Ça a toujours été toi

Chapitre 60 - Lena

Après un peu plus de deux heures de route, nous sommes de retour à la maison.

Ce weekend passé à New York m'a fait beaucoup de bien.

Cooper décharge nos affaires pendant que je mets un peu d'ordre dans la cuisine.

Je sens tout à coup ses bras se glisser autour de ma taille.

— Salut, toi, chuchote-t-il avant de poser une main sur mon ventre et de le caresser avec tendresse.

Il y a tellement d'amour dans ce simple geste que je crois que mon cœur pourrait en exploser.

— Salut, répondis-je en me tournant vers lui pour lui faire face.

— Est-ce que tout va bien ?

— Oui, j'ai vraiment passé un très bon moment, tu n'avais pas à faire tout ça. Cette journée au spa avec Sofia était un véritable don du ciel.

— J'ai le droit de gâter la femme que j'aime, non ?

— J'imagine que oui, dis-je avant de l'embrasser du bout des lèvres. Mais tu en fais quand même beaucoup trop.

Cooper rit et m'attire à lui.

— Est-ce qu'un bain te ferait plaisir ?

— Ça me dirait bien, oui. Tu m'y rejoins ?

Il sourit, les yeux pleins de malice.

— Tu lis dans mes pensées.

**************

On ne distingue plus les miroirs tant la vapeur a créé un brouillard épais autour de nous. Il y a de l'eau partout et Cooper s'évertue à me sécher consciencieusement en laissant volontairement trainer ses mains au passage.

— Tu sais que je suis sèche depuis longtemps déjà ?

— On pourrait arranger ça en un clin d'œil, me fait-il remarquer, le sourire aux lèvres, visiblement très fier du double sens de ses mots.

— Espèce d'obsédé !

— Qui demandait un deuxième orgasme il y a dix minutes à peine ?

Je rougis au souvenir de ce que nous venons de faire.

— Comme si ça te déplaisait !

— Je plaide coupable. J'adore te faire jouir. J'ai pensé qu'on pourrait aller diner dehors ce soir, pour marquer la fin de notre weekend.

— Ça me va, dis-je en m'enroulant dans ma serviette.

— Qu'est-ce je dois porter ?

— Ce que tu veux, tu es magnifique dans toutes les tenues.

Je souris bêtement. Cooper n'est pas avare en compliments et j'avoue y avoir pris goût.

C'est agréable d'être avec un homme qui vous considère autant. Je regrette vraiment de m'être mal comportée avec lui, au début de nos retrouvailles. Lui ne m'en tient pas rigueur et me dit même que c'était justifié. Mais je ne le pense pas. Plus maintenant en tout cas. Et je fais tout ce qui est en mon possible pour le rendre heureux.

Je glisse mes bras autour de son cou.

— Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter un homme comme toi ?

**************

Ne sachant pas trop à quoi m'attendre, j'ai opté pour une petite robe noire pailletée. Mon ventre est encore discret, mais je me dis qu'il ne me faudra plus très longtemps pour ne plus pouvoir envisager ce genre de tenue. Alors j'ai envie d'en profiter.

J'ai rehaussé mes cheveux et je m'apprête à rejoindre Cooper en bas. Mais lorsque j'arrive dans le salon, les lumières à l'extérieur attirent mon attention.

Je me dirige machinalement vers elles et lorsque je franchis la porte, j'ai du mal à croire ce que je vois. Au bord de la piscine, Cooper a fait dresser une table, élégamment nappée de blanc, elle est entourée de bougies qui brillent et dont la lumière se reflète sur l'eau.

— Mon Dieu, Cooper quand est-ce que tu as le temps de préparer tout ça ?

Il m'attend au bord de l'eau, et son sourire fait déjà fondre mon cœur.

— Il est possible que j'organise ça depuis un moment. Tu viens t'asseoir ? Je t'ai dit qu'on dinait à l'extérieur ce soir.

Il me tend une main que je saisis avec plaisir. Quand je m'approche de la table, un homme élégamment vêtu en costume tire la chaise et m'invite à m'asseoir. Il a vraiment tout prévu.

— Merci beaucoup. Face à moi, Cooper en fait autant. J'observe autour de moi et je constate l'agitation dans la cuisine où quelqu'un est, semble-t-il, en train de nous préparer à manger.

— Est-ce que tu as engagé un chef ?

Il hoche la tête. Devant nous, en une fraction de seconde, sont déposés des cocktails que nous levons en direction l'un de l'autre.

— À quoi est-ce que nous trinquons ?

— À nous.

— Ça me semble être une excellente idée. Et c'est délicieux ! dis-je après avoir bu une gorgée de mon verre.

— Ils mettent du sirop de mangue pour remplacer l'alcool.

— C'est carrément du génie !

Cooper rit face à mon enthousiasme. Je saisis sa main posée sur la table.

— Ce que tu as fait là... C'est incroyable, Coop. Jamais personne n'a fait autant pour moi.

J'ai du mal à retenir mes larmes de joie. Sans doute mon excédent d'hormones y est-il pour quelque chose.

— Tu le mérites Lena.

Cette soirée est une réussite absolue et une très belle surprise pour moi. Cooper a fait très fort et je compte bien le remercier à ma manière dès que l'instant s'y prêtera.

Nous entamons le repas tranquillement, tout en grignotant des mets plus délicieux les uns que les autres. Je choisis d'ignorer pour ce soir le fait de surveiller ma ligne.

Lorsque nous terminons nos desserts, je me sens incroyablement bien. Je le rejoins de l'autre côté de la table et m'assieds sur ses genoux tandis que l'on débarrasse nos assiettes.

— Merci pour cette merveilleuse surprise, dis-je en passant mes bras autour de son cou et me penchant pour l'embrasser.

— Je suis content que ça t'ait plu.

— Je ne vois pas comment ça aurait pu ne pas être le cas.

Il sourit et je me blottis contre son torse.

— J'ai encore un petit quelque chose pour toi.

— Tu plaisantes ? Je viens de passer un super weekend et une soirée magnifique, grâce à toi.

— Et bien, en fait, c'est un peu un cadeau pour moi aussi.

— Comment ça ?

Je le vois fouiller dans sa poche de pantalon et en sortir une petite boîte noire. Mon cœur s'emballe et je sais qu'il est inutile de chercher à le contrôler. Je me relève, un peu tremblante. Cooper en fait autant avant de poser un genou à terre et d'en révéler le contenu.

Une magnifique bague ornée d'un diamant apparait sous mes yeux ébahis.

— Oh mon dieu. Est-ce que tu vas vraiment ...?

Cooper me sourit et hoche la tête.

— Lena, toi et moi nous nous sommes connus alors que nous étions encore des enfants. Nous avons grandi et affronté tant de choses ensemble... Tu as toujours été ma moitié, mais il m'a fallu du temps pour comprendre que tu étais aussi mon âme sœur. Tu n'imagines pas à quel point je remercie la vie de t'avoir remis sur mon chemin. Tu m'as manqué au cours de ces dix dernières années et je ne veux plus jamais avoir à passer une seule journée en me demandant ce que tu deviens et comment tu vas. Je veux être auprès de toi et de notre enfant jour et nuit. Je veux passer le restant de ma vie à t'aimer et à te remercier de m'offrir cette nouvelle chance à tes côtés. Alors oui je te le demande. Est-ce que tu acceptes de devenir ma femme ?