L'enfant prodigue -Tome 2-

19.

Entrant dans la hall des sports, je me mis à tourner en rond. Devant les tribunes vide, je senti la rage qui me bouffait de l'intérieur.

Je hais ces putains de connards.

Ça faisait un temps fou que je n'avais plus ressenti une telle colère. Depuis plus de 6 mois, je n'en avais plus la force. M'arrêtant une seconde, j'appuya mes mains contre mes hanches. Sentant la pression redescendre, je leva la tete vers le ciel en me mordant la lèvre. Une larme menace de couler et je ne veux pas de ça.

"Elena ?"

Voyant Thomas entrer dans la hall des sports, je lui tourna le dos pour sécher rapidement mes yeux. Quand se fut fait, je lui fit face et le vis arriver vers moi.

"Qu'est ce qu'il s'est passé ? Me demanda t-il en s'arrêtant devant moi."

Je le vis inspecter mon visage. Je croisa les bras sur ma poitrine et répondit.

"Rien. Tout va bien.

-Qu'est ce qu'ils ont dit ?

-Arrete un peu...

-Quoi ?

-De vouloir voler à mon secours comme ça.

-C'est pas ce que je fais."

Je me mordis la joue.

"Qu'est ce que c'est alors ?

-Je m'assure juste que tout va bien.

-Tu n'as pas besoin de faire ça.

-Mais je le fais. Pourquoi tu trembles ?"

N'ayant pas remarqué, je baissa les yeux sur mes mains. Encore tremblante de rage, je crocheta mes mains à mes bras pour me calmer. Détournant le regard, j'inspira profondément.

"Elena ?

-Ces deux cons là me soulent depuis l'année dernière.

-Oui je sais, j'étais là quand vous vous etes tapés dessus dans mon cours.

-Ouais... Bah apparement ça s'arrange pas.

-Il t'as dis quoi ?"

Je crois que j'ai honte... J'aurais préféré taire l'histoire.

"Il m'a demandé si mes cheveux étaient une perruque et il a tiré dessus pour voir.

-Quel connard. Souffla t-il."

J'haussa un sourcils en regardant les tribunes à coté de nous. Faisant sautiller ma jambe sans m'en rendre compte, je sentis ma nervosité me gagner. Je n'aime pas parler de ça. Mes implants ne sont pas quelque chose dont j'ai envie de parler, ça n'est pas très glorieux et j'aurais préféré que tout le monde fasse comme si c'était normal ou l'ignore.

"A quoi tu penses ?

-A rien.

-Regarde moi."

Il plaqua une main sous mon menton et me força à lever la tete vers lui. Je souris gênée et retira doucement sa main.

La colère est redescendue.

"Je pense à rien, je t'assures.

-Tu mens."

Je leva les yeux au ciel et il m'adressa un regard de désapprobation.