Chapitre 53 - Cooper

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Lena a visiblement encore du mal à y croire, mais tout ça est pourtant bien réel.

Je reviens vivre ici et je ne compte pas changer d'avis.

— Mais, et ton travail ? Coop, je ne peux pas accepter que tu fasses une chose pareille !

— Écoute-moi, tu veux ?

Elle hoche la tête.

— C'est vrai que ce travail était important pour moi, je m'y suis beaucoup investi ces dernières années. Mais c'est tout ce que j'avais. Keith et Jack m'ont fait une offre que je ne pouvais pas refuser à la sortie de mes études. Je n'ai toujours connu que ça. J'ai énormément appris à leurs côtés et je ne pourrais jamais les remercier suffisamment pour ça, mais ce que je veux aujourd'hui, c'est vivre avec toi.

J'appuie ma main droite contre sa joue et elle s'y love en réponse.

— Il nous a fallu dix ans, Lena. Je ne veux pas perdre une minute de plus, et rien ne me retenait à Dallas. Toi tu as ta famille ici, et ils sont un peu la mienne à moi aussi. Ça, c'est irremplaçable.

Elle m'écoute attentivement, mais je sais qu'elle a du mal à accepter l'idée que je quitte tout. Elle glisse ses mains dans les miennes et je l'attire contre moi.

— J'ai acheté les bureaux qui jouxtent ton magasin et je compte y ouvrir mon cabinet. La ville se développe beaucoup ces derniers temps et il y a un potentiel énorme à exploiter, j'en suis convaincu. Et tu sais ce qui est le meilleur dans tout ça ? Je pourrais passer te voir à n'importe quel moment de la journée pour te voler un baiser.

— À ce propos, dit-elle timidement, il y a quelque chose que je dois te dire moi aussi. J'ai peut-être plus ou moins déjà résilié le bail...

Je l'embrasse et souris.

— Heureusement que je connais bien le propriétaire, plaisanté-je.

— Tu es complètement fou, dit-elle en riant avant de nouer ses bras autour de mon cou.

— De toi, oui.

— C'est tellement cliché, Coleman, dit-elle en levant les yeux au ciel.

Elle glisse l'une de ses mains derrière la nuque et la seconde sous les draps.

— Je crois que j'ai une idée sur la façon dont nous devrions fêter ça !

— Est-ce que cette idée inclut du sexe ?

— Absolument ! me lance-t-elle avec un regard aguicheur.

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— Tu es prête ?

Devant le miroir de sa salle de bains, Lena coiffe ses longs cheveux. Je dégage sa nuque pour y déposer un baiser.

— Si tu commences comme ça, je vais avoir du mal à finir de me préparer.

Je me souviens de la dernière fois où nous nous sommes retrouvés ici et de son reflet dans le miroir lorsqu'elle avait joui. Je dois bien reconnaître que je ne serais pas contre revivre ça.

— Je ferais mieux d'arrêter alors, lui dis-je en m'éloignant tandis qu'elle me jette un regard déçu. Promis, à la seconde où on refranchit cette porte, je m'occupe de toi, mais ce soir, nous sommes attendus.

— Tu as intérêt ! dit-elle en pointant sa brosse vers moi comme une menace.

Elle finit de nouer ses cheveux et je prends un instant pour profiter du spectacle, réalisant à quel point j'ai de la chance que nos chemins se soient à nouveau croisés. Je n'ai aucun doute sur le fait que les choses iront bien désormais.

Carter et Sofia sont en ville pour le weekend et nous devons tous nous retrouver autour d'un bon repas chez Dominic. Ils dorment dans la maison de nos grands-parents alors Lena et moi occupons son appartement.

J'ai eu énormément de choses à gérer ces derniers jours avec l'installation de mon bureau, mais il va sérieusement falloir que je me penche sur l'endroit où nous allons vivre. La vente de ma maison de Dallas m'a rapporté une somme conséquente et je compte bien la réinvestir dans une des bâtisses de la ville.

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— Enfin vous voilà ! dit Sofia lorsque nous les rejoignons au restaurant.

Les filles se tombent dans les bras comme si elles ne s'étaient pas vues depuis des années et Carter et moi observons la scène en riant. Ces deux-là s'adorent et elles passent un temps considérable à se téléphoner chaque semaine.

Lena porte une petite robe d'été bleue qui met merveilleusement en valeur ses courbes et même si j'adore mon frère et Sofia, il me tarde déjà d'être de retour à la maison pour la lui retirer.

Je les salue avant de m'installer à table.

Lena prend place à mes côtés et je souris en la voyant faire.

Mon Dieu, je suis raide dingue de cette fille.

Mon frère et ma belle-sœur ont fait garder Charlie pour la soirée alors nous pouvons profiter tranquillement de notre repas.

— Il t'en aura fallu du temps pour enfin lui mettre le grappin dessus, dit Dominic qui nous rejoint à table alors que nous en sommes presque au dessert.

Il me jette un regard amusé. Sur la table, nos mains entrelacées ne laissent aucun doute quant à notre relation.

— Tu me connais, je suis un peu long à la détente.

Tout le monde éclate de rire puis il se tourne vers Lena.

— Ado, il te regardait comme si tu étais la huitième merveille du monde, je suis étonné qu'il vous ait fallu si longtemps, mais je suis content pour vous, les enfants.

Lena rougit et je dois bien admettre que moi aussi, parce que face à lui, j'aurais toujours l'impression d'être un enfant.

— Sofia, Lena... Je ne sais pas par quel miracle ces deux-là vous ont ensorcelé, mais si vous avez le moindre souci un jour, vous m'appelez et je viendrais leur botter les fesses.

— C'est noté Dom, dit Sofia.

— Avec plaisir, confirme Lena.

Dominic nous connait Carter, Lena et moi depuis que nous sommes tout petits alors nous retrouver ici ce soir semble tout à fait naturel.

Nous discutons encore un moment tous les cinq avant de nous séparer.

Lena et moi passerons demain pour voir Charlie avant qu'ils ne repartent pour New York.

Elle et Sofia s'éloignent pour discuter en allant jusqu'à leur voiture tandis que je reste un peu avec Carter.

— Alors, comment vont les choses entre vous ?

— Honnêtement, je ne me suis jamais senti aussi bien de toute ma vie. Je suis tellement heureux d'avoir enfin trouvé le courage de lui parler.

Il jette un œil à sa femme en souriant.

— Ouais, Sofia est une sacrée entremetteuse.

Sans ses encouragements et son soutien, je dois dire que j'ignore si nous en serions là aujourd'hui. Je dois beaucoup à ma belle-sœur et j'en ai parfaitement conscience.

— Ça, tu le peux dire, mais je passerais toute ma vie à la remercier.

Carter rit, lui aussi ne sait que trop bien l'effet qu'à la femme qu'on aime sur soi.

Depuis qu'il a rencontré Sofia, ce n'est plus le même homme et je ne l'ai jamais vu aussi heureux et épanoui.

— Ne fais pas n'importe quoi, d'accord ? Lena est comme ma petite sœur, et ça m'ennuierait beaucoup d'avoir à vous voir séparément de nouveau.

Je hoche la tête, ne comprenant que trop bien ce qu'il veut dire étant donné les dix ans qui viennent de s'écouler.

— Je suis amoureux d'elle, Carter. Et rien ni personne ne me fera changer d'avis.

Ça a toujours été toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant