L'enfant prodigue -Tome 2-

15.

Pdv Elena:

13h36-

Je rouvris doucement les yeux. J'ai l'impression que le sol m'attire vers lui. Que je vais me faire aspirer par le matelas. Mon coeur tréssaute d'un coup et je me crispa. Grimaçant, je sentis mon coeur reprendre un rythme normal.

Mes tympans se remirent en marche et j'entendis le son des machines. Une main se posa sur la mienne et une voix étouffée prononça mon nom.

Papa ?

Ma vision s'éclairci. Le visage de mon père au dessus de moi et sa main brulante sur ma joue glacée, je retrouva mes esprits.

"Vas chercher un médecin. Dit mon père."

Je tourna la tête pour essayer de me rappeler où j'étais.

J'ai été opérée aujourd'hui.

J'ai l'impression de me réveiller d'une sieste de plusieurs jours. Mon cerveau est lent, il a du mal à décrypter tous les signaux de l'environnement.

Je suis en vie ?

"Ma chérie ? Ça va ? Comment tu te sens ?"

Je suis fatiguée... je n'arrive pas à bouger.

Mon chirurgien surgit dans mon champs de vision et une lumière éblouissante passa devant mes yeux.

"La revoilà... Souffla le médecin. Elena.. Bon retour parmi nous !"

Inspirant un grand coup, je me rendis compte que j'avais un masque sur le nez. L'air froid prit possession de mes poumons et ça me fit un bien fou.

"Tu vas te sentir un peu vaseuse pendant une petite heure. Tu ne peux pas bouger c'est normal, ton anesthésie fait toujours effets et on a injecté un anesthésiant local au niveau de ta cicatrice.

-Alors elle va bien ?

-Elle est en vie monsieur Stark... Souffla t-il avec un grand sourire. On va attendre quelques heures pour lui laisser le temps de retrouver ses esprits, et on lui fera passer quelques tests pour etre sure que tout va bien.

-D'accord."

Quelle heure il est ?

"Papa..."

Il ne m'a pas entendu. J'ai du mal à parler. Je suis épuisée.

Je suis contente d'etre en vie ?

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16h27-

Me réveillant en sursaut, je grogna fortement. Mon corps reprends petit à petit possession de ses moyens et mes nerfs sautent au moindre petit truc. Mon père à coté de moi à non chalament touché le lit avant de se re-concentrer sur son téléphone.

"Papa... Grognais-je.

-Elena ?

-T'as touché mon lit.

-J'ai rien fais je te jure ! S'enquit-il. Tu sursautes toute seule depuis une heure."

Il se leva de sa chaise et vint vers moi avec un sourire. Il n'y a plus que nous.

"Tu te sens mieux ?

-Quelle heure il est ?

-16h30 je crois."

Thomas...

"Tu peux me passer mon téléphone s'il te plait..

-Attends."

Il se tourna et fouilla dans mon sac a dos. Il se rapprocha ensuite de moi et me tendit l'objet.

"J'ai déja envoyé un message à Peter tout à l'heure.

-Ok."

J'ouvris mon téléphone et je m'empressa d'écrire un mot. J'ai un peu de mal à tapoter sur mon téléphone mais je parvins à envoyer deux mots "En vie".

Il se contentera de ça pour le moment.

"Tu écris à qui ?

-Pourquoi ça t'interesses ?

-Bah je sais pas. Oui.

-J'écris à Alex. Il s'inquiétait. Mentais-je."

J'ai peur qu'en lui disant la vérité, il prenne peur. Parler à un prof qui à 15 ans de plus que moi, ça peut prêter à confusion. Même si je vois Thomas comme un grand frère, je ne veux pas que les gens jugent cette relation.

Mon téléphone vibra dans ma main et je me dépêcha de lire le message reçu.

De Thomas:

-Putain Elena ! Je suis tellement content. J'étais térrorisé, je suis trop content... Merci... On s'écrit quand tu auras repris un peu de force. Reposes-toi bisous.

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J+3

"Bien Elena ! Parlons franchement. Commença le chirurgien. Même si tu nous a fait quelques frayeurs, l'opération est un franc succès. On va pouvoir entamer les rayons dans 3 mois. D'ici là, c'est repos complet, ton coeur en a besoin."

Je tourna la tête vers mon père qui écoutait le médecin comme si sa vie en dépendait.

"Pendant un mois, tu ne te lèves pas de ton lit. Il ne faut pas que tu rompt tes points de sutures. Après un mois, si il n'y a pas de complications post-chirurgies, tu seras autorisée à rentrer chez toi.

-Un mois ? demanda mon père.

-Après un arrêt cardiaque, on doit la garder en observation pendant minimum 3 semaines oui. Et de toute façon, vu l'opération qu'elle a subi et le stresse sur son système immunitaire, elle ne doit pas risquer d'attraper une infection quelque part.

-Ensuite ? Demanda mon père.

-Quand elle sera de retour à la maison, on prendra le temps avant de reprendre les cours etc... Pendant minimum trois mois, je ne veux aucun effort physique ni aucun stresse quel qu'il soit. Son coeur à besoin d'être ménagé."

Je souffla en basculant ma tete vers l'arriere.

"On fera ce qu'il faut... Dis mon père

-Super ! De toute façon on ne se perds pas de vu, je veux tout savoir. vous avez mon numéro, vous me bipez à n'importe quelle heure"

Mon chirurgien nous salua et quitta la pièce. Pinçant les lèvres, j'haussa un sourcil en me tournant vers mon père. Depuis que les médicaments sont moins fort et que je ne suis plus sous anesthésie, je déguste à chaque petit mouvement. Je ne pouvais pas être éternellement sous anesthésie locale mais j'aurais bien aimé.

Mon thorax me brule et je sens que mon corps n'est plus le même. C'est psychologique c'est sur mais j'ai vraiment l'impression de sentir que la tumeur à rétrécie. Comme si ce petit vampire qui pompait mon énergie était plus faible.