Chapitre 22 - Bonjour Montréal

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"Dans la vie, il faut être bon, mais pas deux fois.

Sinon on devient bonbon, et les gens nous mangent."

Auteur inconnu


Samedi 25 octobre

Montréal

Maman,

Plus le temps passe et plus je doute de moi. La fatigue agit encore plus sur mes angoisses, mais j'apprends à avancer malgré cette boule au ventre. Je suis en difficulté pour préparer un plan, mais une chose est certaine : je ne baisserai jamais les bras.

Je pense que si j'arrive à prendre ma place dans cette société londonienne, je deviendrais intouchable. Margaret détruit tout ce qui m'entoure pour m'attaquer indirectement. Donc maintenant, c'est à moi de préparer mes cartes pour mieux jouer.

Elle cherche à toujours évoluer dans ce monde et l'argent est un grand moteur. A moi d'aller plus haut qu'elle afin de la menacer : si je prépare un scandale, elle fera tout pour l'étouffer. Et le seul moyen d'acheter mon silence sera ta liberté.

Elle est trop forte pour me laisser des indices sur toi, sur ton emplacement ou n'importe quelle autre information. Il faut que je la menace pour pouvoir avoir une chance et espérer à nouveau. Donc maintenant, je dois marquer au fer rouge mon retour, et avoir une place si grande qu'elle aurait peur.

J'ai compris qu'elle nous faisait tourner en rond, loin des événements, pour que je m'efface de ce milieu. Et même si j'ai mis le feu aux poudres lors du premier gala, je dois prendre le risque de le faire à nouveau. Je n'ai plus beaucoup d'options. C'est la seule que j'ai réussie à préparer et qui soit plausible.

Car la tuer n'est toujours pas légal.

(Stupides lois !)

Bref, tu m'as dit de ne rien regretter, alors j'essaye de moins culpabiliser. Ce voyage est une belle aventure, et elle m'a permis d'avancer, d'évoluer. Je n'aurais jamais pu rester au domaine à attendre, en te pensant en danger.

J'aurais fini par casser un escalier, je crois !

J'ai fait le maximum, même si ce fut un échec et j'ai saisi les opportunités. Tu m'as toujours rappelé que la vie est courte. Aujourd'hui encore plus qu'avant, je sais qu'on ne profite jamais assez de nos chances, de nos occasions. On passe notre temps à se plaindre de petites choses, alors qu'en fait, le bonheur est si simple.

C'est simplement nous qui le rendons compliqué.

On court après ce que nous n'avons pas au lieu de savourer ce qui se tient devant nos yeux. Je me sens stupide de ne pas avoir passé plus de temps avec toi. Si je pouvais, je passerais mes nuits à t'écouter me raconter tes histoires, et mes journées à t'admirer. J'ai encore tant de choses à apprendre de toi, à faire avec toi que je refuse de croire que c'est trop tard.

Je n'abandonnerais pas.

Et même si je dois passer ma vie à te retrouver, je le ferai. J'espère simplement qu'il n'est pas trop tard.

Bien à toi,

Chloé.

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Chère Chloé - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant