Chapitre 19 - Au-delà

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Les fêtes finies, l'ambiance du château redevint studieuses. De temps à autre, la perspective de la deuxième tâche excitait les imaginations. Mais puisque Harry lui avait assuré avoir trouvé une piste, Hermione se concentrait sur ses propres problèmes. Même s'ils n'en parlaient pas, que Ron soit dans la confidence l'apaisait un peu.

— C'est n'est pas comme si Ron pouvait y faire grand-chose, dit-elle au Vivet.

Il sautilla pendant qu'elle lui servait du nectar.

— Mais j'ai confiance. Et je suppose... que j'ai confiance en Malfoy aussi. Il est intelligent, à nous deux, on trouvera une solution, j'en suis sûre.

Le Vivet plongea son bec en aiguille dans le nectar. Elle lui tapota la tête avec un sourire attendri qui lui valut un coup de bec. L'air de défiance dans ses iris noirs lui rappelait Pattenrond.

— Toi tu passes beaucoup trop de temps avec Malfoy.

En guise de réponse, il battit des ailes. Elle s'immobilisa, la main en l'air. C'était la première fois qu'elle le voyait user de ses ailes. Sans prévenir, il les étendit une nouvelle fois et voleta pour poser ses petites serres au dos de sa main.

En sortant de la Salle sur Demande, Hermione bouillait d'une joie qu'elle ne pouvait partager. Ron et Harry n'étaient pas encore arrivés à la bibliothèque. Elle s'installa à une table, sortit ses notes d'histoire de la magie et la sensation des petites serres sur sa peau revint la distraire. Un groupe entra dans la bibliothèque, mené par Blaise et Draco. Crabe et Goyle les suivaient en trainant des pieds et Pansy ne tarda pas à les rejoindre.

Hermione hésita, puis décrocha son bracelet.

« Malfoy, le Vivet s'est envolé ! »

« Quoi ? Envolé où ? Tu ne l'as quand même pas laissé fuir ? »

Il s'installait à une table voisine, sa chaise tournée dans sa direction. Elle le fusilla du regard.

« Bien sûr que non. Tu me crois assez irresponsable pour le laisser fuir ? »

« Tu t'es bien mis en tête de libérer les elfes de maison. »

Comme elle reprenait ses notes, il ajouta :

« Alors comme ça il vole à nouveau ? »

« De la table à ma main ! »

Elle échangea un regard avec Draco. À côté de lui, Goyle tira son sac sur ses genoux et en sortit un paquet de petits gâteaux. En tirant la ficelle pour l'ouvrir, l'attache se déchira et une pluie de miettes chocolatées s'abattirent sur le manuel de Draco.

« Mais quel imbécile celui-là. »

D'un geste brusque, Draco lui renvoya ses miettes.

— Ne mange pas ici.

Une silhouette sur sa gauche déconcentra Hermione du spectacle.

— Je te dérrrange ?

À l'accent et à la voix, elle rassembla nerveusement à ses notes puis se tourna vers Viktor Krum qui semblait aussi mal à l'aise qu'elle. Les tables autour étaient occupées. Elle décala ses affaires, supposant qu'il cherchait une place.

— Je voulais te parrrler.

— Oh... Bien sûr. Assieds-toi, si tu veux.

Il tira la chaise à côté d'elle.

« Qu'est-ce qu'il te veut ? » fit Draco.

« Je n'en sais pas plus que toi. »

Selon Ron, il l'avait approché pour obtenir des informations sur Harry. Ce qu'elle ne lui donnerait certainement pas. Cela signifiait-il qu'il n'avait pas encore résolu l'énigme de l'œuf ? Comme un silence s'installait, elle tapota la pointe de sa plume dans l'encrier et griffonna une date dans la marge pour lui rappeler qu'elle était à la bibliothèque pour étudier.

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