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21 Mai : Torture (YYMDoE)


(Toi qui lit encore ce challenge, merci. et n'hésite pas a me proposer des mots de prompts)

***

L'homme souriait. Du sang coulait de sa bouche sur son menton mais il souriait quand même. Il toisait les chasseurs qui le tabassaient depuis plusieurs jours pour le faire parler.

Un rire humide lui échappa lorsque les trois hommes quittèrent la cellule.

Il savait qu'ils ne le tueraient pas. D'abord parce qu'ils étaient des tueurs de démons. Ils n'avaient pas le droit de tuer des humains. Ensuite, il était le seul à savoir où étaient les enfants que ses hommes et lui avaient enlevés.

Il y avait de tout dans leur rapt. Des enfants de serviteurs, d'hommes libres, de petits bourgeois, de nobles et même un prince impérial et sa sœur.

C'était surtout pour ceux deux là que JingYun avait été contacté par le Trône.

Les deux petits avaient disparu depuis une semaine. Les enfants disparus le plus longtemps n'avaient plus donné signe de vie depuis au moins un mois.
Personne n'espérait qu'ils soient encore en vie. Ce n'était que des petits esclaves après tout.
A chaque enlèvement, les enfants disparu étaient plus haut dans la chaine sociale, jusqu'aux derniers, le prince et la princesse.

"- Vous ne les trouverait jamais ! JAMAIS !!!" Hurla l'homme avant de rire plus fort, très content de lui.

Ils l'avaient torturés de leur mieux pour le faire parler mais la douleur ne semblait pas capable de le briser.

Les bourreaux de JingYun étaient encore plus doués que ceux du Palais après tout. Ils n'étaient limités que par le survie de leur client.

Pourtant, ils n'avaient pas réussit à savoir ce qu'ils voulaient. L'homme hurlait très bien mais c'était tout ce qu'il faisait.

Ils ne savaient plus quoi faire.

"- Il ne parlera jamais." Gronda Boya.

Il était l'un des trois meilleurs bourreaux du temple. Il n'avait aucun problème à torturer ou à tuer. Encore moins quand la vie d'enfants était en jeux. Si le prince et la princesse étaient ce qui avait déterminé leur intervention, il voulait tous les récupérer en bonne santé.

"- Il reste quelque chose à tenter ?"

L'un des collègues de Boya secoua la tête.

"- On lui a fait le pire." Et quand ils disaient le pire, c'était le pire. Bouts en moins inclus. "Il n'a pas craqué"

Boya soupira.

"- Il reste quelque chose à tenter pour le faire parler."

"- Boya ?"

"- Je peux demander à QingMing."

"- Qu'est ce que tu veux que fasse ton renard apprivoisé ? Il ne se salirait pas les mains pour sauver sa vie."

"- Mais la mienne, si. Et il est bien plus résilient que vous ne l'imaginez."

Ses collègues reniflèrent. Ils ne connaissaient rien de son ami du nord que sa génétique. QingMing n'était jamais venu non plus à JingYun. Il craignait le jugement des autres chasseurs.

"- Appelle le, Boya." Ordonna le chef de secte.

"- A condition qu'il ne lui soit fait aucun mal quoi qu'il se passe. Evidemment."

Le chef de secte comme son Shifu lui jetèrent un regard heurté. Qu'il spécifie était insultant pour eux.

Boya s'éloigna pour appeler son ami. Moins d'une demi-heure plus tard, le nordiste ouvrait sans complexe un portail à l'intérieur du temple, causant une réelle angoisse pour le chef de secte. Il n'aurait JAMAIS du pouvoir le faire !!!

"- QingMing !!"

"- Boya."

Les deux hommes se sourirent avec tendresse à la grande stupéfaction des membres de JingYun.
Ha... certaines choses s'expliquaient.

Bref.
Ce n'était pas le moment.

"- QingMing Daren. Boya vous a-t-il expliqué ?"

Le sourire du nordiste disparu immédiatement.

"- Il m'a tout dit, oui."

"- Pensez vous pouvoir le faire parler ?"

"- Je vais faire de mon mieux en tout cas." Sourit doucement le demi-démon.

Boya lui lança un regard de merlan frit. Comme s'ils avaient le temps pour ça.

Ils conduisirent le nordiste jusqu'à la cellule.

"- Laissez moi seul avec lui." Sourit encore tranquillement l'homme en blanc.

Les locaux voulurent protester mais Boya les retint.

"- Bien sur, QingMing."

L'homme entra dans la cellule. Il referma la porte derrière lui.

"- Qu'est ce qu'il va lui faire ?"

"- Si je connais bien QingMing, il va commencer par lui parler."

"- Et ensuite ?"

"- Ho, il va..."

Les hurlements de terreur ne tardèrent pas à résonner dans tout le sous-sol. Les chasseurs frémirent d'une angoisse atavique. Ils ne savaient pas ce qu'il faisait mais c'était efficace.

Les hurlements montèrent dans les aigus avant de se couper soudain.

"- Boya ?"

"- Il a du sans doute pénétrer son esprit et utiliser ses propres peurs contre lui."

QingMing n'avait jamais fait ca avec lui mais son ami lui avait avoué l'avoir fait plusieurs fois avec des bandits et des malfaisants divers quand il faisait sa tournée dans les contrées du nord. Punir un violeur ne servait pas à grand-chose s'il ne comprenait pas pourquoi ce qu'il faisait était mal. Lui faire subir la souffrance et la peur de sa victime par contre....

Le demi-démon sortir de la cellule.

"- Vous trouverez les enfants sur le port, dans un sous-terrain qui donne sur le domaine de l'oncle de l'Empereur."

L'un des chasseurs fila pour donner des ordres.

"- Et lui ?"


A l'intérieur, l'homme était en vie mais il était évident qu'il n'y avait plus personne à la maison.

QingMing haussa les épaules.

"- J'ai du forcer un peu pour obtenir les informations."

Il ne voulait pas se sentir coupable mais culpabilisait quand même. Il avait détruit l'esprit d'un humain pour sauver des enfants.

Boya le prit dans ses bras.

"- Il est encore assez vivant pour périr sous les coups du bourreau, QingMing. Les enfants valent mieux que ces types."

Le nordiste se laissa aller dans les bras de son ami qui l'entraina jusqu'à ses appartements pour attendre des nouvelles des enfants.

Attendre sans rien faire était de la torture.

"- Et s'ils sont déjà morts ?"

"- Tu as fais mieux en quelques minutes que nous en des jours, QingMing. Personne ne t'en voudra."

On finit par venir toquer à leur porte pour les prévenir. Les enfants étaient vivants. Les premiers enlevés étaient dans un sale état, mais ils vivraient. Au temple d'ailleurs. Leurs parents ne pouvaient rien faire d'eux. Ils étaient esclaves. Les enfants incapables de travailler pendant des mois n'auraient aucune chance de survie.

Boya soupira de soulagement.

Il pouvait s'occuper de son ami en paix maintenant.



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