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29 Février : Fossoyeur (Saint Seiya)

C'était son rôle parmi tant d'autres.
Assassin, tueur, gardien, professeur...et fossoyeur....

Il se souvenait quand il n'avait que huit ans et que les jointures gonflées et douloureuses de son maitre l'avait forcé à endosser ce rôle.
Depuis trois ans, déjà, il aidait son maitre à préparer les corps. Mais pour ses huit ans, il avait du faire le travail lui-même. Son maitre était encore près de lui bien sur. Prêt à lui donner tous les conseils nécessaires... Mais c'était lui qui avait baigné le corps mort, l'avait habillé, coiffé, creusé la tombe, versé les herbes et les parfums, placé le corps dans son linceul puis dans son cercueil, attendu la nuit de veillée, puis attendu que la famille et les amis se retirent, enfin, il avait descendu le cercueil en terre, rebouché la tombe, préparé la pierre tombale, l'avait placée après l'avoir gravé au nom du défunt, bénit la tombe, puis, pour terminé l'avait scellée pour la protéger de tout et tous.

Il n'avait que huit ans et était devenu le Maitre de la Mort. Ses dernières armes avaient été faites lorsqu'il avait scellé le corps de son maitre. Personne à part le Cancer et le pope ne savait qu'il fallait absolument sceller le Cancer parmi tous.... Ho, lui-même était revenu sous l'impulsion d'Hadès. Mais son corps avait été livré à la terre sans les rites. Si ses frères avaient pu être ramenés parce qu'aucun Cancer n'avait été là pour les sceller correctement, lui aurait pu se lever tout seul.

C'était d'ailleurs parce que le corps d'Aioros avait été retrouvé par Saga et qu'il le lui avait confié que le Sagittaire n'était pas revenu avec eux. Il était déjà hors d'atteinte du dieu de la mort contrairement aux autres. Chaque chevalier d'or avait une spécialité et chaque chevalier d'or était une partie d'un tout qui permettait au Sanctuaire de survivre.

Le Cancer était la fin alors que les Poissons étaient le début. Il était parfois cocasse de voir comment leur génération avait fait n'importe quoi.

Death Mask avait détesté son rôle au début. Il avait détesté comment les simples gens s'en prenaient à lui parce qu'il venait chercher un corps. Il avait détesté être vu comme un oiseau de mauvais augure. Il n'était pas rare que son arrivée quelque part fasse partir tous les autres.
Il n'y avait bien que ses frères qui n'avaient pas peur de lui pour ce qu'il était. Cette détestation quasi universelle n'avait pas aidée à sa stabilité mentale lorsque le Sanctuaire avait commencé à s'effondrer sur lui-même lorsque Saga avait prit le pouvoir.

Comme quelques autres, il savait la vérité. Après tout, il avait bien fallut qu'il s'occupe du corps de Shion lorsque Saga l'avait tué. Comme toujours quand quelqu'un mourrait au Sanctuaire, il l'avait sentit et était venu le chercher. Il s'était rangé du coté de Saga parce qu'il se fichait de la politique du Sanctuaire. Il se fichait de tout à part son petit poisson et son devoir. Il y avait déjà bien longtemps qu'il n'était plus assez stable mentalement pour s'occuper d'autre chose que des morts.

Et pour la première fois depuis qu'ils étaient tous revenus à la vie, il était une fois de plus de service pour s'occuper d'un mort.

Le pauvre apprenti n'avait eut aucune chance de s'en sortir. Son maître avait fait ce qu'il avait put mais le chevalier d'argent ne pouvait rien faire pour sauver un gamin d'une chute qui l'avait broyé sur les rochers en contrebas. Surtout en arrivant des heures en retard.

Shion s'occupait de trouver les coupables de ce qui n'était visiblement pas un accident.

Death Mask s'occupait du petit cadavre.

Le maître de l'enfant était inconsolable mais il l'avait laissé le prendre malgré ses larmes.

Lorsque le Cancer avait apporté le corps à son temple pour s'en occuper seul, comme toujours, il avait été surpris de voir plusieurs de ses frères ors l'attendre.

"- Les autres s'occupent du maître de l'enfant." Avait soufflé doucement Aphrodite.

"- Nous on est là pour ne plus jamais te laisser seul." Souriait tristement Mû.

Ils l'avaient laissé s'enfoncer une fois. Ils refusaient de perdre encore un de leur frère par leur inaction.

Le Cancer eut un vrai sourire d'où la folie était absent. Malgré la situation, il était heureux.

"- Merci."

Accompagner le petit apprenti fut moins difficile. Renvoyer la petite âme souffrante pour qu'il leur revienne également.

"- Il nous reviendra bien vite." Assura le Cancer après avoir refermé la petite tombe.