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12 Mai : Papa 2 (YYMDoE)

Xiamao ne vivait avec son papa que depuis quelques mois mais ils avaient été les plus heureux de toute sa vie. La petite fille maigre, couverte de plaies et de bleus s'était transformé en petite fille aux joues rondes, parfaitement bien habillée dans des petits hanfu de coton confortable et surtout, sans la moindre marque de violence sur son petit corps.

Ho, elle avait bien les genoux couronnés, mais c'était parce qu'elle adorait courir dans le jardin et qu'elle tombait régulièrement à force de poursuivre pour jouer les frères furets, les lapins démons ou les serpents blancs qui y vivaient.

Xiaomao releva le nez de la fleur qu'elle reniflait. Avait-elle entendu la voix de son père ? La petite n'en revenait toujours pas d'avoir un papa et un père.

"- Xiaomao !"

Ha ! elle n'avait pas rêvé. Elle sauta sur ses pieds pour se jeter dans les bras de son père, son A-die. L'homme en blanc l'attrapa du vol, un grand sourire aux lèvres. Il l'avait accepté aussi facilement que son papa. Avant de le rencontrer, elle ne savait pas que deux messieurs pouvaient se marier ensemble. Son père et son papa lui avaient expliquée que c'était interdit parmi les humains mais normal chez les démons et les esprits. Elle était toujours fascinée de savoir que son papa était à moitié un esprit et son père à moitié un démon.

"- Qu'est ce qui se passe ?" Son père avait toujours un doux sourire aux lèvres.

"- L'Empereur nous à fait mander. "Ce n'était pas la première fois. "Et tu vas venir avec nous". Ca, ca l'était.

La petite fille fut aussitôt partagée entre stress et excitation. Venir ? Elle ? Elle risquait de revoir son grand père et sa mère.

"- Tu sais que ni ton père ni moi ne laisserons qui que ce soit te faire du mal, n'est ce pas ?" Rassura son papa tout en passant ses bras autour de la taille de son mari pour embrasser le demi démon dans le cou, juste sur la profonde cicatrice qui rougissait sa peau. La petite fille savait que son papa avait une marque similaire au même endroit, bien caché sous son col.

"- Tu es encore toute sale" Souriait Boya à sa fille.

Jamais il ne se serait imaginé père un jour. Maintenant qu'il l'était, jamais il ne voulait s'imaginer sans sa petite, même si elle poussait comme du chien-destin maintenant qu'elle pouvait manger à sa faim. Elle serait bientôt aussi grande que lui, Boya en était sur.

QingMing la porta jusqu'aux bains où MiChong attendait pour préparer l'enfant pour son petit voyage avec ses parents.

Lorsqu'elle leur rendit la petite, Xiaomao était écarlate de plaisir, toute fière dans son joli hanfu bleu pâle.

Son papa lui souriait avec affection. Comme à chaque fois qu'ils quittaient la maison, l'enfant se retrouva confortablement à l'abri dans les bras de son géniteur.

"- JingYun ?"

"- S'il te plait, QingMing."

Boya y retournait presque tous les jours pour faire son devoir depuis son acquisition surprise de la petite fille mais il n'y résidait plus. Un enfant avait besoin de stabilité pour s'épanouir. Ce n'était pas dans un temple que la petite fille pourrait le faire.

Son Shifu l'attendait de l'autre coté du portail.

"- Boya ! QingMing. Bienvenue ".

Ils s'étaient rencontrés tous les trois pour décider de l'organisation de la nouvelle vie de Boya. Il restait un chasseur mais il était avant tout un père d'un mari maintenant. La vieille

dame qui l'avait élevé depuis ses sept ans était très fière de l'homme qu'était devenu Boya. Qu'il ait accepté et reconnu sa petite bâtarde dès qu'il l'avait vu était une médaille de plus à sa réputation. Certains en avaient fait des gorges chaudes pour tenter de le rabaisser aux yeux de la plèbe. Ca avait eut l'effet exactement contraire.

Boya avait eut une courte aventure avec une demoiselle. La pauvre avait eut un enfant, une misérable fille en plus ! Mais le chasseur avait accueillit la petite comme un cadeau. Il n'était

pas rare de voir le chasseur et sa fille dans les rues de la capitale

Et si ce n'était Boya, son ami nordiste la baladait tout autant que lui avec la petite comme si elle était à lui. La gamine embellissait à vue d'œil maintenant qu'elle était bien nourrie et bien traitée. Certains réfléchissaient déjà à la pertinence d'un mariage arrangé entre la gamine et leur propre progéniture. Même la mère de la petite n'était plus trop mal vue. Les accidents arrivaient. La rumeur avait couru que la conception de la petite n'était pas du à un excès de luxure mais à un rituel auquel elle avait participé pour aider le chasseur. Depuis, le mépris

avait été remplacé par de la compassion.

Sha ShengShi s'était surpassé pour faire courir la rumeur dont ils avaient besoin avec l'aide de ses amis démons. Certains s'étaient bien marré de faire passer le Seigneur Wen pour un idiot.

La petite fille sauta au cou de la vielle dame.

"- Nainai !" A son âge, c'était encore le plus simple.

"- A vos tenues, vous allez au palais ?"

"- Bonjour Shifu. Oui, Sa Majesté veut rencontrer notre fille."

Ce qui expliquait pourquoi la gamine était toute pomponnée.

Le couple salua la vieille dame puis descendit aux écuries pour prendre des chevaux. Boya installa sa petite devant lui. Elle était loin la petite fille terrorisée. Elle était loin la petite victime. Le couple allait attendre l'autorisation de Mi Chong Mais dès qu'ils l'auraient, ils allaient commencer à la former.

Elle ne craindrait avec un homme. Plus personne ne lèverait la main sur elle sans risquer de la perdre. Elle serait la digne fille de ses pères.

Xiaomao tira sur la manche de son papa.

"-Tu fais ta tête qui fait peur, papa."

"- Je te fais peur ?"

"- Bah non, t'es mon papa ! Mais les autres gens ils ont peur sauf A-die quand tu fais cette tête là."

QingMing avait meme un sourire idiot devant le visage fermé et agressif de son Boya. Il était toujours émoustillé pas sa violence contenue.

Xiaomao s'appuya contre le torse de son papa, contente et heureuse.

"- Tu crois qu'on verra le seigneur Wen ? "Souffla-t-elle doucement.

"- Aucune idée. Mais si c'est le cas, il aura des problèmes de santé s'il fait mine de meme te regarder.

la petite gloussa.

"- Je t'aime, papa."

"- Hé ! Je suis jaloux !" Protesta QingMing avec un grand sourire.

La gamine avait un énorme sourire. Elle tendit la main pour tapoter la jambe de son A-die.

"- Faut pas, A-Die. Je t'aime aussi."

Satisfait, le renard-démon battit des queues, content.