L'enfant prodigue -Tome 2-

30.

"Alors Elena... Une petite frayeur de plus hier soir ? Me dit mon oncologue en fermant la porte de son bureau derriere lui."

Assise sur le canapé à coté de mon père, je ne répondis pas. Je ne suis pas allée en cours aujourd'hui. Mon père à préféré me garder sous surveillance à la maison et j'avais besoin de me reposer avant cette épreuve.

Bucky était là...

Si c'est une lésion comme l'ancienne, il va être de plus en plus présent... Avec tout ce qu'il s'est passé, je me demandais si j'en parlerais cette fois-ci...

"Oui, elle à fait une crise de tachycardie mais c'est revenu à la normal après l'injection rapide de beta bloquant. Expliqua mon père.

-D'accord. Répondit le médecin en s'asseyant sur le fauteuil face à nous. Cela ne posera pas de problème pour la séance de rayon de ce soir. Mais on va devoir passer un examen pour etre sur que l'etat de son coeur ne s'est pas dégradé."

Triturant ma bague, j'aurais pourtant juré ne pas l'avoir enlevé hier soir. Peut être pour prendre ma douche ? Non, je suis sure que non.

"Dis moi Elena ?"

Je sortis rapidement de mes pensées et releva la tete vers mon médecin.

"Es-tu stressée en ce moment ?

-Non, pas vraiment.

-Tu n'as aucune angoisse par rapport à ta première séance de rayon alors ? Aucune inquiétude ?

-Euh.. Si un peu mais sans plus..."

Il me sourit et je tourna la tête vers mon père. Il me regarde sans rien dire et ça me perturbe. J'aurais du commencer les rayons il y a trois semaines deja. Mais avec le sejour a l'hopital qui s'est prolongé apres mon opération, ça a tout décalé...

"Tu sais Elena... Le stress et la peur sont une bonne chose... Ça nous permet de prendre la vie plus prudemment, d'une façon plus sécuritaire. Mais avoir peur ça veut aussi dire qu'on a quelque chose à perdre... Tu as l'air plus vivante que quand je t'ai récupéré pas vrai...?"

Baissant la tête sur mes pieds, je ne savais pas quoi dire. C'est vrai que quand il m'a opéré il y a quatre mois, je n'avais pas une once d'inquiétude. Je n'avais pas peur de mourir.

Même avant ça finalement...

Hier soir, j'ai d'abord été terrifiée avant d'être influencée par la douleur.

"J'aimerais que tu rencontres un psychologue après la séance de rayon.

-Non merci.

-Elena... Souffla Papa.

-Je ne veux pas d'une thérapie. C'était une perte de temps avec l'autre.

-L'autre ? Demanda mon oncologue.

-La psychologue qu'elle à eu après le traitement de sa lésion cérébrale. Expliqua mon père.

-Je vois. On aura l'occasion d'en rediscuter de toute façon. En attendant la salle est prete et n'attends que nous."

Prenant une grande inspiration, je vis mon médecin se lever. Je l'imita et mon père nous suivit jusque dans le couloir. On marcha quelques minutes avant que mon oncologue dise à mon père de nous attendre ici. Il me fit ensuite un sourire et m'invita à entrer dans une salle.