Ça a toujours été toi

Chapitre 61 - Cooper

J'ai un genou à terre et j'observe Lena dont les yeux sont dangereusement brillants.

— Oh, mon dieu, oui ! Bien sûr que oui, je veux t'épouser ! s'exclame-t-elle.

Je me redresse et elle me saute immédiatement au cou. Je la fais tourner dans les airs tandis que le personnel que j'avais embauché pour la soirée applaudit. Je les avais presque oubliés.

— Je t'aime tellement.

— Et je t'aime aussi. Je t'aime depuis tellement longtemps, me répond-elle.

Je l'attire à moi pour l'embrasser et elle se laisse faire bien volontiers tandis que les larmes coulent le long de ses joues. Et peut-être aussi un peu des miennes.

Il y a des semaines que je préparais ça. Et même si je ne doute pas de ses sentiments, je suis soulagé qu'elle ait dit oui.

— Elle est vraiment magnifique, dit-elle en regardant la bague que je passe à son doigt.

— Pas autant que toi.

Elle rougit à nouveau et éclate de rire.

— Tu es vraiment un tombeur !

— Est-ce que c'est un reproche ?

— Pas si ça se limite à moi, dit-elle.

— Il n'y a que toi, Lena.

Je la vois jeter un œil en direction de la maison.

— À quoi tu penses ?

— À la façon dont on va fêter ça dès qu'ils seront partis, dit-elle avec un sourire coquin.

— J'aime ta façon de penser.

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— Je n'arrive pas à croire que tu as dit oui !

Face à nous, sur l'écran d'ordinateur apparaît le visage de Connor à qui on vient de téléphoner pour lui annoncer la nouvelle.

— Si tu tiens à tes dents lors de notre prochaine rencontre, tu ferais mieux de faire attention à ce que tu dis, l'avertis-je.

— Lena, je suis très heureux à l'idée que tu deviennes ma belle sœur et que tu épouses mon merveilleux frère, lance-t-il en s'esclaffant.

— Beaucoup mieux ! approuvé-je.

— Une seule moitié de la phrase est vraie, je vous laisse deviner laquelle.

À mes côtés, Lena éclate de rire.

— Bon très bien, je crois t'avoir assez entendu pour aujourd'hui.

— On se voit bientôt, Connor, dit Lena.

— Bien sûr, avec plaisir. À bientôt, belle-sœur !

Je mets fin à l'appel et me délecte du sourire qu'arbore Lena depuis la veille.

— Quoi ?

— C'est agréable de te voir sourire.

Elle passe ses bras autour de mon cou.

— Comment je pourrais faire autrement ? demande-t-elle.

Nous avons appelé Carter et Sofia, puis Connor, qui, bien qu'ils aient été dans la confidence, nous ont adressé leurs félicitations. Pour eux, Lena est comme une sœur. Alors que les choses se déroulent ainsi, leur fait vraiment plaisir.

— On va chez tes parents maintenant ?

— Oui. Oh, mon dieu, ma mère va être folle !

Son enthousiasme est communicatif et je la suis avec joie jusqu'à la voiture.

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Après quelques minutes de route, nous arrivons chez les Kelley.

— Ma puce ! lance son père à Lena en la voyant arriver.

Elle va avoir vingt-sept ans dans quelques semaines, mais ce sera pour toujours la petite fille de son papa.

— Bonjour papa.

— Bonjour tous les deux, dit Meredith, qui nous rejoint.

Lena va l'embrasser à son tour. J'envie sa relation avec ses parents, surtout quand je pense à la mienne.

Nous prenons place à table et alors que sa mère nous sert à boire, elle remarque la bague au doigt de sa fille.

— Oh mon dieu, Lena, cette bague est magnifique ! s'exclame-t-elle.

Elle tend la main pour que sa mère puisse la voir de plus près. Je sais que ce n'est pas tant sa valeur financière que sa valeur affective qu'elle met en avant.

— Cooper, dois-je en déduire que tu as fait ta demande ?

— Oui ! lance Lena. C'était incroyable Maman ! Il avait fait venir un chef à domicile, il a décoré tout le jardin, installé une table... entame Lena.

— OK ma puce, respire un grand coup et tu pourras tout me raconter, dit sa mère en riant.

Lena rit à son tour, mais se calme et prend son temps pour lui rapporter en détail la soirée de la veille, omettant au passage, Dieu merci, le sexe qui a précédé et suivi cette demande. J'adore mes beaux-parents, mais je n'aurais pas été très à l'aise si elle avait abordé ce sujet !

— Félicitations à tous les deux, nous dit son père. Cooper, je sais qu'avec Lena les choses ne se sont pas toujours bien déroulées. Mais je suis vraiment heureux que tu fasses partie de sa vie aujourd'hui, dit-il en me serrant la main.

— Merci beaucoup, répondis-je. Bien, avant qu'on ne se mette tous à pleurer, je suis désolé, mais je dois vous enlever votre fille. Nous avons un rendez-vous important aujourd'hui !

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— C'est votre premier ? nous demande la médecin.

— Absolument, répond Lena.

— Jeunes mariés ? demande-t-elle.

— Fiancés. Il a fait sa demande hier soir, dit ma future épouse.

Elle nous offre un sourire sincère avant de commencer l'examen. Lena a déjà eu une consultation de suivi, mais ce n'est qu'aujourd'hui que nous découvrons la première image de notre bébé.

À ce stade de la grossesse, il est difficile de distinguer quoique ce soit alors nous attendons patiemment les explications, mais entendre son petit cœur qui bat fait tambouriner le mien un peu plus fort.

L'image qui apparaît sur l'écran capte immédiatement notre attention à tous les trois et nous passons de longues minutes à observer le résultat de notre amour.

— Il est encore un peu tôt pour se prononcer sur le sexe avec certitude, mais votre bébé est en pleine forme. En se basant sur ce que vous m'avez dit, et sur ce que je vois ici, l'accouchement devrait avoir lieu le quatorze avril de l'année prochaine.

Pour elle comme pour moi, c'est un moment très émouvant. Il me tarde vraiment d'accueillir ce bébé.

Je vais bientôt épouser la femme que j'aime et devenir père.

Jamais je n'aurais pensé que ce serait ce à quoi ressemblerait ma vie pour ma trentième année, mais alors que je saisis sa main, je sais que je n'aurais pas pu rêver mieux.