'autre aujourd'hui, alors ça en valait la peine. Je t'aime et je suis heureux de pouvoir enfin être assez courageux pour te le dire.

Je lui souris, parce qu'aucun mot ne serait suffisant pour répondre à ça.

— Je t'aime aussi, Cooper Coleman.

Nous nous embrassons un long moment avant que je ne réalise quelque chose.

— Attends une minute.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Je viens de réaliser un truc.

— Je t'écoute.

— On n'a toujours pas fait l'amour dans la piscine !

Son sourire s'élargit et il me saisit par la taille, me faisant décoller du sol en un rien de temps.

— Tu as raison, il est temps de remédier à cette situation !

Ça a toujours été toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant