Le cancer n'etait surement pas assez douloureux... Il a fallut que je tombe amoureuse de mon professeur... Mon pere Tony me tuerait s'il savait...
Suite de « l'enfant prodigue » Tome 1 🎈
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"Qu'est ce qu'il a dit ?!"
Apres le dejeuner, j'entra en trombe dans le bureau de Thomas. Surpris de me voir, il fronça les sourcils en se levant de sa chaise. Il me contourna et se dirigea vers la porte que j'avais laissé ouverte par mégarde. Il attrapa la poignée en silence et ferma la porte. Il se tourna ensuite face à moi et croisa les bras sur sa poitrine.
Dans l'attente d'une réponse, je me mordis l'interieur de la joue.
"J'ai cru que tu lui avais tout dis.
-T'es malade ?! Si mon père le sait tu es mort !
-C'est bien ce qui m'inquiète Elena ! T'as dis quoi à Peter ?
-Rien pour l'instant mais il attend des réponses. Qu'est ce que mon père à dit ?
-Il s'inquiète pour toi. Il voulait parler de Thompson et nous demander si on avait remarqué un changement dans ton attitude.
-Merde... soufflais-je pour moi même."
Je porta mes deux mains à mes cheveux et souffla un grand coup. Les laissant retomber le long de mon corps, je pensa à la discussion d'hier soir. Il voulait savoir comment j'allais.
"Je sais très bien que c'est de ma faute Elena.
-De quoi ?
-Je t'ai blessé et j'en suis terriblement désolé."
Je croisa les bras sur ma poitrine et fronça les sourcils. Evidemment qu'il n'allait pas se contenter de me faire le résumé de cette entrevue avec mon père... C'est la première fois qu'on se parle depuis trois jours.
"Je pouvais pas quitter Julie comme ça pour toi. J'étais sur le point de la demander en mariage avant qu'on ne s'embrasse...
-Félicitation. Raillais-je en levant les yeux au ciel.
-Elena... Je suis avec elle depuis trois ans. Je ne savais pas ce qu'il se passait entre nous et notre différence d'age me disait chaque jour que ce n'était pas une bonne idée et que je devais y mettre un terme.
-Donc quoi ! Tu vas me faire croire que tu la gardait sous le coude en attendant qu'on officialise ??
-Pas du tout... Je..."
Je le vis se raviser et chercher ses mots. Il s'approcha de moi mais je recula machinalement. Il s'arreta sur sa lancée et je détourna le regard en fronçant les sourcils.
"Je n'ai jamais voulu te faire du mal. Je t'ai toujours aimé comme la prunelle de mes yeux."
Ma gorge se sert. Fermant les yeux en fronçant les sourcils, j'espérais chasser les larmes qui menaçaient de couler.
Je ne suis pas faible... Je ne veux pas l'etre...
"S'il te plait Elena..."
Une main se posa sur mon épaule et je sursauta en rouvrant les yeux. Me dégageant rapidement de ce contact, je lui lança un regard noir de haine mélangé à la peine grandissante que je ressentais.
C'était mon pilier et lui aussi s'est effondré.
"Ne me touches pas..."
Je ne veux plus sentir ses mains sur mon corps. J'ai trop besoin de ce contact pour ça. S'il effleurait ma peau, il me faudrait un mental d'acier pour y résister. Je ne veux pas lui donner la chance de me récupérer. Je ne suis pas désespérée.
"Pourquoi tu restes avec elle ?
-Je n'ai pas dis que je ne l'aimais plus.
-Alors pourquoi m'embrasser et coucher avec moi si tu l'aimes encore ?
-Tout n'est pas blanc ou noir Elena. Toi et moi on a une relation fusionelle depuis trop longtemps.
-C'est justement parce que notre relation était ce qu'elle était que tu n'avais pas le droit de tout gâcher.
-Tu penses qu'on ne peut plus revenir en arrière ?
-Tu m'as manipulé. Tu t'es servi de moi.
-Tu crois que c'était pour le cul ?! Fit-il en grimaçant comme si l'idée était absurde.
-C'est ce que ça laisse paraitre oui.
-Mais pas du tout Elena... Si je voulais baiser j'avais ce qu'il fallait à porté de main."
Il l'a dit si froidement que j'en eu le souffle coupé. Je détourna le regard et passa ma langue sur mes dents. Je ne sais pas si ça me blesse ou me rassure. L'idée qu'il couche avec elle en même temps qu'avec moi me répugne. Mais en même temps, il affirmait que ce n'était pas pour le sexe et que je n'étais pas un jouet.
"Je t'ai tout donné Thomas... Sanglotais-je.
-Je sais... Souffla t-il.
-Je te parle pas que de ma premiere fois. Je te parle de ma confiance... Je t'ai tout confié, je me suis raccroché à toi pour trouver la force d'accepter ce putain de traitement. On ne parle pas que de ces dernieres semaines et de cette espèce de relation qu'on a partagée quelle qu'elle soit. Tu étais mon putain de sauve conduit !"
J'éclata en sanglot et enfouis mon visage entre mes mains.
Je l'entendis jurer et il se rapprocha de moi en enroulant ses bras autour de moi. Me serrant contre lui, il posa sa joue contre le haut de ma tete. Je n'ai pas la force de le repousser. J'ai besoin de ce contact.
"Je suis tellement désolé Elena..."
J'enfouis mon visage dans son cou et baissa les armes pour quelques secondes. Mes larmes avaient cessés et je voulais avoir un moment de répit. Il caressa doucement mes cheveux avant de faufiler sa main jusqu'a ma nuque pour faire glisser son pouce contre ma peau. Prise de frisson, j'ouvris les yeux.
Je suis toujours en colère mais mon coeur contre le sien s'évertue à croire en lui. Au fond de moi, j'ai cette toute petite voix qui me demande de lui pardonner. Après 8 ans de relation à ses cotés, je ne pouvais pas croire qu'on se sépare comme des inconnus.
Après quelques secondes mon coeur se calma et je m'éloigna de lui en essuyant mes larmes avec la manche de mon sweat. Gardant une main sur mon épaule, il me fixa attendant une réponse de ma part. Je ne suis pas capable de lever les yeux vers lui. Si je le faisais, j'aurais trop peur de me perdre.
Je suis faible... Vulnérable.
Sans un mot de plus, je passa à coté de lui et sortis de son bureau. En passant la porte, je l'avais entendu souffler un grand coup. Comme s'il s'était retenue tout le long de cette discussion.
Traversant les couloirs de la hall des sport, je trouva la sortie. Humant un grand bol d'air frais, je remis une mèche de cheveux derrière mon oreille. J'ai essayé de lui en vouloir, de le repousser. Je ne voulais pas me conforter dans un mensonge. Je voulais etre aussi forte que maman à l'époque. Tourner les talons et ne jamais revenir sur cette décision...
Levant la tete, je vis Bucky à quelques mètres devant moi. Il me regarde immobile. Les mains dans ses poches, il m'accorda un sourire réconfortant. J'essuya mon nez et marcha dans sa direction.