Sur le plan de travail, Hermione terminait de déposer les œufs sur des toasts grillés. Elle mit ensuite la poêle dans l'évier et tenta de faire de la place sur le plan de travail trop petit en repoussant le toaster et la cafetière contre le microonde.
— Si tu te débarrassais de ces appareils moldus, tu aurais plus de place, lança une voix depuis leur chambre.
— C'est un confort, répliqua-t-elle. Ça me fait gagner du temps.
— Et ça me fait perdre de la place, répliqua Draco en revenant dans le salon. Encore tes œufs fades ?
Il portait un polo noir sur laquelle Orron somnolait, perché sur son épaule. L'aube grise qui dessinait les contours de Londres par la fenêtre de leur appartement semblait être une heure de réveil inacceptable pour ses standards de Vivet.
— Je donne ta part à Pattenrond ? proposa Hermione en déposant les assiettes sur la table.
L'intéressé releva la tête de la chaise où il dormait en boule.
— Je vais me sacrifier, tu l'as préparé pour moi après tout, répondit Draco en approchant d'elle. On n'a rien reçu ce matin ?
Elle fit « non » de la tête pendant qu'il rajustait le col de sa chemise, une de celles qu'il lui avait offertes pour célébrer son embauche au Ministère. Ils s'installaient pour déjeuner quand la sonnette retentit. Draco se leva pour aller ouvrir et Hermione attendit en rassemblant sa patience, parce qu'elle savait pertinemment qui oserait les déranger aussi tôt un mercredi.
— Bonjour, Hermione, dit Narcissa.
Elle plissa le nez devant ce qu'elle devait considérer comme le « bazar moldu » qui s'empilait sur le comptoir de la cuisine.
— J'imagine qu'il n'y a pas de problème à ce que je me joigne à vous pour le déjeuner ?
— Non, aucun problème, répondit Hermione en attrapant son assiette intacte pour la pousser devant elle. Tenez, vos œufs fades.
Hermione se tourna ensuite vers Draco qui s'était attardé près de la fenêtre et lui lança un regard appuyé. Il haussa les épaules et disparut dans la cuisine.
— Je suppose que tu es venu me saluer avant que je parte pour l'entrainement ? lança-t-il.
— Plutôt pour t'apporter une bonne nouvelle, répondit Narcissa en prétendant que le toast et l'œuf devant elle n'existaient pas. Tu te souviens de M. Sayre ?
— Oui et quel que soit le poste qu'il propose, tu peux lui confirmer que je ne suis pas intéressé, répondit Draco en revenant avec une tasse de café pour sa mère. J'ai enfin décroché une place chez les Frelons de Wimbourne.
— En tant que remplaçant.
Draco et Hermione échangèrent un regard.
— Tu sais Draco, dit soudain Hermione. Je crois que ta mère a raison. Pourquoi tu ne chercherais pas un travail sérieux ? Dans une entreprise prometteuse, qui possède ses propres locaux, des horaires fixes, un bon salaire. Pourquoi pas une entreprise qui te mettrait au contact des clients ?
La surprise de Narcissa de l'entendre enfin prononcer des paroles pleines de bon sens ne l'empêcha pas d'acquiescer à sa proposition.
— Oui, tu as une force de persuasion qui ferait de toi un grand atout pour tout ce qui touche à la clientèle.
— Tout à fait d'accord, ajouta Hermione. J'ai entendu dire que Weasley, Farces pour sorciers facétieux recrutent.
Narcissa reposa la tasse de café et lui jeta un regard noir.
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Dans tes pensées
Fanfiction[Dramione] Déjà le théâtre de la Coupe de Feu, la quatrième année d'Hermione et de Draco est bouleversée par un second événement, un accident à cause duquel ils se retrouvent prisonniers des pensées de l'autre. C'est une malédiction pour Draco qui n...