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Jungkook m'a envoyé un message pour me prévenir qu'il dort chez sa copine ce soir. Et tant mieux, c'est peut-être légèrement abusé et déplacé de ma part d'être soulagé d'avoir son appartement pour moi toute seule mais je n'ai pas envie de parler de quoi que ce soit et encore moins à Kookie.
Dans la cuisine je me prépare un petit sandwich histoire de manger quelque chose et ne pas me coucher tout à l'heure le ventre vide. Enfin, si j'arrive à dormir sans que mon propre père n'apparaisse de nul part. Je sais pertinemment au fond de moi que ce n'est que le fruit de mon imagination et de ce traumatisme qu'il m'a créé cet après-midi même mais ça paraît si réaliste...
Je me réveille de mes pensées pas très drôles lorsque le pain que je suis en train de griller au beurre sent légèrement le brûlé. Tant pis ça sera un petit peu croustillant sous la dent.
Je termine en rajoutant un peu ce qu'a Jungkook dans son frigo et ce qui me donne envie. Un fois terminée, je m'assois sur les tabouret du bar et je commence à manger sans grand appétit.
Il faut que je mange. Et il ne faut pas que je ferme les yeux.
En face de moi, sur une horloge numérique disposé sur un meuble je remarque que nous somme presque mi-juillet. La rentrée est pour bientôt et bien que Jung-Hyun m'en avait assuré, je n'ai toujours pas d'université pour septembre. Mon rêve depuis petite c'est de poursuivre des études de droit, j'aimerais tellement pouvoir y arriver, ça serait un grand défi pour moi. Mais chaques jours qui passent semblent me donner des moyens pour ne plus y croire.
Après tout, nous sommes endetter pour me payer l'université pour le moment et mon père compte bientôt me marier à un vieillard fortuné qui pourrait rembourser ses crédits à droite et à gauche et relever notre empire ainsi que son honneur.
Bien trop attristée pour pouvoir avaler quoi que ce soit, je conserve mon sandwich à peine entamé dans du papier aluminium avant de le mettre au frais.
J'ai cette boule au fond de la gorge qui m'empêche même de respirer. En entrant dans ma chambre provisoire, je m'allonge de tout mon long sur le lit déjà défait avant de de nouveau humidifier le coussin de mes larmes.
