Chapitre 29 : Check the Rhythm (Partie 4)

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Pendant quelques secondes, le silence régnait. Seules les notes chaotiques de la mélodie qui résonnaient perpétuellement rythmaient la bataille de regards que se livraient les assaillants. Derrière le voile invisible, Adam jubilait de voir enfin l'affrontement arriver à son terme : plus de stratagèmes et de pièges vicieux, un simple combat de Stand de courte portée en face à face. Aucun endroit pour se cacher à part quelques voitures fleurissant dans le parking désert. Il avait l'impression de prendre part à un duel entre cowboys où le premier qui se déciderait à dégainer serait victorieux.

Job : Cela me fait plaisir que nous soyons réunis. Je suis désolé de ne pas avoir pu venir plus tôt mais vous comprenez, il fallait que je vous teste avant. On ne déplace pas Leonardo DiCaprio pour un film à petit budget.

Adam n'allait pas réagir à une provocation aussi grossière. Il restait calmement caché, attendant l'occasion de jaillir sur sa proie comme un fauve. Shizuka, quant à elle, était beaucoup moins calme. Le colosse qui se tenait devant eux l'impressionnait tant que l'on pouvait presque voir ses tremblements invisibles.

Job : Mon Stand se nomme "Check the Rhythm''. Il a comme capacité de pouvoir contrôler le rythme des évènements du moment qu'il provoque un son. J'ai simplement besoin d'associer le son à une des touches de mon clavier et à chaque fois que je la toucherai. Le son retentira et l'évènement se reproduira.

Il faisait toujours face à son public inexistant qui cherchait une faille dans sa garde, n'écoutant qu'à moitié ses explications.

Job : Cependant, un détail vous a sûrement échappé. Je ne peux pas contrôler tous les sons. Les seuls que je peux "enregistrer" sont ceux qui perturbent la "mélodie du monde".

Shizuka ne comprenait pas où il voulait en venir. Le monde avait-il vraiment une mélodie ? Une forêt remplie d'oiseaux chantants peut-être mais le brouhaha issu de la synthèse du chaos urbain pouvait difficilement être considéré comme un concert. Elle préférait même l'espèce de vieux rock insupportable qu'Adam mettait toujours dans la voiture aux bruits des klaxons.

Job : Un penseur de la Renaissance, Galilée, disait que le monde était écrit en langage mathématique et qu'y a-t-il de plus mathématique qu'une musique ? Absolument rien ! L'Univers est constamment en chanson et seul mon Stand me permet de l'entendre, de le ressentir dans chacune des molécules de mon corps. Le but de mon existence est de rendre le requiem de l'Univers parfait sans aucune RATURE !

À ce moment précis, Adam comprit que c'était le moment de passer à l'attaque. Le jeune français se mit à courir profitant de l'invisibilité permise par Achtung Baby pour se rapprocher le plus possible de son adversaire. Il ne pouvait sortir le poing de son Stand qu'au tout dernier moment pour ne pas trahir son attaque. Il allait enfin pouvoir mettre fin à ce maudit affrontement et mettre Jojo en sécurité. Son ennemi affichait un air calme, beaucoup trop calme. Comment pouvait-il rester aussi serein alors qu'une attaque pouvait arriver d'un moment à l'autre ? C'était le même regard hautain qu'avait l'autre italien qu'il avait affronté quelques jours plus tôt. Il détestait ce foutu regard. Heureusement qu'il allait le décoller de son visage en quelques secondes à peine.

Adam : Light Butterfly !! Frappe de toutes tes forces et déchaîne le chaos contre lui !

Il entendit un étrange son avant de frapper. Rien à voir avec le bruit d'un os qui se brise ou d'une mâchoire qui se disloque sous la force d'un coup de poing. Non, rien de tout ça. Un cri étrange. Mi-animal, mi-humain. Mélange de rage et d'un râle de douleur. Un cri aussi désagréable et surprenant que la douleur qu'il endurât ensuite. Un chien était accroché à son bras, déchirant la chair et écrasant les muscles avec acharnement.

JoJo's Bizarre Adventure : Lost BabyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant