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22 janvier : Débraillé


Les hanches de Boya avaient quelque chose de touchant. 

QingMing était fou de son compagnon bien sûr, aussi son avis était-il sujet à caution et absolument pas objectif, mais il mettait au défi quiconque de lui trouver quelqu'un avec des hanches aussi attirantes que celles de son Chasseur.

Quand il s'entrainait ainsi avec ses hommes jusqu'à l'épuisement, il retrouvait lentement les stigmates de ce que Zhuque lui avait offert. A mesure que ses propres forces s'épuisaient, celles de Zhuque prenaient leurs places. Les marques sur son corps revenaient lentement, ses ailes aussi.
Bien sûr, QingMing était le seul à les voir. Comme si ce spectacle était pour lui et lui seul. Peut-être était-ce le cas.

Il avait demandé une fois ou deux aux frères de Boya s'ils voyaient les marques sur son visage ou son torse mais jamais aucun ne les avait vu.
QingMing adorait quand Boya s'entrainait torse nu mais il préférait encore quand il gardait son armure. Il arrivait toujours un moment, après des heures à s'agiter, que ses vêtements n'en fassent qu'à leur tête.

En général, sa chemise finissait par sortir de son pantalon pour révéler un petit bout de ventre, le haut d'une hanche, un nombril charmant d'où partait une fine ligne de poils qui descendait vers son bas ventre.

QingMing le savait. Après tout, il avait passé des heures à la suivre du bout des doigts ou de la langue.

C'était bien plus émoustillant de voir ce Boya lentement débraillé par l'effort que de l'avoir nu sur son lit. L'imagination était souvent plus utile qu'un Boya tout nu pour lui donner des idées farfelues.

Un son inattendu fit disparaitre le sourire du nordiste avant qu'il ne revienne, plus large. A se perdre dans ses pensées, il n'avait pas vu comment la manche de Boya avait été déchirée mais il pouvait maintenant se délecter d'un bras nu, d'une épaule et d'un petit bout de torse.

Un soupir attendrit lui échappa. Qu'est ce qu'il était fort son Boya....

Le chasseur demanda une pause le temps de se débarrasser de ce qui restait de sa chemise et de son haut d'armure. Dans leur état, ils le gênaient plus qu'autre chose.

Un feulement de fond de gorge échappa à QingMing qui n'entendit pas les petits gloussements des disciples de JingYun qui assistaient à l'entrainement aussi bien pour apprendre de Boya que parce qu'ils trouvaient les manières de son compagnon absolument hilarantes.
Si nombreux parmi eux s'étaient demandés au départ si un démon pouvait aimer, ils savaient maintenant à quel point au moins le demi-renard n'était qu'une boule de sentiments exacerbés.

Ils l'avaient tous vu plus d'une fois enlever leur shixiong pour lui faire subir les derniers outrages simplement parce que Boya s'était laissé allé à un sourire doux.

Lorsque le cœur du nordiste était proche d'éclater d'amour pour son compagnon, il n'était pas rare que ses queues se révèlent pour s'agiter très fort derrière lui. Au début, il avait inquiété tout le monde. Maintenant.... Maintenant même les pires psychopathes tueurs de démon de JingYun trouvaient ca adorable. Le couple était épris l'un de l'autre au point que plus d'un plumitif du Palais Impérial perdait son temps à écrire des odes à leur affection.

Boya finit par mettre un terme à l'entrainement.

Il était trempé de sueur, torse nu, les marques de Zhuque à l'éventaire mais uniquement pour les yeux de son partenaire. Quelques marques rouges là où il avait prit un coup mettait de la couleur sur sa peau normalement de porcelaine. Ses joues étaient rouges d'épuisement, sa respiration haletante après autant d'effort mais l'aura autour de lui était de tranquille satisfaction comme seule la fatigue physique pouvait la générer.

"- Mon Boya..."

QingMing ne pouvait qu'aimer son Boya. Quand il était ainsi débraillé, il aurait pu se prosterner à ses pieds.

"- Je t'ai fait attendre longtemps, QingMing."

"- Je t'attendrai toute ma vie s'il le fallait, tu sais."

Autour d'eux, ca roulait très fort des yeux mais ça souriait tout autant. On se moquait, mais on était jaloux.



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