13 Février : Temps (YYMDoE)
Le petit garçon en larmes s'était caché sous le lit qu'il partageait avec sa maman depuis qu'ils avaient été chassé des quartiers des concubines pour être relegué dans une écurie rapidement nettoyées pour eux par des servantes méprisantes et heureuses de voir une "privilégiée" choir de son pied-d'estale. Ha ! Comme si sa mère et lui étaient privilégiés ! Sa maman avait été vendu à son mari comme énième concubine dès qu'elle avait été nubile, juste après ses treize ans. Il était né avant qu'elle en ai quatorze. Cette grossesse trop jeune, la naissance difficile pour une enfant l'avait laissé have et décharnée au point que son mari s'était très vite détourné d'elle. D'accord, elle avait eut un fils, mais quel intérêt pour un prince qui en avait déjà une vingtaine dont le plus vieux devait avoir trente ans ? Boya avait été un nourrisson fragile et petit né trop tot. Personne n'avait imaginé qu'il survivrait mais sa mère s'était battu pour qu'il vive. Le bébé avait passé les cents jours et son géniteur avait du le nommer. Il n'avait même pas eut droit à un nom familial générationnel. Juste "Boya." Il n'était que le dernier rejeton d'un harem bien trop étendu d'un prince qui ne regnerait jamais parce que lui-même perdu au fin fond de la course à la succession impériale. Alors lorsque sa mère et plusieurs autres concubines inférieures avaient été chassées sans être réellement mises dehors parce qu'elles avaient quand même produit des rejetons de sang impérial, Boya s'était accroché. Là ou ses frères et sœurs avaient beaucoup gémis, lui avait apprit à jouer de la flute. Il n'avait que six ans mais se faufilait hors du palais pour aller jouer de la flute dans le quartier rouge et faire la manche. Il ne gagnait pas grand-chose, mais assez pour acheter de la viande pour sa mère tous les quelques jours. Là où les autres concubines s'étaient fanées, sa mère avait survécut. Plusieurs de ses frères et sœurs avaient succombés au froid de l'hiver mais pas eux. Jusqu'à ce qu'ils soient les deux derniers.
Boya avait cru, vraiment, il avait espéré que sa résistance lui permettrait de gagner, non l'approbation de son géniteur, mais au moins un peu de pitié pour sa mère.
Sa maman..
Elle était mort maintenant, sa maman. Elle était morte, tuée par un renard démon qui ne pouvait être là par accident, il en était sur.Les mains sur les oreilles, il tentait de retenir aussi bien sa respiration que ses cris et les battements de son cœur affolé comme celui d'un petit oiseau terrifié. Sa maman était morte parce qu'elle avait cherché à éloigner le démon de lui. Elle était morte pour le proteger. Alors il fallait qu'il survive.
Il entendait le renard qui le cherchait. Il l'entendait qui l'appelait.
"- Viens me voir, mon joli garçon... Viens me voir, c'est ton papa qui m'a demandé de prendre soin de toi."
Avec horreur, il avait vite comprit que son père avait du payer le démon qui venait de tuer sa maman.
Il ne pouvait rien faire à part espérer que l'univers l'oublie, qu'elle se lasse et qu'il puisse fuir. Même si le renard ne le tuait pas, il devait fuir.
Un hurlement suraigu de souffrance infinie le fit brutalement tressaillir. L'ambiance autour de lui s'eclaira soudain. Le predateur qui voulait le manger avait disparu. Elle était partit ?
Quelqu'un ouvrit la porte de l'écurie qui lui servait de maison à sa maman et lui.
"- Boya ?" La voix était masculine mais jeune.
Il n'osa pas bouger. Qui savait qui était le nouveau venu ?
On entendit il froissement de tissu avant que quelqu'un ne se penche sous le lit pour lui sourire.
"- Ha ! Tu es ici." Le sourire de l'adolescent de seize ou dix-sept ans était aussi doux que triste. "Je suis désolé de ne pas être arrivé plus tôt. J'ai essayé, Boya. Vraiment j'ai essayé, mais je n'ai pas réussit à sauver ta maman. Mais j'ai tué la renarde."
Boya releva brutalement la tête, une lueur homicide dans les yeux.
"- Elle est morte ?"
L'adolescent hocha la tête. Il s'écarta pour lui tendre une main fine aux longs doigts délicats. Boya hésita un instant. Il prit sa main et le suivit.
Sur le sol de terre battue, le cadavre d'un démon moitié humain moitié renard fixait le ciel du regard terne de la mort. On lui avait a moitié arraché la mâchoire mais on lui avait clairement coupé les queues.
L'adolescent avait lâché la main de Boya pour lui permettre d'aller coller quelques coups de pieds dans le cadavre.
"- Il faut partir, Boya. Tu n'es pas en sécurité ici." Si Boya savait que son père ne tolèrerait pas sa survie, l'adolescent en robes blanches sentait les chasseurs de JingYun s'approcher. "Va prendre tout ce que tu veux conserver avec toi. Nous allons offrir un pyrée avec le cadavre de sa meurtrière à ta maman avant de partir. Qu'elle soit en repos de te savoir en sécurité."
Le petit garçon avait la gorge serrée mais le regard résolu. Malgré les larmes, il se rua à l'intérieur pour jeter dans une couverture tout ce qu'il pouvait. Les quelques robes de sa maman, ses quelques vêtements, les rares bijoux qu'elle avait encore, sa flute et les quelques documents qui représentaient son identité.
"- C'est tout ?" L'adolescent paraissait avoir le cœur crevé de la petitesse de son paquetage.
Boya hocha la tête. Malgré tout, il avait de plus en plus de mal à résister aux larmes. Sa maman était morte et il ne pouvait même pas la pleurer.
L'adolescent s'accroupit devant lui pour le prendre sans peine dans ses bras. Boya passa machinalement ses bras autour de son cou.
"- Je m'appelle QingMing, Boya. Je vais prendre soin de toi. Je te l'ai promis."
D'un geste de la main, l'adolescent en robes blanches fit s'enflammer la petite écurie. Les flammes rouges d'abord montèrent bien trop vites, comme affectées d'une vie propre. Pour un peu, Boya aurait du assurer qu'il entendait des murmures dans les flammes. Un bruit étrange comme un rapace furieux qui hurlait de rage.
"- Partons." Les chasseurs de JingYun approchaient à toute vitesse.
"- Hmmm..."
QingMing ouvrit un portail qu'il franchit sans un regard en arrière. De l'autre coté, une adolescente et un jeune adulte les attendaient.
"- MiChong, Sha ShengShi, voici Boya. Boya, je te présente mes servants. J'ai beaucoup de choses à l'expliquer, mais tu es en sécurité ici. Tu le seras toujours. Tu l'as toujours été."
QingMing eut un sourire un peu triste. Il avait espéré que le sort le renverrait assez en arrière. Assez pour sauver sa propre mère et celle de Boya mais avait échoué. Sa mère était morte et celle de Boya aussi. Il avait passé un peu de temps dans le nord, petit garçon perdu qui avait tout fait pour éviter le Yin Yang, puis avait réussit à retrouver le chemin de sa Maison à sa plus grande surprise. Il avait retrouvé MiChong et Sha ShengShi. Aucun des deux ne se souvenaient de lui bien sur. Mais la première avait acceptée avec le même plaisir que la première fois de devenir son shishen et le second avait accepté avec frénésie lorsqu'il avait soignée son épouse tout au début de sa maladie. Il les avait installés tous les trois dans la Maison, construisant ses forces, retrouvant ses shishen toujours en évitant le Yin Yang, jusqu'à ce qu'il soit temps pour lui d'aller sauver la mère de Boya.
Mais il était arrivé trop tard. Il avait été retardé par... Par il ne savait pas quoi.A sa grande tristesse, il n'avait put qu'accepter que la mère de son ami n'était pas destinée à survivre davantage.
Mais il pouvait protéger Boya. Il pouvait le sauver de JingYun. Il pouvait prendre soin de lui et l'aider à grandir.
"- Bienvenu chez toi, mon Boya."
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WriYe
FanfictionATTENTION ! wattpadd n'allant pas au dela de 200 chapitres, une seconde archive a été ouverte Un jour, Une OneShot, pour toute l'année 2024. On va essayer de s'y tenir. Des tags seront ajoutés en fonction des fandom et de ce qui se passe. Les Fando...