Le cancer n'etait surement pas assez douloureux... Il a fallut que je tombe amoureuse de mon professeur... Mon pere Tony me tuerait s'il savait...
Suite de « l'enfant prodigue » Tome 1 🎈
Je passa les jambes sous la couverture et vit Thomas se tourner vers le placard. Y sortant un T-shirt il l'enfila rapidement et alluma la lumière sur sa table de chevet. Il tira ensuite une chaise à côté du lit et s'assieds dessus.
Le voyant faire, je bascula sur le flanc et recouvrit mes épaules avec la couverture.
Cette situation est aussi étrange qu'apaisante. Je me sens en sécurité.
J'ai confiance...
"Tu vas me regarder toute la nuit ? Dis-je avec un sourire.
-C'est le seul moyen d'être sur que tu n'auras pas arrêté de respirer demain matin."
Je pinça les lèvres en baissant les yeux vers la fenêtre. La lune est encore bien haute dans le ciel.
"Tu es sur que tu veux que je dormes là ?
-Je préfèrerais oui. Mais je comprends que tu ne sois pas à l'aise.
-C'est pas ça..."
Je me redressa et m'adossa contre le dossier du lit. A ma droite, Thomas assis sur sa chaise allongea ses pieds sur le bout du lit a quelques centimètres des miens. Le regard devant lui, il croisa les bras sur sa poitrine.
"Je ne veux pas être un poids ou quoi. Je suis déjà assez gênée de t'avoir réveillé alors...
-Elena... Je suis là pour toi point.
-Tu es mon prof... Ça ne fait pas parti de tes attributions...
-J'espérais être plus qu'un simple prof pour toi. En tout cas je ne te vois plus vraiment comme mon élève. Dit-il en tournant la tete vers moi.
-Tu me vois comment ?
-Une petite soeur ?"
Je souris en détournant le regard sur mes mains. Je ne lui ai jamais dis mais je l'ai pensé aussi. Quand il a commencé à me prendre sous son aile, j'ai de plus en plus commencé à lui demander conseil pour des trucs débile. Comme une petite soeur le ferait.
"Et toi ? Demanda t-il.
-C'est pareil pour moi. J'avais tendance à te voir comme un genre de parrain ou un grand frere. Une figure stable dans ma vie.
-Une figure stable ?
-Ça fait quoi...? Un peu plus de 6 ans qu'on se connait non ? Au début tu étais un prof c'est sur mais au fur et à mesure on a apprit à se connaitre et t'as toujours été là. Je ne pouvais pas en dire autant de mes parents.
-Je vois..."
Il baissa la tête sur ses mains et tritura ses bracelets. Il en à toujours au poignet. Des bracelets de perles la plupart du temps. Il ne sait pas quoi dire et je le comprends...
"Après le bac on continuera de se voir ? Demandais-je dans un souffle.
-Pourquoi on ne se verrait plus ?
-Je ne serais plus au lycée alors... On se verra plus autant.
-Je n'imagine pas vraiment arrêter de te voir. On pourra toujours sortir de temps en temps. Tu viendras manger à la maison si tu veux.
-Parce que tu sais faire à manger toi ? Riais-je doucement.
-On a pas tous des chefs étoilés dans une arrière cuisine pour nous faire à bouffer... Et je t'emmerdes."
On se mit à rire et je bailla sans me retenir. Il le remarqua et me sourit doucement.
"Aller, reposes-toi. Tu es épuisée.
-Tu peux t'allonger à coté de moi si tu veux... Je m'en voudrais de te voir dormir par terre comme...
-Comme ? M'interromps t-il en haussant un sourcil.
-Euh...
-Ouais. Je préfère, évite de prendre trop la confiance.
-Ok bah dors par terre. Dis-je en riant.
-Trop tard."
Il se leva de sa chaise et contourna le lit. S'allongeant doucement à coté de moi, il se couvrit. Sur le dos, il porta une main derrière sa nuque en fixant le plafond. Je bascula aussi sur le dos et l'imita une seconde.
Même dans le silence, allongé l'un à coté de l'autre, la situation n'est pas gênante. On est bien l'un avec l'autre. On se fait pleinement confiance et c'est un sentiment rare pour moi.
Baillant une nouvelle fois, je me frotta les yeux en comprenant que le sommeil me gagnait. Il tourna la tete vers moi et je lui souris doucement.
"Fermes les yeux... me dit-il"
Basculant mon corps sur le flanc, je passa une main sous l'oreiller. Fermant les yeux, je ne mis pas longtemps à m'endormir.
Je sais qu'il veille sur moi...
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Quand la lueur du jour me réveilla, je mis un temps à sortir du sommeil. Je me sens mieux, mes poumons sont pleinement libérés et j'ai regagné en énergie. La tete sur quelque chose de dur, je sentais une main chaude dans mon dos.
Thomas bougea et je me rendis compte de la position dans laquelle on était. Il est encore profondément endormi. La tête sur sa poitrine et son bras dans mon dos, je n'osais plus bouger. Je n'ai absolument aucun souvenir de m'être lové contre lui cette nuit.
Mon oreille sur sa cage thoracique, j'entends son coeur qui bat à un rythme régulier. Ma main sur ses cotes, je sens sa poitrine se lever et s'abaisser au rythme de sa respiration. J'ai l'impression que mon coeur à prit exemple sur le siens. Je le sens plus stable et plus calme qu'à son habitude.
Je me sens bien...
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Une sonnerie retentit et Thomas grogna. Je sentis sa main remonter dans mon dos et je n'osa plus bouger. Les yeux clos, je le sentais bouger légèrement pour atteindre son téléphone et arrêter le réveil.
Quand la sonnerie s'arrêta, il rallongea sa tête sur l'oreiller et souffla un grand coup. Il porta sa main libre sur ses yeux et de l'autre, il caressa doucement mon dos avec son pouce.
Je n'ai pas envie de bouger...
Sa deuxième main vint se poser sur mes cheveux. Il faufila ses doigts dans ma chevelure et je profita de ce moment. Je savais que c'était quelqu'un d'affectueux mais je ne pensais pas qu'il pouvait être si "doux". Devant son mètre quatre-vingt-dix et sa masse musculaire ce n'est pas la première idée qui nous vient...
