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24 Janvier : Cliché


Harry Potter était un garçon que la vie n'avait pas épargné. Ses "amis" et "mentors" non plus. On l'avait laissé végéter dix ans avec pour seule famille une poignée de moldus qui haïssaient sa simple existence. Quand enfin on lui avait révélé ce qu'il était et qui il était, on s'était bien gardé de lui donner plus que le minimum vital d'information.
Depuis cinq ans qu'il était dans le monde des sorciers, on, entendez par là Dumbledore, avait consciencieusement limité son accès à l'information et lui avait tut tout ce qui aurait pu l'aider.

Il s'était aussi débrouillé pour faire de lui un inapte magique avec des professeurs soit aussi incompétent que possible, soit qui le haïssaient. Et tant pis si le reste des élèves de Poudlard en souffraient ! Qu'est-ce que pouvait être l'éducation des enfants magique d'Angleterre devant les décisions du grand Albus Perceval Brian Wolfric Dumbledore. Ou quel que soit l'ordre de son trop grand nombre de prénoms.

Mais le vieux sorcier n'avait pas anticipé un travers de l'adolescent : la rancune et le sale caractère.
Ho, il n'était pas dit que le bout de Voldy qu'il avait eu dans le crane depuis quatorze ans n'ai pas aidé à développer chez lui un rien de noirceur mais après tout ce qu'il avait vécu, Harry estimait qu'il avait le droit d'être chafouin ne la façon dont il avait été traité.

C'était pour ce qu'il n'était pas retourné chez les Dursley à la fin de l'année scolaire.

Sirius était mort à cause de lui. Certes. Mais Snape, Umbrage autant que Dumbledore et Voldy avait participés avec grand enthousiasme à ce cauchemar.

Maintenant, Harry était seul.

Seul mais la gifle avait porté ses fruits. Un mineur comme lui n'aurait jamais du pouvoir entrer seul au ministère de la Magie. Aucun mineur ne le pouvait. Donc s'il avait pu, c'était qu'il y avait un truc.

Harry n'avait plus confiance dans les adultes. Sa confiance en eux avait toujours été des plus limités mais cette cinquième année avait été la cerise moisie sur le gâteau de fumier.
Alors si aucun adulte ne pouvait être digne de confiance, si aucun de ses "amis" ne pouvait l'être non plus, trop prompts qu'ils étaient à obéir aux adultes, et bien Harry avait décidé de faire confiance aux gobelins. A force, il avait bien compris qu'ils ne devaient rien à personne et qu'ils détestaient les sorciers presque autant que Harry lui-même en était écœuré. L'ennemi de mon ennemi est mon ami après tout.

Alors il avait fui les Dursley à la descente du train pour filer à Gringotts et avoir des réponses.
Apprendre qu'on détournait ses communications avec la banque depuis toujours ne l'étonna même pas. Que Dumbledore soit responsable non plus. Que les Wesley tapent dans ses coffres depuis sa deuxième année par vraiment non plus mais c'était sa faute, il n'avait jamais réclamé sa clé aussi laissa-t-il tomber pour ça. Cependant, il fit réclamer tout ce qu'on avait pris dans ses coffres sans demander autrement. Ça englobait aussi bien des artefacts précieux que des livres ou des maisons occupées par des gens qui n'avaient rien à y faire, encore moins sans payer de loyer. Et qu'ils soient membre de l'ordre du phénix était un coup de poignard dans le dos supplémentaire mais attendu.

Harry était adulte après tout. Il avait le droit maintenant qu'il était officiellement Lord Potter, Lord Black (merci Sirius) et Lord encore plein de truc grâce aux legs divers et variés de plein de gens qu'il ne connaissait pas. Il était adulte parce que seul un adulte pouvait participer à la Coupe des Trois Sorciers. C'était l'une des variables qui avaient été donnée à la Coupe pour tirer au sort les participants. Dumbledore aurait pu l'en sortir sans problème mais il avait insisté. Puisqu'il était le Gardien Magique du gamin à l'époque, il le reconnaissait ainsi comme adulte. Entre le Fudge, les autres Directeurs présents et les représentants du Ministère qui avaient insistés aussi pour qu'il participe, il avait été reconnu de fait adulte et émancipé.

Maintenant qu'il était Lord de toutes les maisons qui étaient les siennes, il n'avait plus eu qu'à vérifier comment il risquait de les perdre et si quelqu'un pouvait le retenir.

Ses parents avaient dû se douter de quelque chose, sinon, jamais Dumbledore n'aurait scellé leur testament. A sa lecture, Harry avait des envies de meurtre. Tout y était noté : l'innocence de Sirius, la liste des personnes qui auraient dû l'élever après le décès de ses parents, qui ne devait PAS le récupérer (coucou les Dursley) et bien sûr, plein d'autres petites choses marrantes comme les limitations de ses titres. Tout ce qui était demandé était qu'il finisse son éducation. Il pouvait le faire n'importe où dans le monde.
C'était pour ça qu'il était en train de s'installer dans les dortoirs de Ilvermorny.

Que les Anglais se débrouillent ! Après avoir prévenu le MACUSA de son arrivée sur leur territoire (on pouvait être poli) il ne lui avait pas fallu longtemps pour réaliser que l'Angleterre était considérée comme des pestiférés par le reste de la communauté magique mondiale. Si Grindelwald avait été une gifle mondiale, seuls les Anglais n'avaient pas décidés de faire évoluer leur politique.

Que l'ile se débrouille. Il se lavait les mains de leur incompétence. QUI attendait d'un enfant qu'il règle une guerre ? QUI se reposait sur une prophétie autoréalisatrice déjà terminée en prime ? Que Dumbledore aille manger ses robes. Harry ne voulait plus rien avoir à faire avec eux. Il avait même été jusqu'à faire faire préventivement des restrictions judiciaires et magique pour qu'autant anglais ne l'approche.

Pour la première fois depuis qu'il avait appris qu'il était un sorcier, Harry se sentait vraiment en paix.

A Ilvermorny, il ne serait qu'un élève parmi d'autre. Les gobelins s'était occupé de le débarrasser du bout d'âme qui le parasitait avant de lancer un audit dans la banque par acquis de conscience. Sans sa cicatrice, Harry pourrait être juste Harry. Le Garçon qui Avait Survécut pouvait bien crever.

Et lui, avait dit non.



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