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24 Avril : Résilience (Harry Potter)


Elle était "régulièrement" mise au banc de sa Maison.

Quand elle était arrivée du haut de ces onze ans, elle n'avait pas comme la majorité des autres enfants de son âge dans une situation proche de la sienne, espéré quoi que ce soit de Poudlard.

Elle avait vu la pourriture inhérente à l'école, à son directeur et aux professeur depuis le premier jour.

On disait souvent d'elle qu'elle était "ailleurs". C'était une façon gentille et pudique pour ne pas la traiter de folle. Ca ne l'offusquait pas vraiment. Qu'était la folie à part survivre dans un référentiel différent de celui des autres ? Le sien avait changé du tout au tout lorsque sa mère était morte sous ses yeux. Elle n'avait pas été surprise malheureusement. Les nargles ou quel que soit le nom qu'on pouvait donner aux échos du monde, l'avaient déjà prévenu. Ce n'était pas ce qui avait apaisé sa peine malgré tout. Elle n'était qu'une petite fille qui venait de pendre sa maman. Pire, elle avait perdu son père aussi dans la foulée. Il était encore en vie bien sûr. Mais son esprit c'était perdu en même temps qu'il avait perdu son épouse. Pour ne pas le perdre totalement, elle l'avait suivit dans son délire. Ca n'avait pas été douloureux pour elle, juste triste. Elle avait d'y rester parce qu'elle n'avait personne pour l'en faire s'échapper. Il n'y avait personne qui l'attendait, personne pour la retenir.

Sans surprise, elle avait rejoint Ravenclaw. Sans surprise, elle avait été harcelée. On lui avait volé ses affaires, on les avait jetés et détruites.

Que quelqu'un finisse par s'en inquiéter et l'aide avait été la véritable surprise. Elle en avait été touchée. Assez touchée pour s'intéresser un peu au vrai monde, ce qu'elle n'avait pas fait depuis une éternité. Petit à petit, elle s'était intéressée pour de vrai à ce qui se passait autours d'elle au lieu de faire semblant. Elle était toujours à l'écoute des échos du monde mais avait décidé d'en faire profiter ses nouveaux amis.

Elle savait déjà ce qu'ils allaient souffrir bien sur. Elle n'y pouvait pas davantage qu'elle n'avait sauver sa mère. Qu'elle réussisse a se faire des amis était déjà une chance qu'elle n'aurait pas imaginer avoir. Peut-être que les échos du monde avaient eut un peu pitié d'elle pour finalement lui offrir la chance d'avoir quelques amis.

Elle finit même pas apprendre à sourire pour de vrai et non plus pour elle-même et ceux qui passaient leur chemin sans même la voir. Son sourire l'avait toujours protégé jusque là. Son sourire était ce qui apaisait les autres autant qu'ils les repoussaient.
Elle était la fille bizarre que rien ne déphase. Elle était la fille un peu zinzin qu'il est drôle d'ennuyer parce qu'elle ne se défendait jamais. Alors ils se lassaient, ils la laissaient tranquille et elle pouvait retourner à sa solitude obstinée mais si protectrice. On ne risquait pas de perdre ce qu'on avait pas, n'est ce pas ?

Elle aurait presque pu en être heureuse à un moment. Avant... Avant qu'elle n'ai des amis.

Elle eut un vrai sourire.

Le plus difficile approchait.

Ils réussiraient bien sur. Les héros gagnaient toujours.

Restait à voir la méthode.


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