Chapitre 35 - Cooper

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Lorsque j'ouvre les yeux, mon cerveau cherche immédiatement à analyser l'endroit où je me trouve.

À mes côtés, Lena dort paisiblement. Entièrement nue.

C'est donc là que je suis, ce n'était pas un rêve.

La soirée d'hier s'est terminée ici, dans son lit.

Je ne sais pas comment les choses vont évoluer, mais me réveiller auprès d'elle est une source de bonheur inattendu.

J'aimerais pouvoir dire que ce n'est que du sexe, ce serait tellement plus simple... Mais avec elle, rien ne l'est. Parce qu'elle chamboule complètement mon monde et mes certitudes.

Sofia et Carter partent ce matin pour leur voyage de noces et je leur ai promis d'être là pour leur dire au revoir, car je risque d'être reparti pour Dallas d'ici à leur retour. Et j'ignore quand nos emplois du temps pourront à nouveau concorder pour que l'on se revoie.

Mais le corps de Lena allongé contre le mien me retient malgré moi.

Elle est vraiment magnifique.

Je laisse glisser un doigt le long de son bras et elle frémit, se tournant avec nonchalance vers moi.

— Mmmmh, salut.

Je suis soulagé de voir qu'elle reste dans le même état d'esprit et qu'elle est heureuse de me retrouver auprès d'elle. C'est peut-être absurde, mais j'ai peur qu'elle finisse par se réveiller un matin et qu'elle réalise que nous deux, c'est une erreur. Rien ne me terrifie plus que l'idée qu'elle s'éloigne à nouveau de moi.

— Salut. Je ne voulais pas te réveiller.

Elle consulte rapidement l'heure sur son téléphone.

— C'est bon, je dois aller dire au revoir à...

— Sofia et Carter, la coupé-je.

— Toi aussi ? me demande-t-elle en souriant.

— Exact. On ne se verra sans doute pas avant que je ne reparte à Dallas.

Une ombre passe sur son visage et je me maudis déjà d'avoir mentionné mon départ alors que la journée avait si bien commencé. Je ne veux pas y penser pour l'instant, et je ne veux pas qu'elle y pense non plus.

— Alors, est-ce que j'ai droit à un baiser matinal avant de passer sous la douche ? Même si tu ne t'es toujours pas brossé les dents ? ajouté-je.

L'ombre a disparu et elle sourit de nouveau.

— Définitivement non !

Je l'attire contre moi et pose mes lèvres sur les siennes.

C'est un baiser tendre et doux, sans prétention, et sans attente. Je la sens sourire contre ma bouche. Elle est délicieuse, quel que soit le moment de la journée.

Je me recule, prenant un air faussement surpris.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Finalement, tu devrais peut-être aller te brosser les dents, lui dis-je en riant.

Elle a l'air outrée et moi j'éclate de rire. Je veux juste qu'elle pense à quelque chose d'autre que mon départ. Et ça marche.

Elle attrape son oreiller et me le jette au visage.

— Tu vas regretter d'avoir dit ça !

********************************

Devant le miroir, Lena noue ses longs cheveux bruns.

Je me place derrière elle et regarde son reflet.

Elle a enfilé un short noir, des sandales et un petit débardeur rouge qui laisse ses épaules dénudées.

Je me revois, adolescent, résistant à l'envie d'embrasser le creux de son cou. Mais cette fois, plus rien ne m'oblige à le faire. Je n'ai plus besoin de me retenir. Alors je glisse mes doigts autour de sa taille et je dépose un baiser le long de sa nuque.

Je la sens qui frissonne et mon sexe rêve de retourner là où il se trouvait il y a quelques heures à peine. Je la vois qui sourit et passe une main pour se saisir de ma nuque, plaquant ma bouche contre son cou.

— Tu es vraiment une petite coquine, lui dis-je.

— Ce n'est pas moi qui ai commencé.

Elle a raison, mais je suis ravie qu'elle continue, ceci dit.

Nous n'avons pas beaucoup de temps. Alors je choisis de ne m'occuper que d'elle.

Quelque chose me dit que, dès que l'on en aura à nouveau l'occasion, nos corps se retrouveront.

Je laisse descendre mes doigts et déboutonne son short. Puis je les frotte légèrement sur son sexe, sans jamais passer en dessous de la dentelle qu'elle a enfilée.

Lena ferme les yeux, mais ses joues se parent d'une teinte rosée et ses doigts s'enfoncent dans ma nuque, me demandant silencieusement d'aller plus loin.

Je ne loupe rien du spectacle tandis que ma deuxième main remonte son t-shirt pour me donner accès à sa poitrine. Je sens son corps se détendre contre le mien tandis que je frotte de plus en plus fort.

— Tu es sûr qu'on a le temps pour ça ?

C'est plus une question de principe qu'autre chose, car elle ne bouge pas d'un iota. Et je ne crois pas qu'elle en ait l'intention, même si nous étions en retard.

Je me penche vers son oreille pour chuchoter.

— On a tout le temps pour ça.

Mes doigts passent sous l'ourlet de sa culotte et je sens sa respiration qui s'accélère. Il me faut une volonté de fer pour ne pas la prendre ici même, dans la salle de bains, alors que j'en crève d'envie.

La sentir se trémousser sous mes doigts me fait perdre la tête et quand je la sens sur le point de jouir, je me penche à son oreille, de nouveau.

— Ouvre les yeux, lui dis-je.

Et c'est ce qu'elle fait.

Le miroir lui renvoie notre image, d'elle à moitié nue et de moi baladant mes mains sur son corps. Et elle jouit de nouveau dans mes bras, ses jambes s'affaissant sous la sensation de plaisir.

Je dépose un denier baiser dans le creux de sa nuque avant de la laisser reprendre ses esprits.

Elle se tourne vers moi, un large sourire aux lèvres.

— C'est une excellente façon de commencer la journée.

— Oui, excellente. Je n'aurais pas dit mieux.

Elle consulte rapidement sa montre puis jette un œil à mon entrejambe.

— Je te promets que je m'occuperais de ça plus tard, mais là, il faut vraiment qu'on y aille.

J'acquiesce, tentant de calmer mes ardeurs, parce que je ne peux clairement pas aller retrouver Carter et Sofia dans cet état.

— Ne t'en fais pas pour moi.

Je saisis sa main et elle entrelace ses doigts avec les miens.

— On y va ?

Ça a toujours été toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant