Sa barbe à papa à la main, Hermione l'emmena à la grande roue. Forcément, avec ses entraînements de Quidditch, Draco n'était pas très impressionné par les hauteurs. Ils montèrent dans leur nacelle. L'intérieur était rond, les sièges faisant le tour du pilier central. Aucune vitre ne les séparait du dehors.
Hermione hésita à s'asseoir face à Draco, puis décida de s'installer à côté de lui. Elle mordit un bout de barbe à papa et les filaments sucrés fondirent sur sa langue.
Draco l'imita, haussa un sourcil et reprit une bouchée. Leur navette commençait à s'élever.
— Alors Granger, pourquoi tes parents tenaient à nous laisser seuls ici ?
Hermione reprit de la barbe à papa.
— Pour que tu puisses voir un peu de notre monde, répondit-elle alors que Londres se révélait autour d'eux, ses fenêtres, ses réverbères et les phares des voitures illuminant la nuit. Ils voulaient que ce soit dans les meilleures conditions possibles et ils se sont dit que les meilleures conditions possibles, c'étaient sans eux.
Après un bref silence, Hermione ajouta :
— Moi aussi j'ai une question. Que moi j'arrive chez tes parents, tu es certain que ça va bien se passer ?
Draco ouvrit la bouche, mais aucun mot ne sortit.
— Je vois.
— Je ne peux pas dire que j'en suis certain, dit-il enfin sans se détacher du nuage rose qu'il tenait, je pense que oui, puisque j'ai une bonne excuse pour ta présence.
La grande roue redescendait à présent. Draco se redressa.
— À mon tour de poser une question. Qu'est-ce que tu préfères chez moi ?
Elle roula des yeux.
— Ton intelligence, je suppose. Tu ne l'utilises pas toujours à bon escient, mais c'est agréable de travailler avec toi.
Elle tapota sur la barre de la nacelle, tournée vers la ville nocturne qui se déployait à nouveau sous eux.
— De discuter avec toi aussi, admit-elle. Et... toi alors ? Chez moi ?
En dépit du vent frais qui les enveloppait, ses joues devinrent progressivement brûlantes.
— Ta loyauté, répondit Draco d'un ton traînant. Même envers moi. Tu n'es pas dans l'attente d'une occasion de me doubler, c'est presque suspect. Mais je suppose que grâce à ça je peux me reposer sur toi.
Forcément, si son entourage se constituait généralement de Crabbe et Goyle à qui s'ajoutaient Pansy, Blaise et Nott, elle voyait aisément en quoi sa compagnie pouvait sembler « reposante ».
— Ça ne te fatigue pas ? De supporter ça avec les autres je veux dire ?
— Je ne me pose pas la question. C'est comme ça, c'est tout.
Ses cheveux blonds contrastaient contre le ciel étoilé, agités par la brise. Elle retraçait les traits fins de son visage quand il releva ses yeux gris vers elle, un sourcil haussé.
— Tu as vraiment besoin d'autres amis, dit-elle.
— De toute façon, ça ne peut pas être toi, tu risquerais de succomber encore plus à mon charme.
Hermione éclata de rire.
— Aucun risque.
La grande roue revenait au sol. On leur ouvrit la nacelle. De retour dans la foule, Hermione vérifia sa montre, le cœur battant à tout rompre.
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Dans tes pensées
Fanfiction[Dramione] Déjà le théâtre de la Coupe de Feu, la quatrième année d'Hermione et de Draco est bouleversée par un second événement, un accident à cause duquel ils se retrouvent prisonniers des pensées de l'autre. C'est une malédiction pour Draco qui n...