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24 Juin : Rituel 4 (YYMDoE)



Boya comme QingMing avaient rapidement oubliés où ils étaient, pourquoi ils étaient en train de rouler dans la mousse comme des adolescents et pourquoi leurs vêtements étaient jetés partout dans la clairière sans se soucier une seconde de les souiller.

Quand tout serait finit, Boya allait hurler de trouver ses cuirs gorgés d'eau, comme QingMing pesterait de trouver ses robes dégoulinantes et tachées d'herbe. Même le sang ne s'accrochait par autant au tissu que l'herbe.

Pour l'instant, la seule chose qui comptait pour eux était la peau brulante de l'autre sur la sienne, les baisers qu'ils échangeaient et leurs membres qui se pressaient l'un contre l'autre.

Une partie obscure mais encore rationnelle de leur cervelle travaillait à l'analyse de leur situation. Petit à petit, ils réalisaient que ce n'était pas une simple potion de luxure qu'on leur avait donné mais quelque chose d'à la fois plus pervers et moins agressif. La potion qu'on les avait forcé à boire avait juste annihilé leurs inhibitions. Leur retenue l'un envers l'autre avait été balayée d'un revers de main par le liquide sucré.

Boya en eut la tête qui lui tournait lorsqu'il le réalisa. A moins que ce ne soit le manque d'oxygène. QingMing embrassait divinement bien et le laissait faible et pantelant à chaque fois qu'il reprenait ses lèvres pour un nouveau baiser aussi tendre que fougueux.

QingMing voulait autant Boya que Boya voulait QingMing. Sinon, la potion n'aurait simplement servit à rien.

La révélation fut comme une libération. Si QingMing avait cédé comme lui, c'était que le nordiste le voulait autant qu'il le voulait.

Boya se jeta sur lui pour prendre le contrôle de leur baiser. Le renard lutta pour la dominance de leur étreinte. Les queues du renard s'enroulèrent autour des ailes du chasseur qui les renversa tous les deux d'un coup de rein jusqu'à s'asseoir sur le ventre de son ami.

Le renard le fixait, les pupilles jaunes dilatées, le souffle court et la fourrure frémissante.

Boya n'était en guère meilleur état. Il donnaient des reins l'un contre l'autre à la recherche de leur plaisir comme des ados mal dégrossis.

Gémissements et hoquets de plaisir emplirent la clairière puis redoublèrent lorsque le chasseur s'empala sur le membre du nordiste. Avec ses ailes, il lui aurait été impossible d'être à sa place après tout.

Le renard lâcha un bruit comme Boya n'en avait jamais entendu à mesure qu'il descendait sur lui. La potion aidait dans leurs ébats comme elle les avait poussé à les entamer. Sans elle, jamais Boya n'aurait été assez détendu pour accepter sans préparation la présence de QingMing.

Il siffla lorsque la semence brulante du renard emplit son ventre puis trilla de surprise alors qu'il n'avait même pas encore repris pied de son orgasme lorsque QingMing se dégageai de lui pour le jeter à quatre pattes sur la mousse.

Le poids du renard sur son dos arracha encore un cri de surprise à Boya qui se transforma en cri réel lorsqu'il le monta enfin.

La partie rationnelle de Boya ne comprenait pas comment son corps acceptait le nœud du renard démon qui le couvrait mais il était incapable de le repousser ni même d'en avoir envie. Avait-il déjà vu QingMing sous une forme totalement animale ? Il ne savait même pas si son ami savait qu'il en avait une.

Les pattes avant du renard s'étaient agrippées aux ailes du chasseur pour assurer son équilibre jusqu'à ce qu'ils s'immobilisent tous les deux, vaincu par leur troisième ? Quatrième orgasme ?

Lorsque QingMing le quitta enfin, Boya sentit sa semence couler entre ses jambes en quantité. Il s'effondra sur la mousse, la tête vide, le corps détruit et l'âme en paix. Il soupira de soulagement quand les bras de QingMing entourèrent son torse. Ses dernières forces passèrent dans sa tentative de se retourner dans ses bras pour poser sa tête sur le torse de QingMing.

Ils tournèrent de l'œil en même temps, vidés et remplis.

Satisfaits et repus.

Le ginko avait depuis longtemps réabsorbé l'esprit qui vivait en lui comme les villageois avaient depuis longtemps fuit les lieux, gênés par la dépravation du couple qui avait oublié toute retenue.

Les deux hommes s'endormirent à mesure que le soleil se couchait.

Ils s'étaient aimés toute la journée et avaient nourris la forêt entière de leurs étreintes.

Un bruit étrange fit relever la tête aux habitants du village. Il n'y avait que leurs anciens à savoir précisément ce qui venait de se jouer mais tous connaissaient le ginko et la protection qu'il leur offrait contre leur affection.
Alors ce son ? C'était quoi ce bruit ? Pour un peu, on aurait presque pu croire à un rot de la forêt elle-même. Comme si elle avait trop mangé.
Ridicule.



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