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Le lendemain, le réveil sonna trop tot. Je n'aurais pas dis non à une grasse matinée. La nuit s'est bien passée. Quelques bruits m'ont réveillé parfois mais ce n'était pas à l'excès. Quand tu ne dors pas dans un endroit que tu connais, ton cerveau se met en mode instinct de survie et tous les petits bruits sont comme des signaux de danger pour lui. Enfin bref, en tout cas moi ça me fait ça...

Descendant petit déjeuner, je remarqua Peter qui m'attendait en pianotant sur son téléphone. L'un sans l'autre, on ne sait pas vraiment quoi faire. On a pas vraiment d'autre amis et personnellement ça ne me dérange pas. Je suis introvertie et Peter me suffit.


"Salut Peter !

-Salut ! Bien dormi ?

-Ouais ça va. Le lit est pas ouf mais franchement ça va.

-La princesse au petit pois...

-Princesse tout court, ça me suffit ! Dis-je en riant. Et toi ça a été ?

-Ouais, j'avais bien besoin d'un coma de 8 heures pour digérer.

-Après tout ce que tu t'es envoyé hier, ça ne m'étonne pas !"


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Plus tard dans la journée, on était devant la place d'un monument. Je suis morte de froid. Je n'ai pas pris de manteau. Il faisait plutôt bon ce matin et la plupart de mes camarades sont en sweat eux aussi. Pourtant, je semble être la seule à claquer des dents.


"Ça va Elena ? Me demanda Peter.

-Ouais j'ai un peu froid c'est tout.

-T'as les lèvres toutes bleues."


Mon corps tout pourri supporte pas le froids...


"Tu sais quand est ce qu'on rentre ?

-Hum. Je sais pas. Peut être une heure ou deux. Répondit Peter."


Je souffla un grand coup en me re-concentrant sur le discours de notre prof d'histoire. Il expliquait l'importance de cette place pour l'Amérique mais là ça m'intéresse peu...

Peter plaqua sa main dans mon dos et le frotta pour me réchauffer. Je tourna la tête vers lui et lui sourit pour le remercier. Il me le rendit et continua son geste. Portant mes mains devant mes lèvres, je souffla pour me réchauffer les doigts.


"Tiens, mets ça."


Je me tourna et vit Thomas me tendre sa doudoune. Frigorifiée, je ne me fit pas prier. Peter retira sa main de mon dos et j'enfila cette veste bien trop grande pour moi. Thomas s'en alla retrouver ses collègues et je n'eu pas le temps de le remercier. En fermant la veste, je croisa le regard de quelques filles de ma classe. Parmis elles, il y a cette fille qui avait mal aux genoux il y a deux semaines.

Je les ignora et fourra les mains dans les poches de la doudoune. J'adressa un sourire à Thomas au loin et il se tourna vers mon prof d'histoire pour l'écouter.


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Le soir en rentrant à l'auberge, je rendis rapidement sa doudoune à Thomas. Le reste de la journée était glacial. Enfin pour moi ça l'était. Personne a part moi semblait en être perturbé. Je suis anémique depuis l'opération. Je n'ai pas autant de sang dans l'organisme que mes petits camarades. La chaleur se répands (en partie) dans le corps grâce au sang... ce n'est que le début de l'hiver, je n'imagine pas ce que ce sera en décembre...


"Je suis fatiguée, je vais monter me coucher. Dis-je à Thomas.

-Mais on va manger ?

-J'ai pas faim...

-Manges au moins un truc..

-Ne me force pas... Soufflais-je."


En le tutoyant par habitude, je me rendis compte qu'on était entouré d'élève. Je tourna la tete et fut rassurée en voyant que personne ne semblait nous écouter.


"D'accord... Capitula t-il.

-Bonne soirée.

-Bonne nuit."


Je tourna les talons en saluant Peter au passage. Montant à l'étage, je profita que tout le monde soit entrain de se mettre à table pour prendre une grosse douche chaude. Réchauffée par l'eau claire, je resta un long moment sous l'eau chaude.

Une quinzaine de minutes plus tard, je passa mes jambes sous la couverture. Deux lits superposés de chaques cotés de la pièce, on ne pouvait pas voir les autres. On est toutes séparés par des murs. Il faut se lever pour pouvoir apercevoir les lits du hauts. Au dessus de moi, le lit est vide. Les six autres filles ont prit les lits du fond.

Parfois je n'ai pas l'impression d'appartenir à cette génération. La plupart des filles sont très superficielles et veulent la popularité. Je trouve ça surfait. Depuis que je suis petite j'ai l'impression d'etre en décalage avec les gens de mon age. Les seuls amis que je me faisait étaient plus vieux que moi ou carrément adulte. Il n'y a que Peter et Ned qui ont mon age et que j'apprécie. Comme Isaac, mon ex petit copain avant lui avait une paire d'année de plus. Les personnes plus agés ont des conversations différentes et de vrais point de vu sur les choses. Les filles comme celles dans ma chambres parlent garcons et des petits drama du lycée comme si c'était quelque chose de phénoménale...


Mon téléphone vibra et je regarda l'écran s'allumer.

Mon père m'appelle...


"Allo Papa ?

-Bonsoir ma chérie. Comment tu vas ?

-Ça va, il faisait froid aujourd'hui mais c'est cool de prendre l'air comme ça.

-Nos hectares autour de la maison ne te suffisait pas ?

-Arrête tu vois très bien ce que je veux dire... Dis-je amusée.

-J'appelles parce que tu avais une petite baisse de tension dans l'après midi. J'ai vu que c'était remonté assez vite mais je voulais m'assurer que ça allait.

-Oui, ça va. Comme je t'ai dis, il faisait froid peut etre que c'est lié. La je suis un peu fatiguée je suis montée me coucher avant tout le monde.

-D'accord.

-Ça va toi ?

-Euh oui. La maison est plus calme sans toi mais ça va.

-Tu peux dire que je te manques... Rétorquais-je ironiquement. 

-Même pas en reve.

-Bon... Dis-je en baillant. Je vais dormir je suis claquée.

-Ok Bonne nuit.

-Bonne nuit !


Rapide, Efficace...

Etteingnant la lumière, je ferma les yeux et m'endormis aussitôt.

L'enfant prodigue -Tome 2-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant