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Ma peau est rouge vif et je me donne la gerbe moi-même. Dans mon pyjama plutôt léger dû aux fortes températures d'été, je me rends compte de ce que j'ai pu faire.
Je le sentais là, de partout. Prêt à bondir sur moi avec son regard machiavélique. Rien qu'entendre son prénom au journal télévisé tout à l'heure m'a rendu complètement folle. J'ai pas pu résister et je suis passée sous l'eau chaude, à chacun des endroits qu'il a touché j'ai frotté. Plus vite, plus fort et en augmentant toujours la température.
Résultats des choses, c'est endoloris et j'ai terriblement chaud. Lorsque j'ai remarqué l'état de mon corps et de mon visage aussi marqué, je n'ai pas pu m'empêcher d'appeler mon frère en dernier espoir. Je culpabilise beaucoup maintenant parce que résultats des choses il est derrière la porte de ma chambre en train d'hurler comme un fou pour calmer son inquiétude tandis que je ne donne aucuns signes de vie.
Quand il se met à cogner ma porte pour défoncer le verrou, je me réfugie sous ma couette pour me couper du monde. Comme une gamine qui n'assume pas ses conneries.
Et puis de toute manière qu'est-ce que je peux bien lui dire ? Je vais me marier de force à un vieillard et j'ai été agressé sexuellement par papa ? Non, vu la colère dans laquelle il est, j'ai bien peur des représailles.
La porte finit par céder et elle éclate dans un bruit sourd. Immédiatement les pas rapides de mon frère se font entendre jusqu'à s'arrêter au pied de mon lit. Un long frisson s'empare de moi lorsque la couette qui me protégeait s'envole dans les airs pour rejoindre le sol.
__ Oh mon Dieu... S'exclame Arum.
Honteuse je me cache sous mes cheveux qui me barre encore la vue. Je n'ose pas les affronter. Pourquoi je les ai appelés ? Parce que t'avais encore envie de te brûler sous la douche pour effacer ses traces pauvre fille.
__ C'EST QUOI CE BORDEL ANAE ?!
Les mains sur mes deux oreilles, je tente de ne plus entendre les cris de mon frère dix fois plus fort maintenant qu'il n'est plus derrière cette porte et les efforts d'Arum pour essayer de le calmer. Mais ce n'est pas possible, lorsqu'il est comme ça personne ne peut le résonner hormis lui-même.
Sa main vient d'ailleurs s'emparer de mon bras pour me faire asseoir de force d'un geste brusque. Et je me sens comme mise à nu maintenant que j'ai la possibilité de voir leur regards à eux deux posé sur moi.
