30 Mars : Mesquin (Bleach)
Byakuya Kuchiki avait passé le plus clair de son existence à être un fils, un petit fils, un chef de clan, un shinigami et un Capitaine exemplaire.
Il avait toléré toutes les exigences de son clan, de son rang, et de sa fonction.
Sa seule et unique protestation avait été de suivre son cœur lorsqu'il avait croisé la femme de sa vie. Contre l'avis de son grand père et de tous les anciens du clan, il l'avait épousé.
Il avait accepté qu'elle ne l'aime pas. Il l'aimait comme un gamin, juste heureux de l'avoir près d'elle et de prendre soin d'elle.
S'il regardait le temps passé avec elle avec les yeux de l'adulte et sa connaissance du monde tel qu'il était vraiment et non tel qu'il aurait du être si tous vivaient avec les exigences que son grand père et les anciens du clan lui avaient enfoncés dans la gorge depuis sa naissance, il réalisait qu'il l'avait condamné à mort sans le vouloir à le seconde où son grand père avait comprit qu'Hisana ne lui donnerait jamais d'enfant. Les anciens avaient finit par tolérer l'existence de la roturière du Rugonkai à ses côtés parce qu'elle était un utérus fonctionnel. S'il lui était impossible de produire l'héritier qu'on attendait d'elle (elle pourrait avoir la décence de défunter en le mettant au monde en prime), elle ne servait plus à rien. Alors, Byakuya était certain à présent qu'ils s'étaient débarrassés d'elle. Ils préféraient encore savoir Byakuya veuf tôt, occupé à son deuil le plus vite possible, pour pouvoir profiter de ce temps pour lui trouver une véritable épouser. Si en prime il pouvait lâcher un peu les rênes du clan dans sa douleur et les laisser faire, ca leur aurait fait très plaisir.
Manque de bol pour eux, si le jeune Capitaine avait été écrasé de douleur par la mort de son épouse, il n'en avait tenu le clan que plus étroitement encore parce que c'était tout ce qui lui restait. Il s'était accroché à tout ce qu'on lui avait apprit parce qu'il l'avait plus rien.
Il avait fallut un misérable humain pour lui rendre un peu de sa propre humanité.
Petit à petit, le froid capitaine s'était un peu adoucit. Il avait retrouvé son humour grinçant, il avait ouvert les yeux sur les gens qui l'entouraient. Assez pour s'attacher à son second, à ces humains bizarres qui l'avaient giflés si fort en travers de la figure et s'était souvenu que ses oncles d'adoption étaient toujours là pour l'écouter s'il en avait besoin.
Kyoraku et Ukitake l'avaient vu revenir de l'abîme où il était tombé avec un soulagement évident.Ils l'avaient si bien accueillit parmi les vivants que Byakuya avait subit sa première cuite avec eux.
Renji s'était moqué sans pitié de son capitaine lorsqu'il était rentré avec une gueule de bois à tuer un âne, ramené par un Kenpachi tout aussi hilare qui avait trouvé le pauvre sixième capitaine effondré contre un mur à vomir l'alcool qu'il avait au fond de l'estomac.
Le onzième capitaine avait semblait-il décidé que Byakuya était quelqu'un digne de fréquentation maintenant qu'il lui avait vomis sur les pieds.L'humiliation avait été d'autant plus forte pour Byakuya que les humains étaient là. Ichigo s'était moqué encore plus fort jusqu'à ce que Byakuya fasse fuir l'adolescent toujours mort de rire d'un Senbonzakura Kageyoshi aussi éclaté que mal géré dans l'arrière train.
Qu'on le laisse crever ! Il voulait dorloter sa gueule de bois en paix.
Après cette soirée remarquable, il avait commencé à trouver Zaraki de plus en plus sur son chemin. Ou a se mettre de plus en plus sur le sien.
Zaraki était fasciné par le changement graduel qui s'opérait en lui. Comme Byakuya était interloqué par les manières toujours aussi brutales de plus en plus ouvertes du onzième capitaine.
Le changement de relation entre eux s'était continué jusqu'à ce que son grand père tente de faire assassiner Zaraki comme il avait fait tuer Hisana. Mais le onzième capitaine n'était pas une jeune fille fragile. Non. Il était un monstre de puissance qui n'hésitait devant rien. Pas même à aller refaire la façade des ainés du clan Kuchiki à la phalange s'il le fallait.
"- Hé !"
"- Du thé, Zaraki ?"
Le capitaine se laissa lourdement tomber sur le coussin en face de Byakuya. Il y avait du sang frais sur son haori et sur ses mains. Un frisson d'appréciation remonta dans le dos du sixième capitaine.
"- J'ai tué personne."
"- Je t'en remercie, je n'aurais pas apprécié."
"- Par contre, y en a pas mal qui vont devoir apprendre à manger à la paille."
Byakuya poussa le petit plats de douceurs vers le grand capitaine qui s'envoya un petit gâteau de riz aux haricots rouge derrière la cravate d'un coup de dents.
"- S'ils ne peuvent pas mâcher, ils ne peuvent pas parler. Et s'ils ne peuvent pas parler, j'aurais moins mal à la tête."
Zaraki éclata de rire.
"- Ha mon petit prince... je ne te savait pas aussi revanchard."
"- Pas revanchard, mon cher capitaine. Mesquin."
Il lança une bouteille de saké à son... ami.
Ils avaient un peu de temps avant que ce qui restent des anciens viennent lui chouiner sur les pieds. Au pire, il irait squatter quelques jours à la onzième.
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WriYe
FanfictionATTENTION ! wattpadd n'allant pas au dela de 200 chapitres, une seconde archive a été ouverte Un jour, Une OneShot, pour toute l'année 2024. On va essayer de s'y tenir. Des tags seront ajoutés en fonction des fandom et de ce qui se passe. Les Fando...