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Le lendemain matin, je me réveilla seule dans la chambre d'amis de Thomas. Il avait cours ce matin à 8h ce qui n'était pas mon cas. Il m'a dit de rester dormir un peu et de fermer la porte à clé en sortant.

Dans les bras l'un de l'autre durant toute la nuit, nous nous étions échangé quelques baisers de plus. En ouvrant les yeux, je chercha du regard mon téléphone dans les draps. Quand ma main se posa dessus, je regarda les messages que j'avais manqué.


De Thomas:


-Tout va bien ?

-Je viens de me réveiller et oui, ça va.

-Tu es sure ?

-Arrete de flipper. Je t'ai dis que je n'avais pas de regret. Sinon je serais partie cette nuit.

-D'accord. Tu ferais mieux de te dépecher un peu, je m'en voudrais de devoir te mettre une croix pour retard alors que c'est moi qui t'ai empeché de dormir cette nuit.

-Tu me mettrais vraiment une croix si j'étais en retard ?

-Si tu prends trop la confiance oui.

-Hum... Ok je me dépeche.

-Fais comme chez toi.

-Je peux prendre un de tes T-shirts ?

-Euh ouais mais t'évites de prendre quelque chose que je met souvent... Histoire que les gens ne fassent pas le lien ça m'arrangerait.

-Ok je vais fouiller tout au fond de tes placards.





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Arrivant au lycée, je rejoins rapidement mon casier pour y mettre mes affaires de cours. C'est une petite journée aujourd'hui. Deux heures de sport à 10h et une heure de Français à 13h. Je suis pile à l'heure...

J'ai hésité à déterrer les secrets de Thomas en fouillant sa maison ce matin mais... Si il y a quelque chose à savoir, je voudrais que ce soit lui qui m'en parle. C'est vrai qu'en y repensant, il est assez reservé sur sa vie. Quand j'essai de lui en parler, il me dit simplement qu'il n'y a rien de nouveau. Métro Boulot Dodo dit-il toujours.


"Salut Elena ! Ça y est tu reprends enfin les cours de sports ? Me salua Peter.

-Oui j'ai l'aval des médecins. Dis-je fièrement en arrivant devant la salle."


Quand Thomas arriva pour nous ouvrir, je vis les cernes sous ses yeux. Il n'a pas beaucoup dormi. Bien moins que moi. Il m'a fait des papouilles presque toute la nuit, je crois qu'il ne trouvait pas le sommeil. Il doute et je peux le comprendre. Il doit avoir une sacrée confiance en moi pour risquer sa vie comme ça. Si ça venait à se savoir, je ne suis même pas sure de ce qu'il encourt.

Il perdrait surement son travail ? mon père le tuerait.


Entrant dans la salle, on passa devant lui pour atteindre les vestiaires. Il baissa les yeux sur mon T-shirt qui est enfaite le sien et sourit avant d'effacer cette preuve de son visage. Je détourna le regard essayant de paraitre la plus normal possible....


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En plein match de handball, je vis Emy la fille au genou douloureux se diriger vers Thomas. Au milieu du terrain, j'essayais de me concentrer sur le jeu. Peter me lança la balle et je couru en faisant des dribbles. Avant d'être bloquée par un défenseur, je relança la balle à un autre membre de mon équipe. Juste devant le but, il tira et on marqua un point.

Mais aucun coup de sifflet ne retentit. On tourna tous la tête vers Thomas mais celui-ci est prit dans la discussion avec ma camarade. Sans attendre, on se replaça tous au milieu du terrain pour faire l'engagement. Thomas tourna la tête vers nous et se rendit compte de son loupé. Il prit son sifflet en main et le match reprit.

Il n'a qu'un boulot, c'est de nous regarder jouer... Raillais-je pour moi même.


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Le soir même, je rentra de ma dernière séance de rayon de la semaine

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Le soir même, je rentra de ma dernière séance de rayon de la semaine. Je m'affala dans le canapé,  épuisée. Il faut que je dormes, c'est non-négociable. Fermant doucement les yeux, je sentis Aria sauter sur mes genoux. Elle se conforta dans mes bras et je réajusta ma position. Quand le sommeil me gagna presque, j'entendis un cri derriere moi.


"Ah non ! Pas de chien sur le canapé."


Je rouvris les yeux dans un sursaut et je sentis mon coeur grimacer.... Littéralement. Aria tomba par terre et je l'entendis souffler un grand coup. Froncant les sourcils, je tourna la tete en voyant Pepper derrière le canapé.


"Je suis cardiaque au cas où tu as oublié. Dis-je amèrement.

-Ta chienne ne monte pas sur le canapé, c'est non-négociable."


Son fils dans les bras, elle tourna les talons et je souffla un grand coup en essayant de calmer mon coeur. La vipère au cheveux blonds se dirigea vers la cuisine et Aria redemanda à monter sur mes genoux. La regardant une seconde, je réussis à faire redescendre ma rage.


"Bonsoir Tout le monde. Dit mon père en rentrant dans la maison."


J'attrapa Aria et sorti du salon. Croisant mon père dans le couloir, je ne leva pas la tete vers lui. Je passa devant lui pour atteindre les escaliers, et sentis ses yeux me suivre.


"Elena, ça fait tellement plaisir de te voir... Dit-il sarcastique devant mon visage colérique.

-Ne me parles pas."


Il me rattrapa rapidement et prit mon bras pour que je me retourne. Resserant Aria contre moi pour qu'elle ne tombe pas, je me dis qu'elle devait avoir le mal de mer...


"Et oh, c'est quoi le problème encore ?

-Toujours le même. Mais cette fois, elle met ma vie en danger ta garce de bonne femme.

-Ne parles pas sur ce ton Elena. Qu'est ce qu'il s'est passé ?

-Je me suis assoupie une seconde sur le canapé. J'étais épuisée. Aria est montée sur mes jambes sans que je capte vraiment et Pepper a hurlé. J'ai sentis mon coeur faire un bon dans ma poitrine."


Il pinça les lèvres mais ne dit rien. Les quelques secondes de silence entre nous témoignèrent de sa lutte intérieure. J'inspira un grand coup en triturant doucement la patte d'Aria et finit par ceder...


"Je vais me coucher..."


Je tourna les talons et continua de monter les escaliers. Je n'attends rien de lui. Je suis assez mature pour comprendre qu'il a le cul entre deux chaises et que ça ne doit pas être facile. Mais là, c'est du bon sens. Sa vipère est entrain de bouffer ma santé mental. Je reprends tout juste gout à la vie, je ne veux pas qu'elle foute tout en l'air.

L'enfant prodigue -Tome 2-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant