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6 Juillet : Sauvetage (YYMDoE)

Les membres de JingYun avaient l'habitude de traiter l'urgence. C'était même leur rôle principal. Pour un chasseur, il fallait entre quatre et six "civils" pour les faire fonctionner. Chaque chasseur avait "son" équipe avec qui ils travaillaient plus étroitement qu'avec les autres même s'ils étaient tous interchangeables en cas de besoin.
En tant que Premier Disciple, Boya était le Chasseur qui avait la plus grande équipe. Douze "civils" travaillaient avec lui. Ils étaient tous de la même génération et se connaissaient depuis leur noviciat. Boya avait plus d'une fois été sauvé parce que ses frères étaient là pour le surveiller, le soigner ou lui balancer des claques sur l'arrière du crane quand il faisait n'importe quoi. Si Boya était leur Da-Shixiong, ils étaient les fondations qui lui permettaient de faire son boulot.

Alors, lorsque le Serpent avait commencé à montrer le bout de son nez et avait suffisamment grandit pour être visible de JingYun, l'équipe de Boya avait sonné l'alerte. Tous les chasseurs présent et leurs hommes avaient préparés les paquetages d'urgence pour foncer à la Capitale et sauver un maximum de vie.
Le temps qu'ils arrivent, le Serpent s'était dissipé en cendre.

Ils avaient trouvé Boya allongé par terre surveillé par un membre du Yin Yang avec un trou dans le bide.

Personne n'avait laissé le nordiste protester. Ils l'avaient prit en main pour le soigner pendant qu'ils s'occupaient aussi de Boya. Ses frères étaient assez nombreux dans leur équipe pour gérer les deux hommes pendant que le reste d'occupait des civils, d'organiser les péons pour le déblayement et soigner les blesser ou accompagner les morts.
Si Boya et QingMing avaient sauvé la Capitale, eux s'occupaient de réparer les dégâts et de s'occuper des victimes.
C'était normal, c'était l'organisation de JingYun.
Une fois que QingMing avait été a peu près pansé, il avait fuit les mains de JingYun, trop peu habitué à être soigné et prit en charge par qui que ce soit.

Boya l'avait retrouvé une fois réveillé, après avoir réussit à convaincre ses frères qu'il allait bien. S'il avait réussit à se trainer sur le pont où les deux hommes s'étaient rencontrés pour la première fois, il était encore assez rincé pour que ses frères ne le laissent pas quitter leur surveillance. Le Nordiste aussi avait besoin de retrouver la position horizontale le plus vite possible. Comme les équipes connaissaient les chasseurs par cœur, ils n'avaient pas eut besoin d'extrapoler longtemps. Le maître du Yin Yang devait être aussi pénible que les chasseurs et en faire beaucoup trop. Le meilleur moyen pour le ramener à l'infirmerie était de le laisser être convaincu par Boya.

Dès que les deux hommes avaient acceptés enfin de descendre de leur fichu pont, l'équipe de Boya leur était littéralement tombée sur le râble pour les remettre à l'horizontale tout en les grondant comme des mômes.

QingMing avait protesté. Ses shishen ! Il fallait les trouver et les soigner aussi et...

Une partie de l'équipe de Boya était partit à la cherche des trois shishen une fois que le nordiste avait promis de rester tranquille.

Ils avaient réussit à en trouver deux assez facilement.

Le démon de pierre était juste totalement épuisé. Il avait aussi le bassin brisé, les deux jambes en purée et plusieurs cotes en capilotades. Rien que quelques jours immobilisé ne puisse réparer avec un maître aussi puissant que QingMing Daren.

Normalement, ils auraient du le tuer mais... il servait un maître. Le démon de pierre était donc protégé.

Pour le second shishen, ils l'avaient trouvé en très sale état, quasi mort, presque déchiqueté par le Serpent. Encore une fois, avec un maître plus faible, l'esprit se serait totalement dispersé. Il avait eut la chance que son maître ait un sale caractère et ait refusé de le laisser disparaitre. L'équipe avait mis ce qui restait de l'esprit dans une couchette de grand brulé, l'avait noyé de qi et l'avait ramené à son maître au pas de course pour que le contact physique participe à le stabiliser. Depuis, QingMing Daren avait sa main dans celle de son shishen, le démon de pierre couché contre sa hanche et le troisième...

Ils avaient eut du mal à le trouver. Le pauvre tengu avait été projeté dans l'eau du port. Sa force physique était la seule chose qui l'avait sauvé de la noyade. Le poids de ses ailes remplies d'eau était suffisant pour faire couler un bateau, ils en étaient sur.

Lorsqu'ils l'avaient trouvés, le tengu tentait de reprendre son souffle et son énergie, effondré sur un vieux bout de bois qui l'empêchait de couler.
Ils avaient du s'y mettre à cinq pour le tirer de l'eau. L'essorage de ses plumes avait prit plusieurs heures.

Maintenant, deux jours plus tard, le pauvre esprit était encore plus qu'humide. Ses plumes rependaient une odeur saumâtre assez désagréables. Des flaques se formaient sous ses ailes et il frémissait régulièrement de froid.

"- Shifu !!" Le professeur de Boya et de son équipe avait fait le tour des réparations, de l'infirmerie et venait de passer une heure avec le chasseur qui avait prit plus de temps à lui parler de QingMing qu'à lui parler du Serpent.

"- C'est l'un des shishen de QingMing Daren ?"

"- Oui, Shifu. Il est en relatif bon état, mais on a du mal à le sécher."

"- On a peur que ses poumons en prennent un coup.

"- Mais qu'est ce qui lui est arrivé ?" Le pauvre tengu ressemblait à un rat trempé. Malgré tous les efforts des membres de JingYun, ses ailes peinaient affreusement à sécher au point qu'il commençait à craindre de voir ses plumes moisir.

"- Le Serpent l'à jeté dans l'eau, Shifu. On l'a déjà essoré dans tous les sens mais ca ne suffit jamais semble-t-il."

"- Il a pas finit de sécher ?? C'était il y a deux jours quand même !" Il avait absorbé combien de litres d'eaux, le pauvre garçon. Avec sa tête de serpillère usagée, il faisait vraiment peine.

"- On ne sais plus quoi faire, Shifu. Si on le rapproche trop du feu, ses ailes risques de s'enflammer. Sans compter que c'est un élémentaire de glace. Ca le blesserait." Et ca expliquait aussi la difficulté de séchage.

Le Shifu de Boya se gratta le menton. Il fallait qu'il se rase, tient. Ca poussait dru.

"- Vous avez essayé de le mettre dans du riz ?"